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L'ATHLÈTE GREC

Publié le 14/09/2014

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Désormais, la volonté d'idéalisation est mani­feste; le spirituel l'emporte sur le corporel. L'éphèbe est tout entier géométrie : sa tête, contenue sept Eois dans la hauteur totale de son corps, et le périmètre dessiné par sa cage thoracique et les lignes de son aine s'inscri­vent dans des cercles; le torse, lui, forme un carré. Un module régit les proportions des parties anatomiques.

Cette géométrie des rapports est tempérée par le réalisme de l'attitude : pour la première fois dans la sculpture grecque, le personnage s'anime d'une vie véritable. 11 s'affaisse légère­ment du côté gauche, l'inclinaison de ses hanches se transmet ab torse et les épaules sui­vent une ligne opposée à celle des hanches, enfin, le mouvement du bras qui portait la lance répond à celui de la jambe opposée, qui soutient le corps — alors que les deux autres membres sont au repos.

 

L'idéalisme des proportions se retrouve dans le rendu de l'anatomie et l'expression des traits. Les muscles et les principales divisions du corps 

« statue par aucune trace d e lutte ni de viole nce.

Le corps du jeune homme ne montre ni ten ­ sion, ni effort, ni fatigue ou souffrance.

Il est nonchalammen t appuy é contre un tronc d'a rbre, accessoire nouveau qui annonce l'intro­ duction dans la sculpture du décor paysager jusque-là inconnu.

À l'inclinaison de la tête en direction du serpent répo nd le mouvement du corps légèreme nt penché vers l'animal.

Comme dans le Doryphore , le corps semble désarticulé à partir de la taille.

Le schéma tradi tionnel d u corps au repos se transforme en mouvement ondulant , pareil à celui de l'arbre et simulant la flexibilité du serpent - un serpent qui n'a lui­ même p lus rien d'inquiétant.

Plus neuf enco re est le rend u a natomiq u e de l'œuv re.

Apo llon apparaît comme un être hybride , encore enve­ loppé des rondeurs d e l' enfa nce.

Chevilles, poi­ gnets , torse, tout le corps porte la marque d'un relatif embon point juvénile.

Seul le visage est empreint d' une certaine maturité.

Le front large , l'ovale des joues et du menton, le profil grec, la bouche petite suivent les modèles tradi­ tionnels.

Le regard, tourné vers le serpent , est g rave et conscient de sa force.

Fidèle à l'icono­ grap hie d' A pollon , q ui suggère l'ambiguï té sexue lle du die u , Praxitèle insis te s ur la fém inité du personnage.

Le sport : une discipline prisée des Grecs Dès leur plus je un e â g e, les gar­ çon s gre cs se rendent à la palestre pour entraîner leur c orp s.

La gym­ nastique , que l'on pratique nu, est l'élément prépondérant de l'édu­ cation et dist ingue le Grec du Barbare.

Elle r é p o nd à un e exi­ gen ce de puret é et d'hygi ène, mais a uss i à des préoccupatio ns esthé­ tique s et é th iqu es : la b eaut é du co rps refl ète ce lle d e l'es prit .

L 'at hl étis me con stitu e la plu s gr an de pa rtie de cette é duca tion phy­ si que .

Le s Grec s c onn aisse nt les sport s collectif s, mais l'es prit d e com ­ pétition est a va nt to ut ind ivi duel.

À l' é p o que arc h aïqu e, on fixe le pro­ gra mm e des exe rcices , q ui diff ère nt peu des nôtre s : cour se à p ied , sa ut e n lo ngu e ur, lance r du disq ue e t du ja ve lo t, lutte con stitu ent l'épr euv e du pentathlon , des tin ée à couronner l'athlète compl e t.

Il exis te é ga le m ent l a boxe e t le pancrac e ( sorte de pu gi lat tr ès violent ).

Le s athl ètes d es grands jeux panhell éniques (Oly mpiques , par exempl e) concou ­ re nt dans les d iff éren tes d isci p lines pour ex alter le ur ci té e t té m oig ner d e s a grandeu r.

L'Apollon Sauroctone, copie romain e d'après un original de Praxit èle au IV' s iècle (Vatican, mu sée Pio Clemen tino).. »

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