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Ludwig van Beethoven

Publié le 22/02/2012

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Les Beethoven, des Allemands d'origine flamande, étaient une famille de musiciens. Le père de Ludwig lui fit apprendre le piano dans l'espoir d'en faire un enfant prodige comme Mozart. Face à un père devenu alcoolique et à une situation financière difficile, le jeune Ludwig, qui avait donné son premier concert à huit ans, dut subvenir aux besoins de sa famille à l'âge de onze ans, en travaillant comme musicien. Beethoven étudia avec l'organiste de la cour, Neefe, et fut remarqué par l'archiduc Maximilian-Franz qui l'envoya étudier à Vienne auprès de Mozart. La mort de sa mère interrompit ce séjour. Adepte des idées révolutionnaires françaises et de l'épopée de Bonaparte, Beethoven repartit à Bonn pour cinq ans. Haydn, conquis par une ode funéraire controversée du compositeur, l'invita à venir travailler avec lui. A une époque où la musique était devenue un divertissement prisé de l'aristocratie, l'intensité des sentiments exprimés dans les oeuvres de Beethoven, qui parvenait à émouvoir son public jusqu'aux larmes, lui apporta la gloire. Libéré de tout souci matériel, il put s'adonner à la composition en toute liberté. Mais vers 1800, Beethoven commença à souffrir d'une surdité partielle, qui devait s'aggraver jusqu'à devenir totale en 1802. Malgré sa solitude et sa souffrance morale extrême, ce précurseur du romantisme germanique, tenté à plusieurs reprises par l'idée du suicide, continua à composer jusqu'à sa mort en 1827, d'une cirrhose du foie.

« chevaliers".

Le Concerto en mi bémol majeur, Oeuvre hautement significative, que Beethoven écrivit à quatorze ans,n'existe qu'en une copie pour voix solo, revue par Beethoven.

En 1943 parut la partition publiée depuis par WillyHess à Leipzig ; le concerto a, depuis, obtenu de nombreux et brillants succès.

Deux cantates dédiées à l'empereurattirent l'attention, particulièrement celle qui fut composée pour la mort de Joseph II et dont le thème initial seretrouve au début du deuxième acte de Fidelio. Un monstre son nom est FanatismeSortit des entrailles de l'EnferOccupant l'espace entre terre et soleilEt ce fut la nuit. Mais vint Joseph ; il vainquitLa Bête qui obscurcissait terre et cielEt lui écrasa la tête. Et les hommes ressuscitèrent à la lumièreEt la terre joyeusement tournaAutour du soleil dont les rayonsRépandaient une divine chaleur. Il faut passer sur le sens puéril et naïf des vers et chercher à saisir leur signification pour comprendre la ferveurcontenue dans la composition de Beethoven.

Il s'agit en effet d'une sorte de "cantique des cantiques" de la bontéet de l'humanité.

Cette magnifique mélodie, qu'Alfred Heuss a appelée la "mélodie de l'humanité", se répète dansFidelio, lorsque Eléonore enlève les liens qui enchaînent son époux.

C'est le même esprit que dans l'aria de Sarastrode Mozart : "Sous ces portiques sacrés la vengeance est inconnue". Au cours de l'hiver de 1786 à 1787, le comte Waldstein envoie le jeune artiste à Vienne chez Mozart ; mais le séjourest brusquement interrompu par la mort de sa mère, et sa famille le rappelle à Bonn.

Beethoven entre alors dans unepériode très triste de sa vie ; son père se met à boire et le jeune Ludwig doit subvenir aux besoins de ses deuxfrères.

Mais ses amis ne l'abandonnent pas, et en 1792 il retourne à Vienne pour y étudier avec Haydn.

Deux ansplus tard, l'invasion française entraîne la disparition de l'électorat et retire à Beethoven toute possibilité de revenir àBonn, qu'il ne reverra jamais. La vie de Beethoven est désormais assez monotone.

Hormis quelques tournées de concerts, il reste à Vienne, où ilse crée bientôt un nom comme pianiste et compositeur.

On a, non sans raison, partagé sa vie artistique en troispériodes : la jeunesse à Bonn, puis les années de 1790 à 1814 qui furent celles de son épanouissement intérieur etde son ascension, et enfin la dernière et la plus douloureuse, celle des années de création et de solitude. C'est durant la deuxième période, apparemment la plus fructueuse, que Beethoven écrivit la plus grande partie deses Oeuvres.

Les premières années qu'il passe à Vienne sont encore vouées à l'étude ; il est élève de Haydn et ducélèbre contrapuntiste Albrechtsberger.

Enfin, il étudie la composition du chant italien avec Antonio Salieri.L'ouvrage de Gustave Nottelbohm donne de passionnants détails sur cet enseignement.

D'innombrables exemplesdémontrent à quel point Beethoven avait à cOeur de perfectionner son talent de compositeur. A côté de cela, il s'impose de plus en plus comme pianiste et compositeur.

Il sut très vite se créer une situationexempte de soucis matériels, à l'encontre de Mozart dont toute la vie est assombrie par la pauvreté.

Des mécèness'intéressent à lui et lui viennent en aide.

En 1796, il entreprit un voyage à Berlin et Prague, et ne manqua pas des'y faire de nouvelles relations, provoquant partout l'étonnement et l'admiration.

Mais le destin mit brusquement fin àces tournées de concerts en le frappant d'une surdité précoce.

On reste épouvanté devant l'implacabilité aveclaquelle le destin conduit l'homme au but qui lui est fixé, et cela à travers les plus effroyables souffrances.

AinsiSchumann perdit l'usage d'un doigt en voulant faire des exercices mécaniques, ce qui le força à renoncer à lacarrière de virtuose, mais l'immortalisa comme compositeur.

Bruckner traversa une crise morale sans pareille avantd'atteindre à ce degré de détachement intérieur nécessaire à l'éclosion des Oeuvres qui couvaient en lui.Beethoven, particulièrement doué pour entraîner et enthousiasmer les foules, connut le sort le plus cruel pour unmusicien, interprète d'Oeuvres artistiques si élevées : il a fallu qu'il perdît l'ouïe.

Ses lettres et ses carnetsd'annotations nous prouvent à quel point il a souffert et combien souvent il a désespéré de pouvoir vivre et créerencore.

Son testament dit "de Heiligenstadt", écrit en 1802, est un cri déchirant et ne se lit pas sans une profondeémotion.

Mais sa volonté était si forte qu'elle triomphait de ces crises, même lorsque en 1805, il dut abandonnertout espoir de voir son état s'améliorer.

"Que ta surdité ne te soit plus un sujet de honte, même dans ta vocation.Aussi bien que tu ne t'es pas laissé entraîner dans le tourbillon de la société, aussi bien sais-tu qu'il t'est possibled'écrire des opéras, malgré tous les obstacles que te dressent les hommes.

Je saisirai le destin à la gorge, il ne mevaincra pas." Il ne se courba pas non plus devant des orages d'autre sorte.

En 1801, il fit la connaissance de Giulietta Guicciardi,jeune comtesse d'une grande culture et remarquablement douée pour la musique, dont il s'éprit aussitôt avec toutel'ardeur de son âme passionnée.

Amour sans espoir, car il jugeait que sa surdité l'empêchait de fonder un foyer.

LaSonate en do dièse mineur, qu'il composa en 1802, est toute empreinte de cette mélancolie désespérée, mais elleest également un défi farouche au sort.. »

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