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Les tissages coptes

Publié le 07/05/2012

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Les années passèrent, et les musées montrèrent un intérêt croissant pour les restes textiles qu'ils achetaient à grands frais. Il est même arrivé à des chercheurs, spécialement avides, après avoir découvert des morceaux d'étoffes et de tissages, de les découper pour les vendre à différents musées. Le conservateur ou le savant qui, de nos jours, essayerait de reconstituer une pièce se trouverait devant un véritable casse-tête. En général, les tissages coptes retrouvés étaient garnis d'appliques, ...

« A dro ite : Une très jolie app liq ue d at ant du VI• siècle et exposée au Co oper Un ion Museum de New Y or k.

D eux ch evaliers sont repré­ se nt és de p a rt et d'a u t re de l'a rb re de vie.

On n e co n naÎt pas la signifi­ c a tion exact~ de la scène.

Les mo­ tifs d écoratifs et l es co uleurs font p reuve d'un e f ant aisie déb ridée.

vêtement le p lus courant de l'époque était la tunique , sorte de vaste chemise en T, pliée en deux à hauteur des épaules, av ec des coutures latérales et des coutures aux manches .

La tunique était garnie d'appliques rondes ou carrées, colorées, disposées par paires de part et d'autre de la ligne médiane du vêtement.

Ces appliques étaient soit le reflet l'une de l'autre, soit à la fois une image et son reflet.

Les personnages ou animaux représentés se faisaient tou­ jours face.

Les appliques , ou applications rondes, or­ naient habituellement les ourlets, tandis que les appliques carrées garnissaient l'encolure qui était de même forme, et garnie, en outre, de franges ou de rubans.

D'autres motifs d écoratif s étaient fixés sur les épaul es.

· D u IV • au X• siècle, les tisseur s coptes ont toujours eu recours à la même technique d'entrecroisement des fùs , appelée toile.

On distingue trois armures fondamentales, dont la plus ancienne est la toile, les deux autres étant le sergé (pour les tissus en chevron par exemple) , et le satin (pour toutes les étoffes brillantes).

Lors du tissage , on distingue deux ensembles de fils : les fils de chaîne et les fils de trame, qui s'entrecroisent de diverses façons, donnant ainsi une infinité de tissus diffé­ re nts .

Pour les tapisseries coptes ex écutées suivant l' armu­ re toile, les fùs de chaîne sont plus épais que les fùs de trame, ce qui donne une structure caractéristique en relief, semblable au reps que nous connaisson s de nos jours.

Le s tisseurs coptes utilisaient des fùs de chaîne de couleur n aturelle , puisqu ' ils étaient recouverts par les fils de trame, qui, eux, étaient teints et formaient le dessin.

Les fùs d'une même couleur décrivent un mouvement de va- et-vient à l'intérieur des limites de la zone qu'ils dessinent.

ll se forme une lisière intérieure dans le corps du dessin, et les fils de couleur ne traversent pas l'étoffe d'une lisière à l'autre comme pour l'indienne, par exemple .

L'appellation "art copte" désigne habituellement l'ex­ pression artistique des Egyptiens convertis au christia­ nisme.

Pourtant cette définition n 'est pas tout à fait exacte, car cette forme particulière d'art est une fusion d'éléments grecs, syriens, arabes et romains.

n est assez ét onnant de remarquer que l'art copte, né en Egypte, ne comporte aucune caractéristique égyptienne, sauf sous une forme tellement atténuée qu'elle en devient à peine perceptible.

L'art ~opte joua un rôle de première importance dans le développement de l'art européen et africain.

Pendant les derniers siècles av.

J.-C.

et les premiers siècles de notre ère, l'Egypte était le plus grand exportateur de textiles.

Elle vendait ses tissus soit en pièces, soit déjà transformés en vêtements ou autres objets.

Les armées romaines étaient ses principaux clients, et, grâce à elles, les motifs décoratif s coptes pénétrèrent dans l'Europe entière.

Les Coptes entretenaient également des relations étroites avec des missionnaires irlandais qui apportèrent certains éléments de l'art copte, dans leur patrie, ainsi que dans d'autres régions d'Europe.

ll ne s'agissait pas seulement de tissus, mais aussi de pièces en verre, en terre cuite et surtout en bronze .

L'art copte n'a jamais totalement dis­ paru , malgré les périodes tourmentées et les persécutions que les Coptes eurent à subir.

ll est toujours vivant de nos jours et s'exprime surtout dans l'Ethiopie chrétienne.. »

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