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Le Peintre SEURAT, Georges Pierre

Publié le 22/02/2012

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(2 décembre 1859-29 mars 1891) Si depuis 1876 il tient un pinceau, il ne rentre à l'Ecole des beaux-arts qu'en 1878, dans l'atelier d'Henri Lehman, qui est un disciple d'Ingres. C'est en 1883 que pour la première fois Seurat expose au Salon. Le portrait de son ami Aman-Jean est représentatif de la technique singulière que Seurat élabore alors, sur un papier à grain qu'il gave plus ou moins de matière avec le crayon Comté ou avec le fusain, modulant les formes d'ombres et de lumières, sans pour autant les cerner par un trait. En 1884, son tableau Une baignade (Asnières) est refusé au Salon. Il l'expose avec les "artistes indépendants" dans un baraquement construit dans la cour des Tuileries. L'année suivante, il travaille à une immense toile, Un dimanche après-midi à la Grande Jatte. La lecture des théories de Chevreul et celle de L'Introduction à une esthétique scientifique, de Charles Henry, l'amènent à reprendre complètement sa toile, où les formes sont modelées par la lumière et par les rapprochements de tous ses complémentaires qui ne sont plus que des points. Grâce à Camille Pissarro la toile peut être présentée lors de la huitième exposition organisée par les impressionnistes, du 15 mai au 15 juin 1886, et qui est aussi la dernière d'une aventure commencée douze ans plus tôt. Cette toile marque l'apparition d'une nouvelle génération de peintres, qui se veulent des "impressionnistes scientifiques" et s'opposent à la génération précédente qui est à leurs yeux celle des "impressionnistes romantiques". Seul parmi eux, Pissarro prendra à son compte les exigences de cette technique, qui est qualifiée de "divisionniste" ou encore de "pointilliste" parce qu'elle implique le rapprochement de touches de couleurs pures qui n'ont guère que la dimension d'un point. Dans les années qui suivent, Seurat utilisera cette technique aussi bien pour des paysages que pour des scènes de la vie quotidienne, ou encore pour la représentation de spectacles, tels Parade de cirque en 1887-1888, Chahut en 1889-1890 ou Le Cirque, qui est la dernière oeuvre importante qu'il achève avant d'être emporté par la maladie.
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« base sur l'observation d'après nature et se termine par l'exécution dans l'atelier, indique bien la distance qui lesépare des impressionnistes.

Seurat vise à l'élaboration d'un langage "scientifique", en mesure de dépasserl'"empirisme" impressionniste : la nouvelle technique pointilliste adoptée par le peintre se base sur l'application parpetites touches de couleurs pures, selon les lois du contraste simultané illustrées par Chevreul.

Pour aboutir à unepeinture "scientifique", Seurat mène sa recherche sur deux plans : d'une part, il expérimente une nouvelle façond'appliquer la couleur ; d'autre part, il adopte un type de composition rigoureuse, basée sur la perspectivegéométrique et proportionnelle, consacrée par la tradition.

Ses recherches sont également influencées par lestravaux de C.

Henry qui, dans son Esthétique scientifique, soutient que "toute direction est symbolique" et établitdes associations entre la valeur expressive des couleurs et celle des lignes.

Suivant les indications d'Henry, dans laParade, Seurat recourt aux lignes horizontales pour donner une impression de tranquillité, alors qu'il privilégie lesdiagonales dans le Chahut et dans le Cirque, afin d'exalter l'effet de mouvement et de vivacité des compositions.En 1891, quelques jours après la présentation du Cirque au Salon des Indépendants, Seurat meurt brusquement, àtrente-deux ans seulement, en laissant un grand vide dans le monde artistique français.

En 1899, Signac dédie àson ami disparu l'ouvrage dont il est l'auteur, D'Eugène Delacroix au néo-impressionnisme, en reconnaissant à Seuratle rôle de chef de file du mouvement artistique.L'oeuvre de Seurat revêt une importance fondamentale dans l'histoire de la peinture moderne, parce qu'elle marquele dépassement de l'impressionnisme et qu'elle jette les bases pour la naissance des mouvements avant-gardistesqui se développeront au cours des dix premières années du XXe siècle. Georges Seurat Parisien de naissance, Georges Seurat suivit l'enseignement classique d'un ancien élève d'Ingres, le peintre HenriLehmann, à l'école des Beaux-Arts.

Grand lecteur, il fréquente assidûment les bibliothèques et se nourrit d'ouvragesscientifiques et théoriques sur l'art notamment un essai de Humbert de Superville qui développeront sa rigueuresthétique.

Il se familiarise également à cette époque avec les principes mathématiques de la musicologie posés parle genevois David Sutter et adaptera la division arithmétique de l'espace à la peinture.

Passionné par l'étude desfondements intellectuels et scientifiques de l'art, il expérimente dans ses tableaux les lois chimiques de la couleurénoncées par Chevreul.

En 1883, Seurat expose pour la première fois au Salon officiel.

Éconduit par le jury l'annéesuivante avec sa Baignade (Asnières) il fonde avec d'autres peintres refusés la Société des Artistes Indépendants.A cette même époque, il entreprend l'exécution de son grand chef-d'oeuvre Un dimanche après-midi à l'île de laGrande Jatte qui sera accueilli avec enthousiasme à la dernière exposition impressionniste et au deuxième salon desIndépendants en 1886, puis en 1888 à Bruxelles où le groupe des XX l'invite à exposer 7 de ses oeuvres.

Il s'yrendra en compagnie de Paul Signac, son ami et fidèle disciple du pointillisme.

En 1890, sa compagne MadeleineKnobloch donne naissance à un fils, qui sera l'unique enfant de Seurat.

L'été de cette même année, il entreprend sadernière grande composition, Le Cirque.

Il envoie la toile inachevée à l'exposition du huitième salon des indépendantsmais, épuisé par ses derniers mois de travail, il sera foudroyé quelques jours après l'ouverture par une angineinfectieuse qui emportera également son fils.

L'oeuvre de Seurat Quarante quatre tableaux et cent soixante et une études.Chronologie bien établie.

Nous citons l'essentiel et le plusaccessible. 1882 PETIT PAYSAN ASSIS DANS UN PRE (Collection particulière, New York).1883 BANLIEUE (Ancienne Collection Fénéon).1883 1884 LE JARDINIER (Collection Salz, New York).1883 1884 UNE BAIGNADE A COURBEVOIE (Tate Gallery, Londres).1885 LA SEINE A COURBEVOIE (Collection Cachin Signac, Paris).1885 LE BEC DU HOC (Collection Sir Kenneth Clark, Londres).1884 1886 UN DIMANCHE APRÈS MIDI A L'ILE DE LA GRANDE JATTE JATTE(Art Institute, Chicago).1886 L'HOSPICE ET LE PHARE DE HONFLEUR (Collection Beatty, Londres).1886 COIN DE BASSIN A HONFLEUR (Musée Kröller Müller, Otterlo). 1887 1888 LA PARADE (Collection Clark, New York).1887 POSEUSE DEBOUT, trois études (Musée de l'Impressionnisme, Paris).1887 1888 LES POSEUSES (Barnes Foundation, Merion, U.S.A.).1888 PORT EN BESSIN (Musée d'Art Moderne, New York).1888 PORT EN BESSIN UN DIMANCHE (Musée Kröller Müller, Otterlo).1889 LE CROTOY AVAL (Collection Robinson, Hollywood).1889 1890 JEUNE FEMME SE POUDRANT (National Gallery, Londres).1889 189O LE CHAHUT (Musée Kröller Müller, Otterlo).1890 LE CHENAL DE GRAVELINES (Courtauld Institute, Londres).. »

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