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Les arts premiers

Publié le 09/04/2012

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Les habitants de ce monde insulaire, pour des raisons démographiques, avaient émigré de l'ouest vers l'est pendant plusieurs millénaires. Ceci est prouvé, entre autres, par la similitude qui existe entre les types physiques et les éléments culturels de ces régions et ceux de l'archipel malais de l'Asie du Sud-Est, où se retrouvent des caractéristiques fondamentales communes à tous les styles océaniens. Les objets sculptés, peints ou fabriqués de la Mélanésie et de la Polynésie sont les plus représentatifs de l'art du Pacifique Sud.

« LES PEUPLES PRIMITIFS e 9 causes et effets.

De ceux-ci l'explication était donnée par un grand nombre de récits my­ thiques, illustrant les phéno­ mènes de la vie et de la mort.

Les forces inconnues du monde physique et spirituel étaient ainsi attribuées à des divinités parti­ culières ou à des esprits dont on essayait de se concilier les bonnes grâces par des cérémonies ri­ tuelles.

L'art de ces peuples est surtout sculptural -figures, objets et masques, rehaussés de couleurs ou non -et concerne tantôt la vie religieuse, tantôt la vie profane .

Ces œuvres étaient réalisées selon une tradition assez rigoureuse par des artistes pro­ fessionnels hautement spécialisés.

Chacune d'elles avait une signi­ fication bien déterminée.

Pour les apprécier pleinement -et quelle que soit leur beauté intrinsèque -il est parfois utile de savoir pourquoi certaines formes artistiques étaient requises plutôt que -d'autres, et à quelles fins, d'autant plus qu'elles tra­ duisent souvent, comme partout ailleurs, un certain symbolisme qui, en la circonstance, nous est peu familier.

De nombreuses regwns d'Afrique et d'Océanie ne furent pas connues avant les conquêtes coloniales du dix-neuvième siècle.

Parfois, il y eut cependant des premiers contacts avec quelques-unes de ces contrées dès les quinzième et seizième siècles; au dix-huitième siècle, les explorateurs rapportèrent cer­ tains renseignements précieux sur la vie et les rites de ces peuples jusque-là ignorés de nos civilisations .

lls jetèrent ainsi, sans trop en avoir conscience, les bases de ce qui deviendrait à la fin du dix-neuvième siècle l'ethnologie.

L'AFRIQUE Ce que nous appelons l'art africain ne concerne en réalité qu'une partie de l'Afrique: celle qui s'étend de part et d'autre de l'Équateur, du Sahara à la Rho­ désie.

En fait, il s'agit de l'Afrique noire, et c'est à elle seule que nous nous intéresserons dans ce chapitre .

Ainsi, nous n'aborderons pas les problèmes des liens de la civilisation égyp­ tienne avec le monde noir, ni celui des apports de l'Islam qui s'est si durablement implanté dans la frange méditerranéenne de l'Afrique (cf.

tome V) ; pour les mêmes raisons, nous ne dirons rien .

des peuples pasteurs cha­ mites de l'est et de l'ouest pas plus que des nomades guerriers du désert, les Touareg.

L'histoire de l'Afrique noire est mal connue, car à la différence de tant d'autres civilisations, elle. »

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