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Les Débuts du Blues (histoire de la musique)

Publié le 17/01/2022

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Parmi les plus anciens noms du blues s'imposent les figures des guitaristes Big Bill Bronzy, Blind Lemon Jefferson et Leadbelly qui, tous trois, ont vu le jour avant le début du siècle. La simplicité des structures harmoniques du blues ne signifie pas pour autant que le jeu de la guitare soit rudimentaire....

« ment la marque caractéristique.

Il comporte en effet un nombre de mesures précis (douze dans la très grande majorité des cas) et se fonde sur des enchaînements harmoniques immuables (les quelques variantes que l'on connaît sont toujours considérées comme des exceptions).

Aux douze mesures à quatre temps chacune se superpose un enchaînement déterminé d'har­ monies dont la formule de base est la suivante: quatre mesures dans la fondamentale suivies de deux mesures à la quarte, retour à la fondamen­ tale pour deux mesures, une mesure à la quinte, une mesure à la quarte et quatre mesures à la fondamentale.

Par exemple , pour un blues dont la fondamentale est mi, la quarte est l'accord de la et la quinte est l'accord de si.

La simplicité de la structure harmonique du blues en fait une base idéale pour le conteur­ chanteur et un tremplin irremplaçable pour le développement des improvisations instrumen­ tales ou orchestrales.

Les blue notes Considéré du point de vue harmonique , le blues se caractérise par l'altération des troisième et sep­ tième degrés de la gamme diatonique.

Des musi­ cologues ont suggéré que ces deux blue notes étaient celles que les ex-Africains , familiers d'une gamme pentatonique (do, ré, fa, sol, la) , ne pou­ vaient assimiler dans le mode occidental à sept tons.

Aussi, en introduisant les 3'' et 7• degrés de notre gamme , les chanteurs avaient tendance à les infléchir d'un demi-ton, ce qui produisit un étonnant compromis entre les modes majeur et mineur: un effet qui est très sensible quand, par exemple , on chante la tierce mineure en jouant sur l'instrument l'accord majeur correspondant.

Structure, enchaînement harmonique et blue notes se retrouvent dans la quasi-totalité des mor­ ceaux.

De ce fait, le seul élément qui permette de distinguer un blues d'un autre , au niveau de sa forme musicale, est la ligne mélodique qui vient coiffer la base rythmique et harmonique.

......

De plus en plus nombreu x à quitter les campagnes pour venir chercher du travail en ville , les Noirs vont peu à peu intégrer à leur répertoire traditionnel des thèmes plus urbains et populariser le blues.

La gamme du blues, à travers l'équivoque expressive qu 'elle instaure, commande toute la musique noire américaine authentique, que ce soit le folklore vocal -laïc ou religieux -, mais aussi indirectement le jazz instrumental qui l'utilise de façon privilégiée .

Les grands bluesmen Bien que l'on évoque souvent un blues campa­ gnard et un blues urbain , cette distinction semble ne pas s'appliquer- du moins de façon tranchée­ au blues des débuts.

En effet, dans les premières DATES CLÉS 1865 Avec la fin de la guerre de Sécession, l'abolition de l'esclavage favorise la diffusion­ et , par conséquent , la rencontre- de divers folklores noirs.

1877 L'Américain Thomas Edison (1847-193 1) réalise le premier phonographe.

1912 Memphis Bl ues, de W C.

Handy, est la p rem ière partition de blues pu b liée .

1920 Les enreg istremen ts de Mamie Smi th susci te nt un vér itab le engouemen t pour le b lues .

1929 Les arti stes de blues conna i sse nt une vogue sans précéden t et les ven t es de leurs disques rel ancent l'indus t r ie discographiq u e.

1930 La grande dépression économique entraî ne u ne i mpo rtante migra t ion des artistes de b lues vers les gran des v illes: c'est l'époq ue de la forma ti on des premie rs gra nds orc h estres.

années du siècle, les bluesmen , artistes itinérants, ne se sont pas encore fixés durablement dans les villes.

D 'ailleurs , la prédominance de la guitare et de l'harmonica- instruments peu encombrants­ témoigne du caractère encore «ambulatoire » de cette musique .

Parmi les plus anciens noms du blues s'impo­ sent les figures des guitaristes Big Bill Bronzy , Blind Lemon Jefferson et Leadbelly qui, tous trois , ont vu le jour avant le début du siècle.

La simplicité des structures harmoniques du blues ne signifie pas pour autant que le jeu de la guitare soit rudimentaire.

Ainsi, Big Bill Bronzy a créé un style original qui fait appel à un jeu de la main droite fort complexe: le pouce développe une ligne de basse continue tandis que les autres doigts jouent simultanément des lignes mélo­ diques -de véritables solos -en contrepoint du chant.

De même l'harmonica diatonique, un ins­ trument a priori assez simple, a obtenu ses lettres de noblesse plus tard entre les mains de Sonny Terry ou de Sonny Boy Williamson: tous deux réussissent en effet à en tirer des effets chroma­ tiqu~ d'une grande précision.

Egalement guitaristes , mais nés entre 1900 et 1920 , on peut citer Sleepy John Estes, Lonnie Johnson , Tommy McLennan et surtout Big Joe William dont le son "rond " de la guitare et la voix chaude sont immédiatement reconnaissables .

Tous ces artistes forment, avec les guitaristes Lightnin ' Hopkins et John Lee Hooker, l'essentiel de la première vague du blues.

Dans la mesure où ce genre musical a fourni une part prépondérante du répertoire du jazz , c ' est tout naturellement que ses interprètes et ses chanteurs se sont insérés dans ses cadres instru­ mentaux.

Ce fut notamment le cas dans les années 1920 de deux grandes chanteuses, Ma Rainey et Bessie Smith.

Cette dernière a rapidement été surnommée «l'Impératrice du blues ».

' Surnommée •la Mère du blues •, la chanteuse Ma Rainey est considérée comme l'une des meilleures représentantes du blues rural du Sud profond.

Elle influencera de nombreuses chanteuses , dont Bessie Smith .. »

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