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Les portraits du Fayoum selon John Berger

Publié le 03/01/2015

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« L'APOSTROPHE MUETTE» A l'instar de Jean-Christophe Bailly dans L'Apostrophe muette : essais sur les portraits du Fayoum, paru aux éditions Hazan en 1998, John Berger conclut « Imaginez alors ce qui se produit lorsqu'on se trouve en face du silence des visages du Fayoum, qu'on s'arrête interdit devant des images d'hommes et de femmes qui ne lancent aucun appel, qui ne demandent rien, mais qui déclarent qu'ils sont en vie et que toute personne qui les regarde l'est aussi ! Ces visages incarnent, dans toute leur fragilité, un respect de soi oublié. Ils confirment, envers et contre tout, que la vie était, et demeure, un don. » Depuis leur découverte, les portraits du Fayoum ont fasciné les égyptolo¬gues, mais peut-être en¬core plus les amateurs d'art, stupéfaits devant l'incroyable modernité de ces masques funérai¬res. En 1999, John Ber¬ger, un des critiques d'art les plus réputés, s'intéresse aux portraits du Fayoum dans un ar¬ticle publié dans « Le Monde diplomatique ».

« Entre passé et présent D estinés à couvrir le corps embaumé de ceux qu'ils représentent, ces portraits ont parfois été réalisés du vi­ vant de leurs commanditaires, alors figurés dans la fleur de l'âge.

Plus rarement, l'homme ou la femme porte les stig­ mates du temps au moment de sa disparition.

A quoi ser­ vaient-ils ? se demande John « L' APOSTROPH E MUE TTE » A l'instar de Jean-Christophe Bailly dans L'Apostrophe muet te : essais sur les portraits du Fayoum, paru aux éditions Hazan en 1998, John Berger conclut : « Imaginez alors ce qui se produit lorsqu'on se trouve en face du silence des visages du Fayoum, qu'on s'arrête interdit devant des images d'hommes et de femmes qui ne lancent aucun appel, qui ne demandent rien, mais qui déclarent qu'ils sont en vie et que toute personne qui les regarde l'est aussi ! Ces visages incarnent, dans toute leur fragilité, un respect de soi oublié.

lis confirment, envers et contre tout, que la vie était, Berger à la suite de nombreux égyptologues : visaient-ils à invoquer le souvenir du dé­ funt après sa mort au cours de la période d'embaumement ? Ou n'étaient-ils pas plutôt destinés au moment crucial de l'entrée dans le royaume des morts, de la rencontre avec Osiris ? Les portraits du Fayoum sont le résultat d'un bien curieux syncrétisme : peints pour des élites romaines récemment installées dans la vallée du et demeure, un don.

» Nil, ils trouvent leur origine dans les pratiques funéraires de l'Égypte ancienne, comme l'embaumement, et emprun ­ tent leurs formes à l'art de la Grèce antique.

Rappel de coutumes ancien­ nes, les portraits sont aussi un reflet de leur époque puisque les morts y sont figurés dans des tenues qui n'auraient pas déplu aux bourgeois et aux matrones de Rome.

Les coif­ fures sophistiquées sont éga­ lement un témoignage de la coquetterie des habitantes du Fayoum.

Des photos d 'ident ité pour l'au-del à ? Œuvres hybrides », comme «l'écrit John Berger, les por­ traits du Fayoum sont encore. »

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