Le début de l'art chrétien
Publié le 16/05/2012
Extrait du document
L 'année 476, le dernier empereur romain d'Occident fut détrôné par Odoacre, chef des Hérules; cela marquait en fait l'aboutissement d'une longue décadence économique et politique. On a longtemps pensé que les Goths, les Francs, les Vandales et autres peuples barbares qui avaient envahi l'Empire au cinquième siècle, étaient responsables de ce déclin. Une étude plus approfondie a montré que les Barbares ne firent que dmmer le coup de grâce à un empire déjà miné par les difficultés économiques des troisième et quatrième siècles. La disparition du dernier empereur romain n'a probablement pas amené tm changement profond dans la vie des gens de l'époque. Depuis plus d'un siècle ils avaient vu destituer empereur après empereur et s'étaient habitués au déclin progressif d'un gouvernement central à la merci d'une armée sans discipline. Les soldats se recrutaient surtout parmi les Barbares qui depuis le troisième siècle déferlaient vers l'Occident, fuyant l'Asie où l'Empire chinois des Han s'était désintégré en l'an 220, tandis que le Nord-Ouest de l'Inde était envahi par des hordes nomades. Vers la fm du troisième siècle, Dioclétien avait divisé administrativement l'Empire en deux parties, orientale et occidentale. Cent ans plus tard, en 395, l'empereur Théodose consommait ce partage. Cette décision fut à l'origine de deux évolutions divergentes. Si la partie occidentale disparut rapidement, l'Empire d'Orient allait se maintenir pendant des siècles sous le nom d'Empire byzantin et ne ...
«
s'effondrer qu'après la conquête
turque
en 1453.
Après la desti
tution du dernier empereur
romain d'Occident, en
476,
l'Église chrétienne prit en main
le pouvoir exercé auparavant
par l'État.
A
ses débuts le
christianisme s'était développé
très lentement;
il ne se distin
guait
pas des nombreux cultes
orientaux qui connaissaient une
vogue éphémère
à Rome.
Si
l'on avait dit à un érudit du
troisième siècle qu'un de
ces
cultes allait devenir la principale
religion de l'Europe, il aurait
probablement pensé au culte de
Mithra,
issu du mazdéisme d' ori
gine
iranienne.
Néanmoins le
christianisme l'emporta, sanc
tionné par la conversion de
l'empereur Constantin et la
reconnaissance de l'Église chré
tienne par 1 'État au début du
quatrième
siècle.
La rivalité
entre mazdéisme et christianisme
se trouve illustrée dans les cons
tructions en sous-sol de l'église
Saint-Clément
à Rome, où la
maison du saint fait face
à un
temple de Mithra de l'autre côté
des restes de l'étroite rue ro
maine78.
(Comme cela s'est fait
souvent, l'église a tout simple
ment été bâtie au-dessus
des
anciens édiftces.) n serait ridicule
de croire que
les chrétiens des
quatrième et cinquième siècles
étaient hostiles à la civilisation
76.
S tatu~lle du dieu Mithra retrou
vée .rou.r le.r fondation.r d~ /' igli.r~
Saint-Clément.
romaine.
Même à l'époque
primitive des catacombes,
ils
n'étaient pas moins Romains
parce qu'ils étaient chrétiens 77• Si
leur art allait différer de celui de.
»
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