Devoir de Philosophie

L'art en France du XVIIe et du XVIIIe siècle

Publié le 22/05/2012

Extrait du document

Mais le dix-septième siècle connut son plein épanouissement sous Louis XIV. Ce monarque monta sur le trône en 1643, alors qu'il était encore enfant. Son règne personnel commença, en fait, en 166o. Jusqu'à sa mort, en 1715, il façonna la civilisation française i son image. Sa vie correspond à la période classique de l'art français. Le terme classique a un sens multiple : il peut désigner des oeuvres ayant subi l'épreuve du temps, comme lorsqu'on parle des classiques de la littérature; il peut désigner des oeuvres influencées par l'Antiquité; il peut aussi indiquer une certaine sobriété ou réserve, un caractère plus intellectuel de l'expression s'opposant au caractère affectif ou sentimental. Appliqué au style Louis XIV, le terme classique possède toutes ces significations.

C'est l'époque des tragédies de Racine, qui s'inspirent dans une certaine mesure de l'antique. Peintres et sculpteurs empruntent la majeure partie de leurs sujets à Rome. En art, le point de vue académique l'emporte, avec son amour des règles codifiées. L' émotion personnelle cède le pas à l'ordre et au système. En 1648, l'Académie des Beaux-Arts est fondée par Mazarin; dès 1635 Richelieu avait créé l'Académie française. Cependant, l'art se soumet difficilement à pareil système, qui tend à étouffer l'originalité et la vitalité, même s'il permet une meilleure organisation de la vie artistique. C'est pourquoi la veine créatric;e de la peinture française se situe en dehors de l'École, à l'écart des institutions officielles....

« 82.

Salomon de Broue ( 1 J6J-I623): le palais du Luxembourg, à Paris (I6IJ-I62J), vu des jardins.

rl' assassinat de son mari Henri IV en 161:0, est Wl des principaux édifices de style Henri IV.· La reine demanda à l'architecte Salomon de Brosse de prendre modèle sur les parties les plus récentes du palais Pitti, à Flo­ rence, qu'elle avait connu pen­ dant son enfance et dont elle s'était fait envoyer des dessins.

Les col01mes rustiques, compo­ sées de gros et de petits blocs alternés, attestent cette influence.

Mais de Br 0sse était trop français pour ignorer la tradition fran­ çaise.

Aussi, le Luxembourg a conservé l'alternance rythmique de bâtiments principaux et de pavillons intermédiaires; 1' édiftce central et les ailes débordent le plan de la façade et ont leurs propres toits semi-ind~endants.

Si la cour intérieure subsiste encore, un de ses côtés n'a qu'tm seLÙ étage.

Sous Louis XIII, l' architect\lre oscille entre une tendance à la sophistication et le goût de la sobriété, celle-ci parfois quasi classique.

Le pavillon de l'Hor­ loge du Louvre 83 fut construit par Jacques Lemercier à côté de l'aile Lescot (cf.

tome III p.

190).

Bâti entre 1624 et 1630, il est plus équilibré que l'œuvre de Salomon de Brosse, sans avoir l'élégance des réalisations de François Mansart, oncle de Jules Hardouin-Mansart.

Le château de Maisons-Laffite 84 (1642-1651). »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles