VAN DYCK Anton : LA VIERGE AUX DONATEURS

« VAN DYCK Anton LA VIERGE AUX DONATEURS Vers 1630 Peintre flamand Analyse ♦^ Van Dyck parvient àconjuguerdans ce tableau des éléments très différents, comme la douceuret lasensualité du coup de pinceau, très libre, avec son goût pour les portraits intenses, quisoignent lesdétails.

L'apparition de la Vierge, personnage à l'allure monumentale, a quelque chose de familier et de solennel tout à la fois. Majestueuse et presque michélangelesque par sa silhouette massive etpyramidale, elle soutient avec grâce l'Enfant Jésus installé sur ses genoux.

Vif et capricieux, celui-ci cherche à se libérer de l'étreintematernelle poursetourner vers le donateur, dont il parvient à caresser le visage. L'homme est visiblement ému.

Son regard, abîmé dans la contemplation de l'image céleste, sonattitude dévoteet laferveur de sa prière contribuent à faire de ce portrait l'un des plusprenants de Van Dyck.

Le blanc des vête ments est rendude façon étonnante : le voile recouvrant l'EnfantJésus se détache magnifique Van Dyck et les peintres flamands "? Le goût du public parisien se porta long temps, jusqu'au milieu du XVIIe siècle et même un peu plus tard, vers des œuvres marquées par le classicisme italien ; profondément influencé par ce courant, Poussin devint l'un des peintres français les plus en vogue.

La grande peinture flamande du XVIIe siècle, dominée par Rubens et Van Dyck, entraasseztardivement dans les col lections françaises : celle de Louis XIV compte des toilesflamandes seulement depuis 1660-1670. Les premières acquisitions proviennent des col lections Mazarin et Jabach:Les Princes palatins sont issus de cette dernière.

La Vierge aux dona teurs, Vénus demande àVulcain des armes pour Enée etd'autres célèbres toiles de Van Dyckont Du même peintre : PICTO 390 à 399 c Nardini Editore, 1994 VPCLarousse-Laffont pour l'édition française 1994 piCTO MUSEE DU LOUVRE 396 PARIS XVIIe siècle Huile sur toile 250 x191 cm ment, de même que les collerettes plissées et les poignets ornant les tenues des deux donateurs. Les coloris sombres sont eux aussi savamment modulés tout comme les nuages dans le ciel d'où émergent deux angelots dodus, qui répandentdes fleurs. L'œuvre D La toile appartenait à la collection de Louis XIV: elle fut achetée à son intention en 1685. Le Louvre possède un nombre Considérable d'œu- vres du maître flamand, parmi lesquelles figurent de nombreuses scènes sacrées, ainsi que des sujets mythologiques etépiques. Mais les tableaux lesplus remarquables restent les portraits :Charles Ier d'Angleterre à la chasse ; Portraitsdes princes palatins ; Isabelle d'Autricheen habit de Clarisse. dans les collections de Louis XIV rejoint Versailles dans les années 1680-1690 ; elles sontaujourd'hui au Louvre.

La même polé mique a continué pourtant d'animer les cercles artistiques parisiens de l'époque : il y avait d'un côté le camp des disciples de Poussin, qui privilé giaient le dessin au nom du classicisme,et de l'autre, les partisans de la couleur.

On raconte que Louis XIV se serait exclamé, face à un tableau de Téniers accroché dans ses apparte ments : « Débarrassez-moi de cette horreur ! ». L'anecdote montre bien que les peintres nordi ques, que l'on commençait à connaîtreet appré cier à Paris depuis la fin du XVIIe siècle, n'avaient pas encore fait l'unanimité dans les milieux de la cour restés fidèles à l'idéal classique.. »