Métropolis de Georges GROTZ

« se superposent et se confondent dans un magma incandescent. A la foule s'ajoute une voiture tirée par des chevaux , une automobile et des voitures d'un tramway symbolisant la progression inexorable du progrès technologique. La lumière artificielle du réverbère rivalise avec la luminosité rougeâtre de la lune. L'humanité semble disparaître devant les haut bâtiments aux lignes modernes qui surplombent la scène à l'arrière plan décorée de grandes enseignes publicitaires. L'agencement de l'espace est rythmé par les deux diagonales qui constituent la base de l'édifice représenté au centre du tableau .

L'intersection des deux droites estmarquée par le réverbère qui se dressent parallèlement au coin de l'immeuble de l'hôtel Atlantique . L'impression de profondeur est donnée par la diminution soudaine des figures en retrait par rapport à celles du premier plan.Le peintre choisit un point de vue surélevé comme nous l'indique l'image du tram et de l'automobile dont on voit le toit. La toile est marquée par la tendance au découpage des figures réduites à des plans géométriques qui s'entrecoupent. L'expérience cubiste de Grotz avant qu'il n'adhère au mouvement de la "Nouvelle Objectivité" est évidente dans l'agencement géométrique des figues de ce tableauqui évoque l'art de Picasso ou de Braque Par contre la volonté de représenter le mouvement chaotique de la foule , l'intérêt pour la ville les machines trouve son parallèle dans les toiles d'artistes futuristes telBalla et Boccioni. Métropolis est donc une vision apocalyptique de la ville , cubiste dans l'exécution des personnages, futuristes dans les lignes de force et expressionniste avec la visionnégative et agressive de la société . Dans les toiles peintes après 1920 Grotz aboutit à des représentation plus massives et monumentales aux connotations réalistes sans jamais renoncer au ton satiriqueset à la volonté de dénoncer les maux et les vices de la société allemande sous la République de Weimar Métropolis peut être rapprochée d'une autre oeuvre de Grotz : Hommage à Oskar Panizza peinte en 1917. »