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NATHAN LE SAGE Lessing (résumé de l’oeuvre)

Publié le 05/09/2015

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lessing

NATHAN LE SAGE [Nathan der Weise}.

 

C’est la dernière et la plus profonde des œuvres poétiques de l’écrivain allemand Gotthold Ephraïm Lessing (1729-1781), qui introduisit avec elle dans la littérature allemande l’usage du pentamètre iambique qui allait devenir le vers définitif de la tragédie classique, utilisé par Gœthe et Schiller

dans la plupart de leurs drames. Entraîné dans une sérieuse polémique religieuse entre les partisans du déisme anglais et les défenseurs de la tradition théologique (Anti-Goeze), entre l’expérience religieuse intérieure et le nouveau dogmatisme doctrinal où s’était enfermé l’esprit de la Réforme, Lessing, empêché par la censure de poursuivre une polémique ouverte, résolut de porter le débat sur le plan théâtral avec ce drame en cinq actes. Nathan, conçu le 11 août, sur le plan d’une ancienne. ébauche, et commencé en novembre 1778, fut achevé en mars 1779. La tolérance religieuse et l’amour du prochain comme suprême vertu, constituent le thème essentiel de l’œuvre. Sur ce fond, Lessing développe une intrigue dramatique où est habilement insérée la parabole des trois anneaux, tirée d’une nouvelle de la première journée du Décaméron de Boccace. Le juif Nathan que le petit peuple appelle le Sage, a une fille adoptive, Récha, à qui un templier sauve la vie au cours d’un incendie. Le templier, condamné à mort avec dix-neuf chevaliers du même Ordre, est grâcié par Saladin, en raison d’une certaine ressemblance avec le frère de ce dernier, mystérieusement disparu. Le chevalier s’éprend de Récha, qu’il croit juive, et bien que chrétien, demande à Nathan la main de la jeune fille. Le vieillard hésite, car un soupçon s’est fait jour dans son âme : en effet, quelques précisions supplémentaires sur le templier, lui prouvent que Récha, présumée juiye, et le chevalier chrétien, sont frère et sœur, enfants du musulman Assad, frère cadet du sultan Saladin. Celui-ci s’était rendu depuis des années en Allemagne pour y épouser une dame de la Maison de Staufen, dont il avait eu une fille, Blandine von Filneck (patronyme adopté par Assad après son mariage). Sa mère étant morte prématurément, la petite Blandine avait été confiée par son père à Nathan, un ami d’enfance, qui l’avait élevée sous le nom de Récha. Le secret une fois dissipé, Récha, le templier, Nathan et Saladin, oublient le profond fossé que la religion avait jusque là creusé entre eux. La scène la plus belle et la plus hautement dramatique est sans conteste la septième du IIIe acte, dans laquelle se découle une entrevue entre Nathan le Sage et le puissant Saladin.

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