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paysage, peinture de 1 PRÉSENTATION paysage, peinture de, genre pictural qui prend la nature pour principal sujet.

Publié le 16/05/2013

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paysage, peinture de 1 PRÉSENTATION paysage, peinture de, genre pictural qui prend la nature pour principal sujet. 2 LES ORIGINES DE LA PEINTURE DE PAYSAGE Les premières apparitions d'éléments de paysage dans des peintures remontent à des époques très anciennes. Cependant, dans l'Égypte ancienne et la Grèce antique, ce type de représentation demeure discret et n'est doté que d'une fonction symbolique ou décorative. Il faut attendre les développements artistiques qui se font jour dans la Rome antique pour assister pour la première fois dans l'histoire occidentale à une volonté réelle de dépeindre la nature pour elle-même. Au Ier siècle de notre ère, Pline l'Ancien évoque à ce titre « la mode de décorer les murs de peintures représentant maisons campagnardes, portiques, jardins, bosquets, bois, collines, étangs, canaux, cours d'eau ou rivages «. Il subsiste divers fragments de peintures murales témoignant de l'intérêt de la civilisation romaine antique pour le paysage, notamment dans les vestiges de Pompéi, ensevelie lors de l'éruption du Vésuve en l'an 79 apr. J.-C. 3 LE PAYSAGE AU MOYEN ÂGE Lorenzetti (Ambrogio), Effets du mauvais gouvernement dans les campagnes Ambrogio Lorenzetti, Effets du mauvais gouvernement dans les campagnes, v. 1338-1339. Fresque (vue partielle). Palazzo pubblico, Sienne. Scala/Art Resource, NY Pendant la majeure partie du Moyen Âge, la fonction et la finalité de l'art étant presque exclusivement religieuses, le paysage n'apparaît dans la peinture que rarement, et de façon accessoire. À cette époque, les tableaux sont souvent dotés de fonds dépourvus de dessins, notamment des fonds d'or, et l'intérêt se concentre avant tout sur les figures représentées. Limbourg (frères de), les Très Riches Heures du duc de Berry (Octobre) Commandées par le duc de Berry, les enluminures des Très Riches Heures, réalisées par les frères de Limbourg entre 1413 et 1416, sont une source iconographique de choix sur la vie des campagnes médiévales. Au mois d'octobre, les paysans sèment et passent l'araire, tiré par un cheval, pour labourer la terre. Mais octobre est également le mois de la chasse, comme y fait référence le personnage qui tient un arc au troisième plan. Le château, symbole de la domination seigneuriale sur les hommes et la terre, est celui du suzerain, le Louvre, construit par le roi Charles V à Paris.Jean, Pol et Hermann de Limbourg, dits les frères de Limbourg, Octobre. Semailles, enluminure des Très Riches Heures du duc de Berry, v. 1413-1416. Manuscrit enluminé, couleurs opaques sur parchemin, 29 × 21 cm. Musée Condé, Chantilly. Giraudon/Art Resource, NY Aux alentours du XIVe siècle, cependant, la représentation de la nature commence à acquérir ses lettres de noblesse. Il devient de plus en plus fréquent de situer les scènes religieuses dans un environnement à la fois bucolique et pittoresque (Giotto, Saint François prêchant aux oiseaux). Cet intérêt pour le paysage s'affirme au fil des années et s'illustre dans l'art de l'enluminure (en témoignent les Très Riches Heures du Duc de Berry, enluminées par les frères de Limbourg) mais aussi dans celui de la tapisserie. Cette évolution est le signe, d'une part, d'une redécouverte spirituelle de la nature (introduite dans la religion chrétienne par saint François d'Assise) et, d'autre part, de l'esprit d'observation scientifique qui va marquer la Renaissance. 4 LE PAYSAGE À LA RENAISSANCE (XVE-XVIE SIÈCLES) 4.1 Le regain d'intérêt pour l'homme et la nature Witz (Konrad), la Pêche miraculeuse Konrad Witz, la Pêche miraculeuse, 1444. Volet gauche du Retable de saint Pierre. Tempera sur bois, 130 × 155 cm. Musée d'Art et d'Histoire, Genève. Giraudon/Art Resource, NY Au XVe siècle, la curiosité des artistes pour le traitement des éléments naturels et des paysages s'affirme avec une force nouvelle. Ainsi, la Pêche miracu...

« campagnes médiévales.

Au mois d'octobre, les paysans sèment et passent l'araire, tiré par un cheval, pour labourer la terre.

Mais octobre est également le mois de la chasse, comme y faitréférence le personnage qui tient un arc au troisième plan.

Le château, symbole de la domination seigneuriale sur les hommes et la terre, est celui du suzerain, le Louvre, construit par le roiCharles V à Paris.Jean, Pol et Hermann de Limbourg, dits les frères de Limbourg, Octobre.

Semailles, enluminure des Très Riches Heures du duc de Berry, v.

1413-1416.

Manuscrit enluminé,couleurs opaques sur parchemin, 29 × 21 cm.

Musée Condé, Chantilly.Giraudon/Art Resource, NY Aux alentours du XIVe siècle, cependant, la représentation de la nature commence à acquérir ses lettres de noblesse.

Il devient de plus en plus fréquent de situer les scènes religieuses dans un environnement à la fois bucolique et pittoresque (Giotto, Saint François prêchant aux oiseaux ).

Cet intérêt pour le paysage s’affirme au fil des années et s’illustre dans l’art de l’enluminure (en témoignent les Très Riches Heures du Duc de Berry, enluminées par les frères de Limbourg) mais aussi dans celui de la tapisserie.

Cette évolution est le signe, d’une part, d’une redécouverte spirituelle de la nature (introduite dans la religion chrétienne par saint François d’Assise) et, d’autre part, de l’esprit d’observation scientifique qui va marquer la Renaissance. 4 LE PAYSAGE À LA RENAISSANCE ( XV E-XVI E SIÈCLES) 4. 1 Le regain d’intérêt pour l’homme et la nature Witz (Konrad), la Pêche miraculeuse Konrad Witz, la Pêche miraculeuse, 1444.

Volet gauche du Retable de saint Pierre.

Tempera sur bois, 130 × 155 cm.

Musée d'Art et d'Histoire, Genève.Giraudon/Art Resource, NY Au XVe siècle, la curiosité des artistes pour le traitement des éléments naturels et des paysages s’affirme avec une force nouvelle.

Ainsi, la Pêche miraculeuse (1444, musée d’Art et d’Histoire, Genève) de l’artiste suisse Konrad Witz est considérée comme la première représentation identifiable d’un lieu existant, en l’occurrence un rivage du lac Léman — fait remarquable à une époque où les peintres travaillent exclusivement en atelier, et où il est de coutume d’imaginer ou de reconstituer à partir de croquis variés les éléments paysagers. Pisanello, Saint Georges Rappelant par certains détails l'œuvre d'Altichiero da Zevio, la fresque de Pisanello est l'un des sommets du style gothique international.Pisanello, Saint Georges délivrant la princesse deTrébizonde, v.

1438.

Fresque.

Chapelle Pellegrini, église Sant'Anastasia, Vérone (Italie).Scala/Art Resource, NY À la même période apparaît l’enrichissement pictural des arrières plans des tableaux, qu’il s’agisse de portraits ou de scènes religieuses.

Bien qu’ils ne constituent pas le sujet central des œuvres, le soin et la finesse qui président à leur exécution n’en demeurent pas moins remarquables.

Cet intérêt s’exprime tout particulièrement chez les peintres flamands comme Jan Van Eyck ( la Vierge au chancelier Rolin, 1435) ou Hans Memling.

Cet exemple va nourrir le développement de l’intérêt des artistes italiens de la Renaissance pour la peinture de paysage.

Les vues urbaines (Pisanello, Saint George ) et les fonds sobres peuplés de quelques vues de lointain vont ainsi progressivement laisser la place à une conception à la fois plus bucolique et plus. »

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