Les États-Unts à l'avant-garde

Les États-Unts à l'avant-garde

Alors que l'Europe connaît à peine l'art moderne international après la Seconde Guerre mondiale, New York devient la nouvelle capitale culturelle.

Les artistes américains sont dans les années 50 à la pointe de l'avant-garde. L'Europe en prend conscience en 1958, lorsque le Moma - Museum of Modern Art - de New York organise une exposition itinérante à travers huit pays européens, intitulée The new American painting. L'abstraction devient le principal courant artistique. Des tableaux de Franz Kline, Willem De Kooning, Robert Motherwell, Jackson Pollock et Clyfford Still, surprennent les Européens par leur énergie, leur volume, leur liberté d'expression. Chez tous ces artistes, l'acte de peindre est au premier plan. La rencontre du peintre et de la toile est un événement. En Italie et en Espagne, le mouvement abstrait s'exprime dans I'Arte povera d'Alberto Burri ou d'Antonio Tapiès, qui travaillent avec des matériaux comme le sable, des sacs ou des morceaux de bois.

Les grands maîtres de l'avant-guerre font parler d'eux : Henri Matisse reçoit en 1950 le Grand Prix de la Biennale de Venise, Pablo Picasso peint en 1951 une œuvre très discutée, Massacre en Corée.

Au milieu des années 50, de nouveaux courants apparaissent, qui vont imprégner les années à venir : l'exposition londonienne This is tomorrow donne naissance au pop-art en 1956 ; on peut voir les premiers objets cinétiques et cybernétiques de Nicolas Schôffer et Jean Tinguely. Aux États-Unis, la tendance Color Field s'exprime avec des artistes comme Morris Louis, Barnett Newman et Mark Rothko. Victor Vasarely publie en 1955 son Manifeste jaune, et définit les fondements de l'art cinétique ou op-art (optical art), qui joue sur la perception visuelle.