Les estampes Japonaises
Publié le 07/05/2012
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En Occident, une des expressions les plus connues de l'art pictural japonais est l'estampe. L'origine de ces créations nationales est historique. Au cours de la période d'Edo (1615-1868), le shôgun, ou dictateur militaire du Japon, n'aimait pas voir ses vassaux accumuler de trop grandes richesses, car il pensait éliminer ainsi les risques de rébellion. La noblesse s'appauvrit graduellement, mais, en même temps, les marchands devinrent de plus en plus riches. Malgré les nombreux édits qui incitaient la population à mener une existence simple, ils continuèrent à ...
«
pour des scènes de la vie de Bouddha, puis pour l'impres
sion de
livres et de rouleaux.
Les
ukiyo-e suivaient le style de l'école Yamato-e, tout en
y mêlant des éléments des écoles
Tosa et Kano .
Les pre
mières estampes étaient l'œuvre de graveurs anonymes;
le
premier artiste à signer ses œuvres fut Moronubu (1618-
1694).
A cette époque, vers la fm du XVII• siècle, les estampes
étaient imprimées en noir, puis coloriées
à la main.
C'est
seulement plus tard que l'impression
se fit en couleurs
selon la technique
nishiki-e.
Le véritable essor des estampes japonaises débuta avec la
mise au point de cette nouvelle technique, et atteignit son
point culminant
vers 1780.
Kiyonaga fit de nombreuses estampes de petit format
représentant des jolies femmes .
Un autre graveur d'estampes de renommée mondiale,
Utamaro, fut
le premier à utiliser un format légèrement
supérieur pour
ses œuvres.
Certaines, les surimono ,
étaient gravées "sur commande".
Ces estampes consis
taient
à composer de très belles cartes de nouvel an,
d'invitation, de souhaits d'anniversaire, ou même de
calendriers.
Autre application populaire de l'estampe : l'illustration
des albums de
kyoka, courts poèmes humoristiques rédi
gés dans des clubs privés spécialisés dans ce genre bien
particulier.
Les graveurs
les plus célèbres produisaient des œuvres très
personnelles, généralement imitées par des artistes moins
doués.
Harunobu s'est illustré par la représentation de jolies fem
mes élancées, nimbées de sentimentalité.
Kiyonaga (1752-
Ci-dessus : Kamb ara, une es tampe de la série des Vues du Tokaido .
L 'impres
s io n d e calm e et de silen ce qui a ccompa gn e la neige est très bien rendue dans
ce tte œuvre d 'Hir oshi ge, un des plu s cé lè bre s graveurs d'estampes de la période
d 'Edo .
Mu sée national d e Tok y o.
1815) choisit plutôt de graver des images de femmes plus
mûres et moins idéalisées.
Utamaro
(1753-1806) se spécia
lisa dans un genre plus simple, parfois un peu abstrait.
n
ne reproduisait généralement que la tête et la moitié supé
rieure du corps de
ses modèles.
Sharaku s'illustra dans des
portraits d'acteurs arborant des poses exagérément dra
matiques.
Deux grands graveurs d'estampes, Hokusai
(1760-1849) et
Hiroshige
(1797-1858), s'illustrèrent dans la première moi
tié du
XIX• siècle.
Leurs œuvres, extrêmement abond~
tes, étaient des plus appréciées en Occident.
lls gravaient
surtout des paysages.
Des séries complètes étaient consacrées
à un sujet particu
lier, comme
Les cent vues du mont Fuji d'Hokusai, dont
la plus célèbre est la Grande vague de Kanagawa.
Hoku
sai aimait représenter les éléments naturels déchaînés,
alors que Hiroshige s'attachait plutôt
à l'atmosphère qui
se dégageait d'un paysage.
Dans ses Vues du Tokaido, on
retrouve divers éléments de la vie quotidienne à cette épo
que.
Hiroshige
se servait de certaines manifestations naturelles
pour créer l'ambiance de
ses œuvres, par exemple le
silence de la neige, la pluie battante ou encore la froideur
d'un rayon de lune.
Les estampes japonaises influencèrent profondément
les
peintres de l'école impressionniste de Paris, comme en
témoigne particulièrement l'œuvre d'Edouard Manet..
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