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LA VÉNUS MÉDICIS

Publié le 14/09/2014

Extrait du document

On ne sait pas précisément à quelle date ni en quel endroit fa Vénus Médicis fut découverte. Elle fut retirée au xvir siècle des jardins de la villa d'Hadrien, à Tivoli, dans la campagne romaine, et placée dans la villa Médicis, siège de l'actuelle Académie de France à Rome. Puis le duc de Médicis Cosme III la fit transporter à Florence.

À l'instigation de Napoléon Bonaparte, alors Premier consul, elle fut cédée en 1802 à la Franco, et installée au musée du Louvre. Mais elle retourna à Florence en 1815, et fut installée à la galerie des Offices, où elle se trouve encore.

Copie romaine d'un type de sta­tue remontant au le siècle grec. l'oeuvre, en marbre, mesure 153 cm de haut. Elle ornait peut-être le por­tique d'Octavie, épouse de Néron, à Rome. On ne sait si elle n'a pas fait l'objet d'anciennes restaurations qui auraient pu modifier son geste ou les attributs qui l'accompagnent.

« à l'é poque romaine e t dispersés dans diffé ­ rents musées , montre un visage sensuel et un cor ps nu aux form es vol uptu euses.

La Vénus Médicis , insp irée d 'une telle œuvre, nous livre aussi l'image d'une nudité fémini ne à la fois belle et pudique.

Souveraine déesse C'est cet te c hasteté, comb inée à l'harmonie des forme s, qui a fait la célé brité de la Vénus Médicis.

L'associ ation de la pudeur et de la beauté donne en effet à la sta tue une noblesse qui oblige à se souvenir qu'il s'agit d' une déesse.

D'ailleurs, la p r ése nce des attributs de Vénus em pêche toute équivoque .

La jambe gauche d e la jeune femme est effleurée par un dauphin sur lequel sont juchés deux enfants ailés; l'un joue avec les nageoires de l'animal marin, l'autre avec sa queue.

Le dauphin rap­ pelle que Vénus est née de la mer.

Les enfants représentent l'Amour et le Désir, Éros et H imeros, qui présidè rent à la naissance de Vénus et ne la quittèrent pl us.

L 'Aphrodite de Cnide, torse romain d 'après l'original grec (Paris, mu sée du Louvre).

L'eau même dont est censée sortir la jeune femme est celle des ablu tions rituelles : la cérémonie exp lique à la fois la nudité de Vénus et son r ecueillemen t.

En effe t, le visage de la déesse est empreint d'une gra vité sereine.

Personnage humain et divin à la fois, la Vénus Médicis , femme par sa sensualité, hors du temps et du monde par l'expression d iv i ne de son âme, conserve aujou rd'hui t oute sa capacité d'émouvo ir, et d'initier ainsi celui qui la regarde à la compré hensio n de la beau té.

• Voir aussi : p.

46-47 (Deux vis i ons de la femme ); p.

152-153 (La Vénus d'Vrbino ).

Tête de )'Aphrodite de C nide , copie romaine d'après Praxitèle (Berl in, 11111 sée Perga111011 ).

La Naissance de Vénus, (détailj, Saudre B otticelli (Florence, galerie des Offices).

Dan s cette peinture du XV' siècle, Vénus sortan t de l'eau a le même geste pudique que la Vé1111s Médicis.

Vénus : femme ou déesse? Vénus, ou Aphrodite , est la déesse la plus souvent représentée dans la scu lp­ ture antique .

C ' est une divin ité, mais c'est aussi une femme , la plu s belle de toutes , et les artistes ont pris plaisir à révéler cette extrême beauté.

Un dévoilement progressif .

Les Vénus archaïq ues sont hab illées d'une tunique couvrant e (pep/os ) qui ne laisse rien deviner de leur corps .

Puis les scul pteurs travaillent le tissu de telle sorte qu 'i l é pou se enti èrement les formes de la femme (drapé « mouillé »).

Enfin , le tis s u l aisse à nu un sein, comme dans la Vénus Genitrix - c'est ­ à-dire «mère ,, -, du musée du Louvre , ou dans /'Aphrodite de Fréjus.

Nue, au sortir du ba in.

La représenta ­ tion de Vénus anadyomène, c'est -à -dire so rtant de l'eau , permet aux sculpteurs du 1v• sièc le avant notre ère de montrer la déesse entièrement nue.

Il en va ainsi de la Vénus du Capi tole (Rome , musée du même nom), de la Vénus Médicis ou de /'Aphrodite de Cnide .

La dées se, dans ces œuvres, garde une pose pudique , jambes se rrée s et mains tâchant de masquer sa nudité .

Puis les sculpteurs rhabillent la déesse jusqu'à la taille (ains i la Vénus de Milo ), mais libèrent son attitude : celle-ci rattache sa sandale, se coiffe, ou joue avec l'Amour qui l'accompagne (Aphr odite d'Arles , Aphrodite de Capoue).

Une lascive amante .

Enfin, la repré ­ sentation de la déesse évolue vers des formes de plus en plu s im pudique s.

Son corps est de nouveau entièrement dénudé , elle retient d'une main négli ­ gente son voile qui se gonfle derrière elle, ou s'accroupi t, laissa nt voir les plis de son ventre charnu (Aphr odite de Vienne ).

Enfin , lorsque , délaissée par la scul pture , sa repr ésenta tion envahit la peinture , au xv1 • siècle , Vénus aban ­ donne toute réserve .

Chez Giorgione , Titien , Tintoret ou Véronèse, comme chez d'autres a rti stes dans toute l'Europe , elle apparaît couc hée , nue , parfois en compagnie de Mars , et plus femme que déesse .. »

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