SIGNORELLI Luca : LA FLAGELLATION

« SIGNORELLI Luca LA FLAGELLATION Vers 1475 Peintre italien Biographie Ns/On ignore à peu près tout de Luca Signorelli, si ce n'est qu'il est né à Cortone.

Il fut sansdoute,vers 1470, l'élèvedePiero délia Francesca avant de se fixer à Florence, où il évolue dans l'entourage de Pollaiuolo et de Verrocchio.

En 1482, il suit le Pérugin à Rome,où il est réclamé,avec uncertain nombred'artistes florentins, par Sixte IV pour orner de fresques les murs de la chapelle Sixtine. Lesœuvres figuratives de Signorelli s'ins pirent, dès le début, de la peinture florentine. Les tableaux exécutés entre 1480 et 1490 révèlent tous la grande exigence de l'artiste, qui veut tenterde dépasser la tradition figurativedu XVe s.

pour se diriger vers une recherche plastique beaucoup plus puissante et vers un dynamisme qui manque parfois à ses œuvres dejeunesse.

Cetteévolution transparaît de façon nette dans les fresques réalisées en 1497 et 1498 pour le monastère du Monte Oliveto Maggiore et surtoutdans celles qui ornent la chapelle Brizio de la cathédrale d'Orvieto (1499-1502) : elles figu rent des scènes apocalyptiques, où l'on peut lire comme un écho de la profonde crise religieuse que traversent alors les artistes, souvent attirés par les prédictions de Savo- narole. Signorelli travailla essentiellementsur les valeurs plastiques, chez lui dominées par un dynamisme qui évoque fortement l'œuvre d'Antonio del Pollaiuolo. Son œuvre est également marquée par une forte tension émotivequi annonce l'intensité dramatique de Michel-Ange.

LucaSignorelli est mort à Cortone, en 1523. ;Nardini Editore, 1993.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française 1993 picTO PALAIS BRERA, PINACOTHEQUE 98 MILAN Xv^-XVT siècles Bois 0,84 x 0,60 cm Analyse ♦^ La scène représente leChrist, attaché àune élégante colonne en porphyre ; autourde lui se tiennent les persécuteurs, le fouet à la main, prêts à le fustiger.

Assis sur le trône, Pilate assiste impassible à la scène.

Une décorationen marbre figurant des scènes d'inspiration antique orne le fond.

Les personnages, représentés dans des poses recherchées, exprimentun grand dyna misme qui révèle l'intérêt de l'artiste pour l'anatomie.

On peut lire, dans le bandeau rouge qui sépare les panneaux architecturaux, la signaturedel'artiste : OPUS LUCE CORTONENSIS. Considérée aujourd'hui encore comme la meilleure œuvre de jeunesse du peintre, cette Flagellation, que l'on peut dater entre 1470 et 1480, a probablement été exécutée à l'époque où Signorelli fréquentait le milieu artistique urbi- nate : celui-ci était alors dominé par Francesco di Giorgio Martini, le Flamand Juste de Gand et le Castillan Pedro Berruguete.

Sans doute cette œuvre est-elle également liée à la peinture florentine de l'époque, notamment à celle d'Antonio del Pollaiuolo.La typologie de la composition rappelle enfin la Flagellation de PierodéliaFrancesca (galerie nationale des Marches), même si Signorelli ne reprend pas à son compte la géométrie rigide du maître du Quattrocento. L'œuvre U Le tableau provient de l'église aujourd'hui détruite de Santa Maria del Mercato, àFabriano. À l'origine, laFlagellation ornait l'une des faces d'un étendard processionnel ;l'autre face représentait la Madone àl'Enfant, bois lui aussi conservéà la pinacothèque Brera, àMilan. L'œuvre aquitté Fabriano pour Milan en 1811. La collection Burton de Londres possède une copie de l'œuvre qui figura en 1893 lors de l'exposition consacrée àSignorelli, àBurlington House. Photo Costa, Milan.. »