MERSON Luc-Olivier : la Fortune

« MERSON Luc-Olivier la Fortune Né à Paris, 1846 Mort à Paris, 1920 Fils d'un critique d'art influent et traditionaliste, Luc-Olivier Merson revendiqua toujours fiè­ rement sa condition de peintre d'histoire, se.

posant en défenseur du "grand genre", alors que le réalisme et l'impressionnisme avaient déjà porté les derniers coups à l'esthétique qu'il défendait .

Il démissionna d'ailleurs du poste d'enseignant qu'il occupait aux Beaux-Arts depuis 1894 pour protester contre ce qu'il esti­ mait être un relâchement des études, dû à l'influence pernicieuse de l'art moderne .

Il ne faut pourtant pas mésestimer les qualités singu­ lières de l'art de Merson dont témoigne, par exemple, cette grande toile destinée à la décora­ tion d'un hôtel particulier parisien.

C'est avec une naïveté presque surréaliste qu'il pose les figures et les attributs mythologiques de la for­ tune dans un décor plat, réaliste et limpide, traité avec une délicatesse un peu sèche qui évoque le crayon de couleur .

La poésie qui émane de l'œuvre n'est pas sans rappeler le.réa­ lisme "fantastique" du peintre allemand Bôcklin.

1901 Huile sur plâtre, 222 x 290 cm Paris, Musée d'Orsay. »