Devoir de Philosophie

Un artiste sous un régime totalitaire est-il condamné à être un propagandiste ?

Publié le 16/04/2025

Extrait du document

« Un artiste sous un régime totalitaire est-il condamné à être un propagandiste ? L’art totalitaire est-il un véritable art ou une simple mise en scène du pouvoir ? Souvenons-nous que le régime nazi était dirigé par un artiste raté qui, en 1907, échoue à l’académie des beaux-arts de vienne.

Dès son entrée en politique, il se mêla donc d’esthétique annonçant dans son programme quel art était validé et quel art ne l’était pas en se fondant sur ses gouts personnels.

Son règne vida l’Allemagne de toute substance culturelle.

Pour Hitler un artiste qui peignait l’herbe en bleue était forcément un menteur. En 1933, il créa une chambre de la culture Reichskulturkammer qui a pour mission de réprimer la création artistique libre, et de la rendre conformes aux idéaux nazis d'art « aryen » ou « héroïque ».

Elle est dirigée par joseph Goebbels pour lequel une foule ne peut pas être considérée comme pensante.

Une minorité intelligente doit prendre le pouvoir et la masse doit être modelée Certains artistes comme Adolf Wissel servirent la propagande nazie.

Les peintures de ce genre étaient destinées à montrer que les paysans et la classe ouvrière avaient une vie agréable.

Son tableau le plus connu est la Famille de paysans de Kahlenberg (1939), une huile sur toile représentant une famille aryenne à une table.

Comme nous pouvons l’observer, personne ne nous ou ne se regarde, le seul regard vient de la poupée en bas à gauche.

Tout ce qui est vivant est transparent, on nous livre la représentation d’êtres humains réduits à un statut symbolique : le symbole de la famille concept déshumanisé.

On retrouve aussi Arno Breker, le Michel-Ange allemand.

Son travail, inspiré des statues de la Grèce antique rempli les critères esthétiques du IIème Reich célébrant la force de la race aryenne.

Le régime nazi lui passe des commandes spectaculaires de statues devant la nouvelle chancellerie ou pour le stade olympique de berlin Mais le problème du régime nazi, ce n’était pas ce type d’œuvres mais bien les artistes qui nous traduisaient leurs sentiments face au conflit : par exemple "La Guerre" d’Otto Dix montre des soldats partant au combat dans une atmosphère sombre et pesante.

Leur visage est figé, presque cadavérique, annonçant leur destin tragique.

La guerre les a brisés, à la fois physiquement et psychologiquement.

Un soldat masqué (peut-être Dix lui-même) traverse le carnage, comme un spectre hanté par la guerre. Des survivants blessés, un paysage en ruines.

Elle ne glorifie pas la guerre, mais en montre les ravages, ce qui va à l’encontre de l’imagerie héroïque et nationaliste du Troisième Reich.

Ou encore Paul klee qui à l'image du Masque peur, produit en 1932, contrecarrait la terreur par une iconographie enfantine et n'a cessé de parodier l'ordre nazi qui menace la République de Weimar.

Inspirée d'une sculpture du dieu de la guerre Zuni que Klee avait vue dans un musée ethnologique, elle a été peinte à la veille de la prise de pouvoir d'Hitler en Allemagne.

Les deux paires de jambes suggèrent que deux personnages pourraient soutenir et se cacher derrière ce masque monumental de style.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles