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Van Gogh (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)

Publié le 14/05/2016

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gogh

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

chacun. C'est alors que Vincent peint sa Chambre en tons chauds et lumineux : «... simplement la couleur doit ici faire la chose et, en donnant par sa simplification un style plus grand aux choses, être suggestive ici du repos ou du sommeil en général. Enfin, la vue du tableau doit reposer la tête ou plutôt l'imagination.»

 

Le tempérament des deux artistes est diamétralement opposé : autant Gauguin est serein, sûr de lui, autant Van Gogh est angoissé, brouillon, instable. Bientôt, la belle amitié vire au cauchemar. Vincent est sujet à des crises de fureur soudaines et injustifiées.

 

Le soir du 23 décembre 1888, après seulement deux mois de cohabitation, Gauguin subit un accès de colère particulièrement violent - Vincent le menace de son rasoir - aussi, exaspéré, va-t-il dormir à l'hôtel. Van Gogh ne se domine plus et tourne sa violence contre lui-même : il se mutile en se tranchant à ras (dixit Gauguin) l'oreille gauche, ou seulement le lobe. Il emballe la chose dans un papier et l'apporte, on ne sait trop pourquoi, à une prostituée prénommée Rachel, connue des deux artistes, puis il rentre se coucher, inondant son linge de sang.

 

Selon certains biographes de l'artiste, toute cette histoire serait sujette à caution, et la blessure aurait en fait été accidentelle, au cours d’une bagarre entre les deux hommes.

 

Tandis que Gauguin, qui n'en peut plus.

•Un sentiment de culpabilité ancré depuis la petite enfance, la conviction d'avoir déçu ses parents, les échecs amoureux répétés, la solitude affective, la difficulté d'établir des rapports sociaux faciles et durables, un sentiment d'exclusion pour «le dernier des derniers», qui ne vend même pas sa peinture, et de dépendance à l'égard de Théo : tout cela participe au tableau clinique de l'état de Vincent Van Gogh. S'y ajoutent, selon les médecins qui l'ont examiné à l'hôpital et à l'asile, peut-être l'épilepsie, voire la schizophrénie, deux maux aggravés par l’abus d’absinthe, une véritable drogue surnommée «fée verte», ou «muse verte» chez les artistes - Toulouse-Lautrec, Gauguin, Daumier, Modigliani, en sont gros consommateurs,

 

Baudelaire l'appréde, Manet et Degas en tirent des sujets de tableaux -, et qui fait alors des ravages.

 

Secouru une nouvelle fois par le fidèle Théo, jamais découragé, qui s'est précipité auprès de lui, Van Gogh revient à la maison jaune au début de l'année 1889. Il est aidé par le fadeur Roulin et sa femme (devenus des amis du peintre dès le début de son séjour en Provence, ils lui ont servi plusieurs fois de modèles) et par un pasteur nommé Frédéric Salles.

 

Interné de nouveau à l'hôpital, après une période de crise aiguë, il revient chaque jour dans la maison jaune pour peindre.

gogh

« à ce contact- c'est l'époque des premiers Tournesols -, et il va «sur le motif », à l'Instar des impressionnistes, peindre des vues urbaines (Le Pont d'Asnières , Le Boulevard de Clichy) et des paysages des bords de Seine : Asnières, Boug ival, Chatou, Argenteuil , etc.

Quelque deux cent trente peintu res réalisées en deux ans à Paris témoignent de l'évolution de sa peinture vers les couleurs vives et de son état d'esprit plus gai et comme apaisé .

LE GOOr DES JAPONAJ5ERIE5 • Il se prend d 'une véritable passion pour l'art japonais , alors très en vogue , et collectionne les estampes.

On en voit d'ailleurs à Tanguy (1887 - 1888), un marchand de couleurs et mécène que fréquentent Vincent et ses amis, le groupe dit du «Petit Boulevard » (par opposition au «Grand Boulevard», ceux qui exposent dans la galerie de Théo : Monet, Sisley , Pissarro , Degas , Seurat) .

• Van Gogh se lie avec Agostina Segatori , 111•11!1••••1 patronne du cabaret Tambou rin, et elle pose pour lui (L'Itlllienne , 1887), même pour des nus, les rares que le peintre ait réalisés.

• Pendant l'hiver 1887, Van Gogh se lie d'amitié avec Paul Gauguin (1848 - 1903).

Il expose quelques-uns de ses tableaux dans le magasin du Père Tanguy .

• Irascible , dépressif , intoxiqué d'absinthe, une boisson destructrice qui n'est pas pour rien dans l'altération de son comportement , Van Gogh se rend odieux envers Théo , et leurs relations se détériorent au point que Vincent décide de quitter Paris.

SOUS LE SOLEIL EXACTEMENT À ARLES • En 1888, il s'installe à Arles , d'abord au restaurant Carrel , puis, à l'entrée de la ville, dans une «maison jaune» qui semble faire écho à la «haute note jaune» qu'inspire à sa palette l'intense soleil provençal.

On la trouve tant dans les multiples variations sur les Tournesols , dans les Meules de foin et Le Pont de Langlois que dans le ciel d'un Mas aux Saintes -Mories , dans le fond du portrait de L'Arlésienne (Mme Ginoux) ou à la terrasse d 'un Café, le soir.

• Théo verse à nouveau à son frère une rente pour qu'il ne meure pas de faim et s 'occupe d'exposer dans la capitale , au Salon des artistes indépendants, deux vues de Paris et une nature morte.

AVEC GAUGUIN • Désireux de fonder sur le modèle japonais une communauté d'artistes, un «atelier du Sud » dont Gauguin serait l'« abbé», Van Gogh -qui a hérité de l 'oncle Cent- invite celui -d à le rejoindre à Arles.

Gauguin arrive le 22 octobre 1888 .

• Ils cohabitent dans la maison jaune , et cette période est très productive pour chacun .

C'est alors que Vincent peint sa Chambre en tons chauds et lumineux : « ...

simplement la couleur doit ici faire la chose e~ en donnant par sa simplification un style plus grand aux choses, être suggestive ici du repos ou du sommeil en général.

Enfin , la vue du tableau doit repo ser la tête ou plutôt l 'imagination .» • Le tempérament des deux artistes est diamétralement opposé : autant Gauguin est serein, sûr de lui, autant Van Gogh est angoissé, brouillon, instable .

Bientô~ la belle amitié vire au cauchema r.

Vincent est sujet à des crises de fureur soudaines et injustifiées .

• Le soir du 23 décembre 1888 , après seulement deux mois de cohab itation, Gauguin subit un accès de colère particulièrement violent- Vincent le menace de son rasoir -aussi , exaspéré , va- t -il dormir à l'hôtel.

Van Gogh ne se domine plus et tourne sa violence contre lui-même : il se mutile en s e tranchant à ras (dixit Gauguin) l'oreille gauche, ou seulement le lobe .

Il emballe la chose dans un papier et l'apporte , on ne sait trop pourquoi , à une prostituée prénommée Rachel , connue des deux artistes , puis il rentre se coucher , inondant son linge de sang .

• Selon certains biographes de l'artiste , toute cette histoire serait sujette à caution , et la blessure aurait en fait été accidentelle , au cours d 'une bagarre entre les deux hommes .

• Tandis que Gauguin , qui n'en peut plus, part dés le lendemain matin pour Paris, la maréchaussée , alertée par Rachel, se charge d'hospitaliser Vincent à Arles .

• Deux autopot1l'aits datés de janvier et février 1889 montrent Van Gogh avec un bandage (du côté droit , car le peintre s'est regardé dans un miroir pour réaliser ces toiles ).

lf.U.I!ii LE MAL·hRE • Un sentiment de culpabilit é ancré depuis la petite enfance , la conviction d'avoir déçu ses parents , les échecs amoureux répétés , la solitude affectiv e, la difficulté d 'établir des rapports sociaux faciles et durables , un sentiment d'exclusion pour «le dernier des derniers », qui ne vend même pas sa peinture, et de dépendance à l'égard de Théo :tout cela participe au tableau clinique de l'état de Vincent Van Gogh .

S'y ajouten~ selon les médecins qui l'ont examiné à l'hôpital et à l'asile , peut-être l'épilep sie, voire la schizophrénie , deux maux aggravés par l'abus d 'absinthe , une véritable drogue surnommée «fée verte », ou «muse verte » chez les artistes- Toulouse­ Lautrec, Gauguin , Daumier , Modigliani , en sont gros consommateurs, Baudelaire l'apprécie, Manet et Degas en tirent des sujets de tableaux -, et qui fait alors des ravage s.

• Secouru une nouvelle fois par le fidèle Théo, jamais découragé , qui s'est précipité auprès de lui, Van Gogh revient à la maison jaune au début de l 'année 1889 .11 est aidé par le facteur Roulin et sa femme (devenus des amis du peintre dès le d ébut de son séjour en Provence, ils lui ont servi plusieurs fois de modèles) et par un pasteur nommé Frédéric Salles.

• Interné de nouveau à l'hôpital , après une période de crise aiguë, il revient chaque jour dans la maison jaune pour peindre .

LE «ROUQUIN FOU» • En mars , une pétition est adressée au maire d 'Arles, réclamant l'internement du «rouquin fou» .

Malgré la protestation de ses amis , qui arguent qu'il ne fait de mal à personne, sauf à lui-même , mais que cela n'est pas un crime , Van Gogh est reconduit à l'hôpital sur ordre de la police .

• En avril , Théo épouse en Hollande Johanna Bonger.

Le couple vit à Paris.

·Le 8 mai 1889 , Vincent se sent si mal qu'il demande lui-même à être interné à l'asile Saint -Paul -de-Mausole, près de Saint-Rémy-de -Provence , dirigé par le Dr Peyron.

• Dans les périodes où sa maladie le lui permet, il «s'acharne à [son] travail », avec le sentiment que le temps presse , qu'il faut lutter, car« une crise plus violente peut détruire à tout jamais [sa] capacité de peindre ».

Outre Le Portrait du surveillant en chef, M.

Trobuc (sept.

1889) , il peint notammen~ en plein air, la Nuit étoilée et les Cyprés Gu in 1889 ), Les Oliviers (del oronge ) (nov.

1889), Hôpital Saint­ Pau/à Saint ­ Rémy et Les paveurs (boulevard de Saint-Rémy) (déc.

1889 ) :lignes tourmentées , couleurs épaisses , violentes , appliquées d'un geste brutal, flashs et tourbillons de lumière dans le ciel, végétation torse , tempétueuse, trahissent son état émotionnel.

• De nouvelles interprétations de sa Chambre , dans des tons froids, éteints , témoignent en septembre 1889 du changem ent psycholog ique de l'artiste .

Il exécute aussi des copies de Doré , Daumier , Millet et Delacroix.

• Grâce à Théo , deux tableaux de Vincent sont exposés au Salon des artistes indépendants , à Paris .

• En novembre 1889 , invité à la huitième exposition des Vingt (XX) , à Bruxelles, Vincent envoie six toiles .

• C'est alors que Les Vignes rouges (datées de nov.

1888) sont achetées 400 francs par Anne Boch , la sœur d 'Eugène Boch, un peintre que Vincent a rencontré à Arles .

C'est là le seul et unique tableau qui a été vendu du vivant de l'artiste .

·À la fin du mois de décembre 1889 , lors d'une crise aiguë , Vincent tente d 'avaler des couleurs .

Puis , comme chaque fois, il va un peu mieux et reprend espoir :. »

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