Devoir de Philosophie

L'Opéra de quat'sous de Kurt Weil

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

weil
Kurt Weill naît en 1900 dans la communauté juive de Dessau. A Berlin, il étudie à la Musikhochschule et, très jeune, dévoile de remarquables prédispositions pour la musique symphonique et instrumentale. Après avoir collaboré avec Busoni pour la scène, il se lie d'amitié avec Bertold Brecht. Ensemble, ils écrivent un opéra en un acte qu'on leur a commandé pour le festival de Baden-Baden (1927): Mahagonny Songspiel, qui servira de trame à une oeuvre plus élaborée, Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny (1930). La pièce fait scandale. Là où on attendait un opéra sombre, le tandem propose une suite de chansonnettes banales en apparence, mais toutes extrêmement acides envers la société allemande. Brecht, déjà conquis aux thèses du communisme, peut y déverser toutes ses critiques et ses aspirations. De son côté, Weill impressionne par son assimilation parfaite du jazz, de la chanson populaire, de Stravinsky et de la danse moderne. Weill, c'est le mariage parfait de la narration et de la musique.
weil

« L'auteurKurt Weill naît en 1900 dans la communauté juive de Dessau.

A Berlin, il étudie à la Musikhochschule et, très jeune,dévoile de remarquables prédispositions pour la musique symphonique et instrumentale.Après avoir collaboré avec Busoni pour la scène, il se lie d'amitié avec Bertold Brecht.

Ensemble, ils écrivent unopéra en un acte qu'on leur a commandé pour le festival de Baden-Baden (1927): Mahagonny Songspiel, qui servirade trame à une oeuvre plus élaborée, Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny (1930).

La pièce faitscandale.

Là où on attendait un opéra sombre, le tandem propose une suite de chansonnettes banales enapparence, mais toutes extrêmement acides envers la société allemande.

Brecht, déjà conquis aux thèses ducommunisme, peut y déverser toutes ses critiques et ses aspirations.

De son côté, Weill impressionne par sonassimilation parfaite du jazz, de la chanson populaire, de Stravinsky et de la danse moderne.

Weill, c'est le mariageparfait de la narration et de la musique.En 1929, Brecht et Weill montent Happy end.

Le torchon brûle entre les deux auteurs.

Mais au-delà de cesdissensions intestines, les deux hommes se réconcilient sans cesse et produisent des oeuvres qui, toutes,témoignent de leur aversion pour le nazisme.

Leurs rapports avec le régime deviennent à la longue impossibles.

Lapolice intervient in extremis pour empêcher les nazis d'incendier le théâtre de Leipzig où se donne la première deMahagonny (1930).Il déjoue les pièges de la Gestapo et se réfugie à Paris, où sa réputation l'a précédé.

En France, Weill est plusfrançais qu'un Français.

Il collabore avec Jacques Deval et compose un thème qui deviendra l'hymne del'underground parisien.Avant d'émigrer vers les Etats-Unis en 1935, il travaillera une dernière fois avec Brecht pour Les sept péchéscapitaux.

Sa première pièce pour Broadway traduit son pressentiment d'une guerre toute proche.

Dans JohnnyJohnson (1936), la Statue de la Liberté salue le départ des soldats et les implore de ne pas lui offrir leur vie.

Ilfaudra attendre 1939 et Knicherbocker Holiday pour que Weill obtienne son premier triomphe américain.

La balladeSeptember Song s'immortalise par la voix suave de Bing Crosby.

Broadway accourt en masse écouter la musique dece compositeur si original : à l'époque, Weill est lé seul en Amérique à écrire lui-même son orchestration.Ses productions suivantes provoquent le même engouement des foules : Indy in the dark (1941 - livret de MossHart et Ira Gershwin), One touch of Venus (1943 - qui renferme un des thèmes les plus utilisés par les musiciens dejazz, le très mélancolique Speak low).Après la guerre, Weill s'attelle à un projet qui le hante: un grand opéra qui, bien plus que ses pièces de Broadway,doterait l'Amérique d'un répertoire national propre.

Street Scene (1947), pourtant, est un cuisant échec commercial.Weill ne désempare pas, mais le naufrage de son Love Life (1948) lui suggère à juste titre que le public américain nel'a adopté que pour ses merveilleuses ballades.

Suivra alors Lost in the stars (1949) dont Maxwell Anderson écrit lelivret à partir du livre d'Alan Paton, Pleure mon pays bien aimé.

C'est un triomphe sans précédent, qui place Weill auxcôtés des plus grands compositeurs américains, de Gershwin à Russo, en passant par Irving Berlin.Une crise cardiaque terrassera Weill en 1950.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles