PORTRAIT DE CHARLOTTE DE FRANCE de CLOUET

« PORTRAIT DE CHARLO'ITE DE FRANCE 1520-1524 Peintre français Analyse ~ L'identification de la jeune fille peinte ici par Clouet est un problème qui fut longtemps débattu.

Une inscription ancienne, au revers du panneau , désigne la personne représentée comme la princesse Élisabeth, fille d'Henri II et de Catherine de Médicis.

Le portrait ne fut cependant jamais exposé sous ce titre mais plutôt comme Portrait de Jeanne d'Albret , mère d'Henri IV.

La collection Epstein, de Chicago, conservait d'ailleurs une peinture, presque une copie de celle de Minneapolis, qui était précédemment exposée sous le titre Jeanne d'Albret; Ce n'est qu'en 1906, grâce à l'érudit Diemer, que l'on put établir que l'enfant représentée était Charlotte de France (1516-1524), fille de Fran­ çois le'.

L'identification put avoir lieu grâce au costume, déterminé comme antérieur à 1525, ce qui éliminait toute probabilité pour qu'il s'agît de Jeanne d'Albret, née en 1528.

Diemer se fondait aussi sur des ressemblances avec le portrait de Charlotte inclus, en même temps que ceux de ses soeurs Marguerite et Madeleine, dans le Livre d'heures de Catherine de Médicis.

Charlotte y est représentée avec le même vêtement, le même petit bonnet et la même pose que sur le dessin de Minneapolis.

XVfl siècle Huile sur bois 17,7 x 13,9 cm Ce portrait est l'une des rares peintures à l'huile que l'on puisse attribuer avec certitude à Clouet.

Spécialisé dans le portrait dès son arrivée à Paris, l'artiste réalisait ses oeuvres sur des panneaux de petit format où les modèles sont représentés à mi-corps , les mains placées au premier plan, selon un schéma encore archaïque .

Dans ces oeuvres , Clouet montre sa formation flamande, notamment dans le rendu réaliste des physionomies et dans le goût pour le détail, tandis que la solidité et la simplicité de la forme traduisent l'influence de certains artistes français comme Fouquet ou Perréal, mais aussi d'artistes italiens comme Salaria ou Léonard de Vinci.

L'œuvre C Portrait de Charlotte de France fut réalisé par Jean Clouet aux alentours de 1520-1524.

Son état de conservation actuel est plutôt bon même s' il a dû subir une restauration en 1958.

Il a appartenu à diverses collections, par exemple celles d'Agnew & .Sons à Londres, de Cornillon à Paris, de John Simon à New York et enfin de John R.

Van Derlip , lequel en fit don à l'Institute of Art de Minneapolis en 1972 .

Les origines du portrait en France • L'on sait fort peu de choses de la peinture de riches heures du duc de Berry, où le duc lui-même portrait en France avant Jean Clouet.

On la fait est représenté en donateur accompagné de son généralement remonter au tableau représentant saint patron.

Les portraits pouvaient aussi être Jean le Bon, daté de 1360.

Autres exemples représentés dans les broderies, dans les vitraux demeurés de cette période, les portraits de Char- ou sur les pierres tombales.

La première person- les V et Jeanne de Bourbon (vers 1375) compris nalité artistique qui se détache dans le domaine dans Le Parlement de Narbonne, au Louvre , et la du portrait est cependant Jean Fouquet dont on petite aquarelle représentant Louis II d'Anjou , peut rappeler le portrait de Charles VII, au de 1412-1415.

Les portraits pouvaient se trouver Louvre.

Fouquet devint peintre du roi 35 ans dans les manuscrits au milieu d'une page enlumi- avant que Jean Clouet ne devienne portraitiste née comme nous pouvons le voir dans les Très de la cour de François le', en 1516.

Du mêm e pein t re : PICTO 260 à 263 Photo Minnea polis Instituts of A rt.

il:> Nard in i E di tore , 19 93 .

V PC Larouss e-Laffont pour l'édition française 1993 22-10. »