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Les dix saisons du Théâtre de la Colline

Publié le 03/12/2018

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La création de la dernière pièce de théâtre de Copi, Une Visite inopportune, qui met en scène l'agonie d'un comédien atteint du sida dans une chambre d'hôpital transformée en un théâtre délirant, et fait basculer la mort dans la fiction, ou l'hommage rendu à Ionesco par Jean-Luc Boutté (les Chaises, avec Pierre Dux et Denise Gence) témoignent de la fidelité de Lavelli à une dramaturgie de l’inattendu, du rêve et de la dérision : les années suivantes, il retrouvera l'ironie prophétique de Gombrowicz, avec Opérette, et le délire visionnaire de Ionesco, avec Macbett.

 

Mais les exigences de la programmation d'un théâtre de création imposent peu à peu un répertoire différent, dans lequel le réel prend le pas sur le rêve, et l'histoire sur le mythe : la dictature imaginaire du Macbett de Ionesco laisse la place à celles de Hitler (Mein Kampf [Farce] de Tabori) ou de Staline (Staline de Gaston Salvatore).

En novembre 1996, Alain Françon a succédé à Jorge Lavelli à la tête du Théâtre national de la Colline.

 

Construit de 1983 à 1987 sur l'emplacement du Théâtre de l'Est parisien (TEP), inauguré le 7 janvier 1988, ce théâtre était dirigé depuis son ouverture par Jorge Lavelli, qui en avait défini la politique et lui avait donné

 

une identité précise dans la géographie parisienne, décidant de le consacrer exclusivement au répertoire contemporain.

 

Ce choix radical engageait la Colline sur une voie étroite : celle d'un théâtre qui ne serait ni musée ni laboratoire, et proposerait l'aventure de la découverte au plus large public possible.

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