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LE CIRQUE DE SEURAT

Publié le 09/09/2012

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seurat

Le Cirque, qui apparaît aujourd'hui comme une des « icônes de l'art du xxe siècle «, est la dernière étape du parcours artistique de Georges Seurat. Interrompu brutalement par la mort de l'artiste à trente et un ans , ce parcours avait été scandé par une sér ie de grandes compositions...

seurat

« LE CIRQUE 1890-1891 Peintre français Analyse ..._,Le Cirque, qui apparaît aujo urd 'hui comme une des «icônes de l'art du xxe siècle », est l a dernière étape du parcours artistique de Georges Seurat.

Interrompu brutalement par la mort de l'artiste à trente et un ans , ce parcours avait été scandé par une sér ie de grandes compositions : Une baignade , Asnières , 1884 , Un dimanche après­ midi sur l'île de la Grande Jatt e, 1884- 1886 , et Poseuses , 1886-1888 .

Le Cirque n 'a pas les dimension s imposantes de ces toiles qui apparaissent comme la démonstra­ tion rigoureuse de l a théorie néo-impre ssionnist e.

Néanmoins , ce tableau fait figure de testament artistique car Seurat mourut quelques jours seu­ lement après son accrochage au Salon des ind é­ pendants.

L e Cirque répond éga lement à une autre toile, Parad e de cirque, 1888, qui traite un sujet comparable, mais observé de l'extérieur , dans la pénombre du soir, en mettant en œuvre tout un réseau d'horizontale s et de verticale s.

Ici, Seurat a cherché à exprimer la joie, la gaieté factice du spectacle à la mode , en privil é­ giant les couleurs chaudes et les lignes montant es.

L a composition est fondée sur l'opposition de deux espaces qui se partagent la toile d e part et d 'autre d' une diagonale qui va du sabot du cheval jusqu'à la tribune de l'orchestre.

L' espace des XIxe siècle Néo-impressio nnism e Hu ile s ur t oil e 186,2 x 151 cm gradins où siègent les spectateurs, grille statique d ' horizont ales et de verticales , à dominante bleue, s'oppose à celui de la scène , tout en cour ­ bes montantes , où les rouge s orangés et les jaunes dominent.

Si l'artiste paraît ici avoir usé avec plus de liberté de la division des tons , c' est tout sim­ plement qu 'il a utilisé presque exclusivement les trois couleurs prim aires et le blanc.

Il n 'était donc pas néces saire de décomposer les tons en cou­ leurs pure s pour que l'œil les reconstitue à dis­ tance.

Le caractère qua si caricatural de cette scène où l'espace est réduit à deux dimensions et où les mouvements parai sse nt figés, tient à l' in­ fluence des affiches de Chéret ainsi qu 'à l' app lica­ tion dans les moindres détails des théories « n éo ».

L'œuvre C Comm encée en 1890 , la toile fut exposée à la septième exposition de la Société des artiste s indé­ p endants , du 20 mars au 27 avril 1891.

Seurat , tomb é malade le 26 mars , mourut trois jours plus tard , probabl ement d 'une angine infectieu se.

C'est la m è re de l' artiste qui con serva L e Cirque, jusqu 'à sa mort en 1899.

Ses héritiers la vend irent l'année suivante au peintre Paul Signac , qui la céda en 1923 au collectionneur am éricain John Quinn , sous ré se rve qu'ilia l éguât au mu sée du Lou vre.

La toile entra dans les collections nationales en 192 6.

Les cadres de Seurat + D ans un esprit très moderne, Seurat conce­ vait ses tab leaux comme des créations indépen­ dantes de la réalité.

Ni représentation , ni im ita­ tion de la nature, la peinture était pour lui un « langage parallèle » et il s'intéressait de près au cadre qui complète la toile tout en l 'isolant de son environnement.

Il utilisa tout d' abord des cadres blancs puis des cadres de couleur; c' est en tra ­ vaillant aux Po seuses en 1887 que l'idée lui vint de peindre l es cadres de couleurs complémentaires à celles du tableau.

Il entreprit alors d'ajouter des Du même peintre : PICTO 887 à 891 © Nardini Editore, 1994 .

Liriade pour l'édition française , 1994 .

bordures peintes et des cadres peints sur d' an­ ciennes toiles comme celle de La Grande Jatte.

Ici, comme souvent, Seurat a doté son tab leau d'un double encadrement, constitué d'u ne bor­ dure peinte sur l a toile et d'un cadre en bois réhaussé d' un « pointillé » bleu cobalt qui contras te avec l'harmonie dominante jaune -ro uge de la toile .

Ainsi, comme le disait joliment l'ar­ tiste , le cadre crée une atmosphère propice à la contem platio n d u tableau, de la même façon que l'obscurité dans une salle de concert.

Photo R.M.N.

30·30. »

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