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L'HOMME QUI MARCHE d'Alberto Giacometti

Publié le 14/09/2014

Extrait du document

Giacometti est né en 1901 dans les Grisons, en Suisse. Issu d'une famille de peintres, il se passionne pour le des­sin, la sculpture et la gravure sur bois dès l'âge de onze ans. Interne en 1915, il consacre l'argent de son premier retour à l'achat d'un livre sur Rodin et marche toute une nuit en plein hiver pour rentrer chez lui. À 19 ans, son père l'emmène en Italie, où les primitifs (Giotto) le fascinent.

 

En 1922, il s'inscrit au cours du sculp­teur Bourdelle à Paris. Ses premières oeuvres, exposées dès 1925, sont d'ins­piration postcubiste. En 1927, il s'installe au 46, rue Hippolyte-Maindron, qui restera l'adresse de son atelier et de son domicile jusqu'à sa mort. L'année sui‑

vante, il commence à fréquenter les sur­réalistes, mais il ne s'inféodera jamais au mouvement. Ses oeuvres s'en inspi­rent toutefois jusqu'en 1933.

Il revient après cette date à un travail d'après nature qu'il n'abandonnera plus par la suite. Rendre compte de ce qu'il voit devient le principe autour duquel s'ordonne son existence. Réfugié en Suisse durant la Seconde Guerre mon­diale, il réalise des bustes de dimen­sions très réduites, souvent mains de 5 cm. Puis, en 1947, ses sculptures retrouvent de la hauteur, mais en impo­sant désormais leur minceur.

 

Il meurt à Paris en 1966, au faîte de la gloire.

« le veut ainsi: il réalise son œuvre en posant une armature de fer sur un bloc de matière qu'il élève ensuite le long du métal avec une extrême rapidité.

Ainsi, la partie inférieure de la sta t ue - les pieds de l'Homme qui marche - ne se dégage jamais totalement de la masse initiale.

L'effet qui résulte de cette méthode contraste étrangement avec l'imp ression de légèreté produite par la partie supérieure des œuvres : les figures filiformes façonnées par l'artiste en paraissent plus dramatiquement fragiles, fantômes de glaise et de boue - la couleur brun-vert du bronze et son modelé heurté renforcent l'illusion - se détachant pénible­ men t du sol.

L'étrangeté du visage sans yeux de l'Homme qui marche, la manière dont se découpent les linéaments de son corps - le nez, le menton aigu, les coudes saillants - contribuent à accent uer le caractère de gra­ vité de l'œuvre.

Gravité qui est à mettre en relation avec les événements terribles liés à la Seconde Guerre mondiale: «la vraie révé­ lation, le vrai choc qui a fait basculer toute ma conception de l 'espace et qui m'a mis définitivement dans la voie où je suis main­ tenant, je l'ai reçue [sic] en regardant l es actualités dans un cinéma», note Giacometti en parlant de l'année 1945.

«Sentinelles silencieuses» Pourtant, l'œuvre de Giacometti dépasse l'évocation, même essentielle, des corps des martyrs de la guerre.

Au-dessus du socle, au­ dessus des pieds, le corps s'élè ve.

Sa poussée s'effectue autour d'un axe vertical formé par la colonne vertébrale qui semble affleurer sous le torse , par le cou extraordinairement allongé et par le crâne, terminé en pointe vers le haut.

Vu de profil, l'Homme qui marche res­ semble à un triangle extrêmement étiré, dont le sommet serait constitué par la tête et la base formée par l'écartement des jambes pro­ longé par le socle .

Ce que Giacometti cherche à représenter alors, c'est le moment où un corps apparaît en pas­ sant devant nous.

De multiples dessins précè­ dent l'Homme qui marche , des scu lptures sur le .

même thème l'accompagnent, associant plu­ sieurs individus.

La ressemblance •photogra ­ phique » avec un modèle n'importe nullement dans toutes ces œuvres, pas plus que dans les autres statues de Giacometti: c'est aussi la rai­ son des visages sans yeux qu'il modèle, des corps où la tête est réduite à presque rien.

L'aspect effilé des sculptures correspond à ce qui, à ses yeux, apparaît d'abord lorsque l'on regarde un corps.

Aussi !'écrivain Jean Genet donnait-il aux statues de Giacometti le titre de •sen tinelles silencieuses» ...

Alberto Giacometti Giacometti est né en 1901 dans les Grisons, en Su isse.

Issu d 'une famille de peintres, il se passionne pour le des­ s in, la sculpt ure et la g ravure sur bois dès l'âge de onze ans.

Interne en 1915 , il consacre l'a rgent de son premier retour à l'achat d'un livre sur Rodin et marche toute une nuit en plein hiver pour rentrer chez lui.

À 19 ans, son père l'emmène en Italie, où les primitifs (Giotto) le fascinent.

En 1922 , il s'inscr it au cours du sculp­ teur Bourdelle à Pari s.

Ses premières œuvres, exposées dès 1925, sont d'ins ­ pi ration postcubiste.

En 1927, il s'installe au 46, rue Hippolyte -Maindron , qui restera l'a dresse de son atelier et de son domici le jusqu'à sa mort.

L'an née sui- Trois hommes qui marchent;.

Alberto Giacometti, 1948 (Zürich, Kunsthaus, Fondation Alberto Giacometti).

vante , il commence à fréquenter les sur­ réalistes , mais il ne s'inféodera jamais au mouvem1:mt.

Ses œuvres s'en inspi­ ren t toutefo is jusqu'en 1933 .

Il revient après cette date à un travail d'après nature qu'il n'abandonnera plus par la suite.

Rendre compte de ce qu'il vo it devient le p rin cipe autour duquel s'ordonne son existence.

Réfugié en Suisse durant la Seconde Guerre mon­ diale, il réalise des bustes de dimen­ sions très rédu ites, souvent moins de 5 cm.

Puis , en 194 7, ses sculp tures retrouven t de la hauteur, mais en impo ­ sant désormais leur minceur.

Il meurt à P aris en 196 6, au faîte de la glo ire.. »

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