LE CHRIST MORT de LE ROSSO FIORENTINO
Publié le 28/07/2012
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Le corps du Christ est peint de façon à mettre en évidence la beauté de son anatomie qui, selon l'interprétation antique, est un symbole de grandeur intérieure et morale. Le visage du Christ est paisible, détendu, comme si son corps n'avait subi aucune offense.

«
LE CHRIST MORT
1524-1527
Peintre italien
Analyse
• Le corps du Christ est peint de façon à
mettre en évidence la beauté de son anatomie
qui, selon l'interprétation antique, est un symbo le
de grandeur intérieure et morale.
Le visage du
Christ est paisible, détendu, comme si son corps
n'avait
subi aucune offense.
Il semble dormir
d'un
sommeil tranquille, entouré d' anges qui
l'observent en souriant.
Les boucles de leur
abondante chevelure sont semblables à
des
copeaux d'or où la lumière s'arrête en remous
d 'ombre
ou bien rebondit en innombrables
éclairs.
Deux d'entre
eux tiennent de hauts cier
ges pascals allumés, symboles de la nouvelle vie à
laquelle
va accéder le Christ -et le monde
entier -grâce
à la Résurrection.
Toute
la scène est fondée sur cette confiance,
cette certitude en une autre vie après la mort qui
met fin à notre existence terrestre.
En harmonie
avec la vision héroïque du corps du Christ, le
peintre a renoncé à représenter les stigmates, les
blessures dues à la couronne d'épines et même
toute trace de sang, tous éléments généralement
mis au premier plan dans des sujets de ce genre.
La seule marque qui rappelle la mort est la
blessure au côté, qu'un des anges touche du
doigt.
La souffrance endurée sur le Golgotha
est désormais
loin taine ; seuls en témoignent
xvr siècle
Maniérisme
Huile
sur panneau 130 x 102 cm
quelques instruments
de la Passion gisant à terre,
les clous de fer à gauche et l'éponge imbibée de
vinaigre à droite.
Ici, la tradition d'un Christ
exsang ue entouré d'anges éplorés est totalement
abandonnée.
Les êtres célestes sont les complices
d'un mystère ; et plutôt que
de rester dans le
souvenir du sacrif ice du Christ, ils semb lent
attendre l' accomplissement miraculeux de
la
Résurrection.
L'œuvre
C Exécuté pour l'évêque Leonardo Tomabuoni,
le tableau est cité par Vasari dans sa biographie du
Rosso comme une œuvre de la période romaine,
datable par conséquent entre 1524 et 1527 .
Vasari
en avait eu connaissance alors qu'il se trouvait chez
Mgr Giovanni della Casa qui avait hérité le tableau
de sa mère , née Tomabuoni.
Disparue par la suite,
l'œuvre fut retrouvée sur le marché italien en 1800,
quand elle fut acquise par un membre de la famille
des Bourbons qui l'empona en Espagne .
L'œuvre,
signée sur le sarcophage RUBEUS FLO(RENT INUSJ
FACIEBAT, y resta jusqu 'en 1958, date à laqu elle elle
fut achetée par le musée de Boston.
Le Rosso, incompris en Italie, admiré en France
+ Le Rosso fait partie de ces artistes qui ne viennent de ce que les hommes qui se consacrent
furent guère appréciés dans leur
pays natal.
à l'art avec toute leur énergie accèdent aux
Pendant toute sa période italienne, il travaiJia en honneur s et à la gloire quand personne ne s:y
fait assez peu pour les commanditaires pri vés ou attend plus.
C'est ce qu'il advint au Ros so, dont
pour
les institutions religieuses.
Ceci parce que sa le labeur ne fut guère reconnu à Rome ou à
peinture présentait des caractéristiques générale-Florence, mais fut compris et porté aux nues en
ment peu appréciées et difficilement compréhen- France ; très apprécié par François
1er, il travailla
sibles
à tous.
Selon Vasari , les déboires du Rosso notamment au palais de Fontainebleau.
Du mêm e peintre : PICTO 238 et 240 Photo Museum of Fine Arts.
B osto n.
© N ardini Editore , 1993 .
VPC Larousse· l.affont pour l'édi tion française 1993 18·11.
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