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Le Renaissance dans le Nord de l'Europe

Publié le 03/07/2012

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Au seizième siècle, le style gothique qui avait pris naissance au nord des Alpes, nous l'avons vu, était en train d'épuiser ses forces créatrices; le terrain était prêt pour un renouveau. L'Italie de la Renaissance avait élaboré une civilisation très raffinée; les guerres d'Italie menées par Charles VIII (1494), Louis XII, puis François rer, allaient être l'occasion pour la France d'avoir un contact direct avec l'esprit nouveau. De nombreux aristocrates français qui participèrent à ces expéditions furent fascinés par ce style et ces réalisations si étrangères au gothique; ils voulurent imiter ces modèles, les importer en France. C'est dans la région de la Loire qu'est née la Renaissance française. Depuis des siècles, maîtres d'oeuvre et maçons construisaient selon la tradition gothique. Lorsqu'on leur demanda de bâtir autrement, ils empruntèrent d'abord à l'art italien des détails superficiels, tout en conservant les structures anciennes (Blois, Chambord, Azay-le-Rideau, Chenonceau). Pour faciliter leur tâche, François Ier invita des artistes de la Péninsule : Léonard de Vinci, à qui il donna le château de Cloux, près d'Amboise, où le grand Florentin passa les dernières années de sa vie, fut le plus célèbre, mais il avait déjà cessé son oeuvre créatrice. Vers 1530, l'assimilation s'est accomplie, cette fois, dans la région parisienne Cellini séjourne à Paris et à Fontainebleau pendant une période assez courte. Mais ce sont des hommes comme le Rosso, le Primatice et Serlio, fondateurs de l'école de Fontainebleau, qui exerceront l'influence la plus décisive.

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« 137.

L'aile François ]er du château de Blois (IJTJ-I9}· En v.

4J m.

de long.

ciation du style traditimmel fran­ çais et du style italien.

c· est, en quelque sorte, le fruit d'un ma­ riage entre l'Hôtel Jacques Cœur à Bourges (cf.

tome II, p.

244) et la Chartreuse de Pavie 38, un des premiers édiftces Renais­ sance que les Français avaient vu en Italie.

De Bourges viennent le toit bien mis en valeur, la verticale des contre­ forts gothiques, les fenêtres à meneaux et les lucarnes; de Pavie, la transformation des an­ ciens éléments de butée en pi­ lastres classiques, dont l' archi- tecte n'a cependant pas compris la fonction, la substitution de l'arc en plein cintre à l'arc en ogive, les motifs décoratifs en forme d'arabesques sctÙptés un peu partout, la corniche riche­ ment ornée remplaçant le para­ pet.ABlois,les détails sont moins raffinés, mais aussi nombreux que ceux de la Chartreuse de Pavie.

Ils témoignent d'une joie de vivre exubérante et d'une profusion gue, dans la littérature contemporaine, on retrouve chez Rabelais.

Peu à peu, les Français se familiarisèrent avec le nouveau style: le château de Chambord 138, commencé onze ans après la nouvelle aile de Blois, est strie-. »

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