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MOÏSE DÉFENDANT LES FILLES DE JETHRO de Le Rosso

Publié le 28/07/2012

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Il s'agit ici d'un tableau d'une originalité extraordinaire et d'une violence d'expression inouïe. Le Rosso a en effet interprété cet épisode de la Bible comme une lutte furieuse entre le Bien et le Mal. Le centre de la composition est axé sur Moïse, à demi nu et les jambes écartées, frappant violemment un personnage courbé vers le sol.

« MOÏSE DÉFENDANT LES FILLES DEJEI'HRO Vers 1523-1524 Peintre italien Analyse ~ Il s'agit ici d'un tableau d'une originalité extraordinaire et d'une violence d'expression inouïe.

Le Rosso a en effet interprété cet épisode de la Bible comme une lutte furieuse entre le Bien et le Mal.

Le centre de la composition est axé sur Moïse, à demi nu et les jambes écartées , frappant violemment un personnage courbé vers le sol.

Deux autres , entièrement nus, sont renver­ sés à terre, avec une expression de douleur : leurs corps musculeux occupent tout le premier plan de la scène.

Un quatrième homme, à droite , tente de se relever mais son visage est réduit à un mas­ que tragique.

La référence au théâtre est égale­ ment évidente dans le cinquième personnage masculin, l'homme à la peau sombre qui accourt de la gauche, portant un grand manteau d 'un rose intense que gonfle la rapidité de sa course .

Quel­ ques jeunes filles occupent l'angle supérieur droit : il s'agit des filles de Jethro, qui se trouvent comme pétrifiées devant la fureur du combat.

On voit à l'évidence comment cette œuvre s'affran­ chit de toutes les normes qui avaient été de règle au xve siècle pour la traduction de l'espace en XVf siècle Maniérisme Huile ur toile 160 x 117 cm peinture.

Il n'y a cependant pas là de construction en perspective et l'étagement des plans de pro­ fondeur est obtenu par juxtaposition de niveaux successifs et parallèles.

Cette évidente exhibition de muscles chargée d'implications sexuelles est adoucie cependant par une certaine simplification des formes et du modelé que le peintre tire d'une vision géométrique , d' une lumière métaphysique et de couleurs abstraites, sans rien de naturaliste.

L'œuvre C Il n'est pas certain que cette peinture puisse être identifiée ave c le « tableau représentant plusieurs nus admjrables, dans une histoire de Moïse quand il tue l'Egyptien, et dans lequel se trouvaient des choses très admirée s» que Giorgio Vasari rappelle à Giovanni Bandini.

L e tableau rejoignit assuré­ m e nt la collection Médicis en 1632.

Il passa ensuite tout naturellement aux Offices.

Cette œuvre, qui a subi de nombreux rentoilages, a probablement été retaill ée sur les quatre côtés.

Moïse défendant les filles de Jethro + L'œuvre s'i nspire d 'un pas age de l'Ancien Testament (Exode, 2 , 15-22).

Sauvé des eaux du Nil et é levé par la fille de Pharaon , Moïse devenu adulte se rend bientôt compte de 1 état d' escla ­ vage ,de es frères h ébreux.

Un jour , il aperçoit un Egyptien frappant rudement uq Hébreux contraint aux travaux forcés.

Il tue l'Egyptien et enterre le cadavre dans le sable pour le cacher.

Mais la chose se sait et Moïse doit s 'enfuir.

Il part pour la région de Madian, au ud de la Palestine , habitée par des nomade .

C'e t là qu 'un jour il s 'arrête auprès d 'un puits.

Or, le prêtre de Du même peintre : PICTO 238 à 240 © Nardi ni Editore, 1995.

Liriade pour l'édition française, 1995.

Madian, un certain Jethro , avait ept fiHe qui venaient régu lièrement chercher l'eau n éccs aire pour abreuver leur troupeau : elles y mettaient souvent beaucoup de temps parce que des ber­ gers les importunaient et les chassaient.

Cc jour ­ là, Moïse les défendit et pui a l' eau pour elles.

Rentrées à la mai on en avance , elles racontèrent l ' aventure à leur père le prêtre , lequel voulut faire la connai ance de Moïse et l'inviter à sa table.

Moïse resta longternp auprès de la famiJle de Jethro qui lui fit épouser Séphora , l'une de ·e s fiJles.

Photo Scala, Florence 37-14. »

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