Médinet el-Fayoum, Crocodilopolis et Arsinoé
Publié le 16/10/2013
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La ville de Crocodilopo-lis dans le Fayoum, éga-lement baptisée Arsi-noé, fut un centre reli-gieux important à l'épo-que gréco-romaine mais aussi sous le Moyen Em-pire. Malheureusement, peu de vestiges impres-sionnants rendent jus-tice à ce site pourtant du plus grand intérêt .
«
culier, y fit l'objet d'un culte
avant même son décès.
Vers
274, en effet, Callicratès, un
officier du roi, fonda à l'est
d'Alexandrie le
sanctuaire du
Zéphyrion consacré à la sou
veraine .
Elle y fut vénérée
grâce
à l'assimilation de sa
personne vivante à la déesse
Aphrodite.
Le nom d'Arsinoé
fut d'ailleurs attribué à une
autre création
lagide, la cité
de Taucheira ,
fondée en Cyré
naïque, sur la côte libyenne,
sous le règne de Polémée Ill.
Des vestiges
peu nombreux
N
éanmoins , peu de vesti
ges ont été retrouvés sur
le site de Chedyt.
Quelques
monuments de la XII° dynastie
signalent l'emplacement de la
ville antique .
Ils se répartis
sent en trois
lieux-dits : Ki
man -
Farès, Abgig et Biyah
mou.
C'est
à Kiman - Farès que
se situe la partie la plus im
portante de la ville, à savoir
les vestiges du temple de So
bek
remontant aux règnes
d'Amenemhat 1er et d'Ame
nemhat Ill, lequel fit manifes
tement bâtir la salle hypostyle
du sanctuaire.
Ces deux pha
raons
firent l'objet d 'une dé
votion particulière dans la ré
gion, mais
seul perdura le cul
te d'Amenemhat Ill, dont le
complexe
funéraire fut érigé
non
loin de Chedyt, à Haoua
ra.
Ce culte était encore parti
culièrement vivant à l'époque
gréco -romaine.
Le roi défunt
était alors adoré sous le nom
de
Nymaâtrê-Lamarès.
Kiman-Farès a par ailleurs li
vré en 1862 un torse en granit
de 1 m de hauteur au nom
d'Amenemha t
Ill.
Conservée
au musée
du Caire, cette piè
ce est étonnante, car elle fi
gure le roi non seulement pa
ré
d'une co iffure atypique et
vêtu d'une peau de léopard,
mais encore portant la barbe ,
détail extrêmement rare dans
la statuaire royale.
Ce qui lais
se supposer que celle-ci subis
sait
à l'époque des influences
étrangères .
A côté de statues du
plus pur
style classique, on trouve en
effet plusieurs représenta
tions
origina les d'Amenem
hat Ill, peut-être inspirées de
l'art asiatique .
C'est le cas des
porteurs d'offrandes figurés
sous les traits du roi en génies
du Nil barbus ou du sphinx re
trouvé sur le site de Tanis ar
borant une large barbe qui
fait en même temps office de
crinière .
Toutes
ces pièces sont
exposées au Musée égyptien
du
Caire.
Un « obélisque »
au nom de
Sésostris 1er
A
utre monument impor
tant découvert dans la ré
gion de Chedyt: I'« obélisque
d'Abgig ».
Cette dénomina
tion est en fait incorrecte, car
il s'agit non
d'un véritable
obélisque
mais d'une stèle dé
mesurément haute érigée
pour dél i miter un domaine
royal de Sésostris I• '.
Ce monu
ment, orné de
plusieurs pan
neaux
et peut - être à l'origine
surmonté d'un faucon, com
me
le suggère une encoche à
son sommet, rappelle les.
»
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