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Sami Frey : l'accomplissement de « Nathan le Sage »

Publié le 04/12/2018

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une adaptation de la nouvelle d’Henry James signée Marguerite Duras, un spectacle d’Alfredo Arias, avec Delphine Seyrig, qu’il avait rencontrée quelques années plus tôt en travaillant une pièce de Pirandello.

 

L’univers de Duras, celui de Sarraute aussi, conviennent à son jeu tout en nuances : de l’une, il interprète Musica, aux côtés de Miou-Miou, de l’autre, Pour un oui et pour un non, avec Jean-François Balmer, avant d’imaginer en 1988 la merveilleuse transcription scénique de Je me souviens, de Georges Perec, qu’il mit lui-même en scène. Dans un décor de tissus

 

mouvants, perché sur un petit vélo chromé, le comédien servit magistralement la fantaisie de Perec, d’Avignon à la Salle Favart, à Paris. Lisant Je me souviens, il avait été frappé par

Un hymne à la tolérance, servi magistralement par le comédien

le fait que ces éclats, ces fragments d’une mémoire singulière, ces bribes de vie appartenant en propre à Georges Perec avaient aussi valeur d’expérience partagée. L’écrivain, de la même génération que le comédien, avait cueilli, au fil d’une plume légère, les échos d’un temps

Après avoir été présenté en ouverture du 51e Festival d’Avignon en juillet dernier, Nathan le Sage, de Gotthold Ephraïm Lessing (1729-1781), mis en scène par le Québécois Denis Marleau, a poursuivi une longue tournée en France. La remarquable interprétation du rôle-titre de la pièce par Sami Frey a constitué l’un des bonheurs de l’année théâtrale.

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