Van Dyck
Publié le 17/04/2012
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Van Dyck, collaborateur de Rubens à ses débuts, devient le peintre de Charles Ier et de la cour d'Angleterre. Le succès de ses portraits, pleins de virtuosité et de distinction, est immense. Son influence sur l'art du portrait en Angleterre fut ensuite considérable pendant plus de deux siècles. D'abord profondément influencé par Rubens, avec qui il travaille à Anvers, il élabore ensuite un style personnel en travaillant seul. Les commandes royales lui venant de toute l'Europe, il n'aura pas le temps de réaliser son ambition de devenir peintre d'histoire.
«
décelable dans son Autoportrait peint vers 1626- 28, son art se hausse maintenant à une simpli- .
cité synthétique.
Le Jés'!ite della Faille s'abstrait dans le silence de l'austérité et l'Infante Isabelle
en robe de clarisse porte un regard lointain sur les fastes du monde.
L'éclat des beautés terrestres
n'est
pourtant point banni, qu'incarne toujours le Portrait de Marie-Louise de Tassis.
Aux œuvres
religieuses
et mythologiques qui lui furent commandées, il eut des réponses inspirées, comme
la Vierge entourée de saints, d'un rythme puissant, et son Dédale et Icare, d'un esprit bien conforme
à la poésie du mythe.
C'est durant cette période que van Dyck atteignit sa plus belle maturité,
laissant des exemples
et un style propres à guider la peinture flamande pendant près de deux siècles.
Le peintre fut appelé à Londres
au printemps de 1632.
C'est le début de sa période anglaise.
Le roi Charles
Jer comble son portraitiste et le nomme chevalier.
« Sir Anthony van Dyck» béné
ficie désormais
d'une pension.
Le royal bienfaiteur chargea son architecte lnigo Jones d'amé
nager une maison sur les bords de la Tamise pour le « Principalle Paynter in ordinary to their
Majesties ».
Toute la cour devait défiler chez van Dyck; il travaille sans relâche et perfectionne
à l'infini l'attrait des attitudes, le charme des visages ou des mains et le rendu des soieries.
Son
chef-d'œuvre est le
Charles !er du Louvre, l'un des nombreux portraits qu'il fit du roi.
Il répète
aussi les portraits de
la reine Henriette-Marie, fille d'Henri IV, et de ses enfants.
Van Dyck retourna à Anvers en 1634, puis se rendit à Bruxelles où, peut-être pour rivali
ser avec son ancien maître, il exécuta
pour l'hôtel de ville un vaste ensemble décoratif réunissant
les portraits
de vingt-trois magistrats.
Il est promu doyen d'honneur de la gilde de Saint-Luc
d'Anvers.
Il regagna Londres en 1635 et y partagea sa vie entre un travail acharné et le luxe
de devoirs sociaux qui l'épuisent.
Il rêve de compositions gigantesques et de peindre pour White
hall le cortège des chevaliers de
l'ordre de la Jarretière ...
Rubens et la galerie Médicis le hantent
ils? La reine, qui le tient en affection, l'engage à épouser Mary Ruthveen, l'une de ses dames
d'honneur, tandis que la faveur royale s'estompe devant le sombre avenir qui révélera la fureur
de Cromwell.
Van Dyck tentera en vain de se faire confier, à Paris, la décoration d'une des
salles
du Louvre.
Il est au soir de sa carrière.
Le temps insouciant de John et Bernard Stuart paraît
lointain.
Lointains aussi sont les souvenirs sentimentaux: Lady Venetia Digby et son honneur dé
fendu sous
un déguisement en « Prudence».
La prestigieuse Famille Pembroke parle d'années
heureuses,
maintenant que le Portrait de l'artiste au tournesol montre son visage ravagé.
Il peint
encore, pourtant, sa femme et ce Cupidon et Psyché à la course ailée.
Une fièvre d'instabilité le re
lance
à Paris.
Une fille, Justiniana, lui est donnée à son retour.
Van Dyck est au plus mal; la
phtisie l'emporte le g décembre 1641.
Mû par une dernière volonté de faste, il souhaita dormir
sous le chœur de la cathédrale Saint-Paul et cette gloire inhabituelle pour un étranger lui fut
aussitôt accordée.
Van Dyck eut une influence prépondérante sur la peinture anglaise.
Peut-on imaginer
Reynolds
et Gainsborough sans lui? Il a tour à tour compris la Flandre, l'Italie et l'Angleterre,
en laissant à la postérité l'image bien définie d'un monde qui sut porter à l'extrême le goût du
style et de la grandeur.
Comte d' ARSCHOT
Licencié en histoire de l'art et archéologie
Collaborateur à la Commission ro;•ale des monuments de Belgique.
»
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