L'Architecture contemporaine

« cen tres de loisir et de cultur e, des zones commer­ çiales .

Les bâtiments publi cs (ministères , hôpi­ taux , éco les, uni versités, etc.) sont plus no m­ breux que par le passé du fait de la pouss ée démograph iqu e.

De même , la n écess ité d 'abriter une population de plus en plus dense au serv ice du développement industriel a é té un imp éra tif maj eur auqu e l l'arc hit ectur e de notre temps a dû ré p o ndr e de façon prioritaire .

Des inspirations diverses Les soluti ons et l es nouveaux projets de bâti moderne témoigne nt aussi de l'intér êt, tant ôt admiratif t antô t critique , port é à l'histoir e de l'ar­ chitecture.

Cer tes, l'architecture actuelle est sym­ b oliqu eme nt plus pauvre, mais ja m a is l'in gén io­ sité constructive traditionn elle n'a été é tudi ée e t r ech erchée avec auta nt d 'attention.

Enfin , l'archite ctur e mod erne est tribut aire d es c hangements intervenus dès le début de ce siècle dans le mond e de l a cu l ture et d e l'ex pres­ sion artistiq ue.

Le cubism e frança is, mais surtout le construct ivisme allemand et russe , le futuri sme italien ou le De Sttjl («le Style » néop lastiqu e) du néerlandais Pie t Mondrian (1 872- 1944) ont pro­ fondé m e nt influencé l'esthétiqu e arch itecturale de notr e siècle.

Le B auhaus avec Walt er Grop ius ( 1883-1969) , l'école américaine d e Chicago , le d e­ sign finlanda is avec A lvar Aalto (1898- 1976), sont quelques-unes de ces tendan ces qui o nt contraint les architectes à une réévalu ation générale de l'ar­ chitecture et de ses fonctions essentielles.

Le nouveau «style i n ternational » qui triomph e e ntre 1925 e t 1 935 se d it «fon c tionnalist e».

Il se carac té rise par un e architecture f onc tionnelle, sans moulurations , ni ornementations.

Avant de se diffuser , les prémices de ce sty le éta ient d éjà percep tibles dans les commandes politiqu es d'un certain nombre de pays: qu 'il s' agisse du cons­ tructivisme soviétique d es années 1920, de la courte histoir e de la répub lique de Weimar ou des constructions tota litair es célébrant la toute­ puissante des régimes fas ciste s d e Mussolini et d 'Hit le r.

L e «Sty le interna t iona l" privilégi l'utilit é et l a solidi t é, il est issu de la r e n con tre d' une pen­ sée rationa l iste avec des techniques n ouve lles: béton armé , cons tru ction m éta llique, et c., qui sont directement et f acile m e nt utili sab les.

Il appa­ raît en France et dans certains pays eur opéens après la Seconde Guerre mondi ale e t ré pond avec efficac ité a ux exigences d e r eco nstru ction ~ L'immeuble de Canal+ , réalisé par Richard Meier, est de facture classique .

Très épuré dans son volume comme les autres réalisations de cet architecte , il est de coule ur blanche.

' Les jets d' eau entre les immeubles du ., parc André-Citroën E semblent jaillir ~ entre les pierres ~ du dallage .

~ Ce jardin est la plus § vaste réalisation ;; de ce type depuis ~ le Second Empire , Jl au cœur de Paris.

imm édiat e e t r apide.

Dans tous ces édifices l'es­ thétiqu e de l'e nse mbl e et l es asp irations d es futur s h abi tants ne sont pas pris es e n compt e.

L 'évolution des idées Depuis la fin du siècle d ernier, la c rise d es «aca dé­ mies» d'architect ure semb le to ta l e.

En son temps , Eug è n e Vio lle t-le-D u c (18 14- 1879), le pr e mier architecte qui rest aura les monuments fran çais, ava it presse nti le danger de voir l'art de bâtir tom­ ber entre les mains des ing énieurs ou d es com­ mer çants .

Il ava it exp rim é ses cra int es dans ses Entr etiens sur l'ar chitecture ( 1863- 1872): Craint es justifi ées, car d ès les années 1925, Le Co rbusi e r (1887- 1965) opposa it l'esthétiqu e de l'ing é nieur en accord, dis ait-il, «avec les loi s de l'univ ers••.

à une archit ecture e n r égress ion p o ur être deme u­ rée une" pur e cr éation de l'esprit », ignoran te d es vrais besoins de l' individu .

Il po ursui vait en disant que la fon cti on prem ière de l'ar chit ecture est de se plier à l'h o mm e t de ré po ndr e à ses nécess ités et qu 'elle doit ava nt tout prendre la « fon c tion hum aine» en consi déra tion.

Les arch it ectes «fon ctionnalistes » comm e L e Corbusier , Ludwig Mies van der Roh ( 1886- 1969), Walte r Gropius ou Frank Lloyd Wri ght (1867- 1959) ont mis aussi l'acce nt sur la qualité p lastiqu e de le urs réalisations .

Pour eux la valeur esthétiqu e de l 'œuvre d'arc hit ecture est la garan­ tie mêm e de sa qualit é.

Autr em e nt dit , d es tra­ vaux utilitair es te ls le s ponts , les barrag es, les gares , et c., sont d 'autant plus beaux qu'ils sont bie n conçus et r éalisés.

Par ailleurs , attachés à l'id ée d e structures , les arc hitectes ne tard ent pas à vanter la beau t é du b éto n total em e nt nu en refusant tout ra jout ornemen t al.

Rien n 'est plus séd uisant pour l 'œ il, co nsid ère nt-ils , qu 'une «Structure visib le» celle qui expliqu e et qui rassu­ re quant à l' ingéniosité de l'ouvrag .

T o ute fois les arc hit ectes fonc tionna li stes ont surtout construit aux États-Unis où les données géograph iqu es ne sont pas les mêm es qu 'en Europ e.

Ainsi , e n 19 14, Frank Lloyd Wright a réali­ sé à Chicago d es Midway Gard ens ou "mais on s de pra iries», basses , dissym étriqu es, intégrées au paysage, et ré p arti es dans l'espace comm e des maisons japon aises.

En 1939, Mies van d er R ohe fut ch ar gé d e la constru ction d e l' uni versit é de technologi e de l'Illinois pour l aque lle il utilisa des ossa tur es d'acier apparentes, d es r mpli s­ sages de brique ou d e verre afin de mettr e en vale ur la co ntinuit é de l'e space avec un e r ech erc h e de pur eté min é ra le exe mpt e de sensi­ bilit é mais qui s'accorda it bien avec la destina­ tio n du bâtim ent.

En revan che, ses gratte-cie l de Promontory Apartm ents ( 1949) e t S eag ra m Buil­ ding à New York (1958) exp rim ent une indu stria­ lisation poussé e à l 'ex trêm e.

D e mêm e Wri ght réalisa l'Imp érial hot el d e Tok yo (1922) e n utili ­ sant le béton mo ulé e t éte ndr a cette techniqu e e n Calif o rnie.

Aujourd 'hui de semblabl es édifices seraien t r evê tus d'un e e nveloppe d éco rati ve.

Serait-ce uniquem e nt une question de mode? ' L ' église de Conques dans l'Aveyron ., fut édifiée du xt• au début du xu' siècle .

E Les vitraux d 'origine , en partie détruits , ~ ont été remplacés par ceux de Pierre Soulages } ~~év:~tfc~~:.)fl~~~~~~~: cfo~~~'::;~~~~~IJ!~~ère .

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