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Watteau et les Fêtes Galantes

Publié le 22/08/2013

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En 1709,-sur les conseils d'Au-dran, Watteau décide de se présenter au concours de l'Académie royale de peinture et de sculpture, mais il n'obtient que le deuxième prix. Las de travailler pour autrui, il peint à ses heures perdues des toiles qu'il parvient à vendre à un prix correct au collectionneur Sirois, qui contribue à le faire connaître. Il a vingt-cinq ans quand il s'établit à son compte. Grâce à des scènes de théâtre et à des sujets légers illustrant le badinage amoureux, il commence à avoir un certain succès.

« le goût des décors de théâtre et a profondément influencé son art- ce dont le peintre lui a toujours été reconnaissant.

Mais, en 1708, les deux artis­ tes se sont brouillés et sépa­ rés.

D'un caractère inquiet et instable, plutôt tourmenté, changeant souvent de maison et de protecteur , Watteau a quitté Gillot pour Claude Audran Ill, concierge -c'est-à­ dire conservateur -du palais du Luxembourg.

Depuis, il exécute pour de riches com­ manditaires parisiens des tra­ vaux de décoration d'intérieur et passe pour le maître du décor rocaille .

C'est alors qu'il est fasciné par la série sur la vie de Ma .rie de Médicis réali­ sée par Rubens et conservée au Luxembourg .

C'est pour lui la découverte de la touche libre et claire du grand maître d'Anvers .

LA CIBLE DE BOULETTES DE PAIN 1 Malgré une célébrité qui ne se dément pas de nos Jours, L:em6arquement pour l'ile de C!lthère a connu une éclipse dans sa popularité sous la Révolution, qui a exalté l'Antiquité grècque et romaine dans les arts.

Les tableaux de Watteau n'étalent alors plus du tout à la mode.

Le morceau de réception de l'artiste, qui se trouvait exposé dans la salle d'études de l'Académie, servait de cible aux boulettes de pain des dessinateurs et à la terre glaise des sculpteurs.

Un élève alla même Jusqu'à tenter de détruire la toUe en lui assénant un vigoureux coup de poing.

Ce qui amena -le conservateur à mett-re L:em6arquement pour l'ile de Cfllhère à l'abri au grenier, où Il resta Jusqu'à ce qu'Il fût réintégré dans les collections en 1816.

En 1709 ;-sur les conseiis d'Au­ dran, Watteau décide de se présenter au concours de l'Académie royale de peinture et de sculpture, mais il n'ob­ tient que le deuxième prix.

Las de travailler pour autrui, il peint à ses heures perdues des toiles qu'il parvient à ven­ dre à un prix correct au collec­ tionneur Sirois, qui contribue à le faire connaître .

Il a vingt­ cinq ans quand il s'établit à son compte.

Grâce à des scè­ nes de théâtre et à des sujets légers illustrant le badinage amoureux, il commence à avoir un certain succès.

Trois ans plus tard, il est agréé par l 'Académie .

En 1717, occupé par les nombreuses comman­ des que lui vaut son nouveau statut, il n'a, malgré plusieurs rappels à l'ordre, toujours pas livré son morceau de récep­ tion .

Le 9-janvier, l'honorable institution lui donne six mois pour s'exécuter sous peine d'exclusion .

Le sentiment amoureux au premier plan Le 28 août, Watteau remet enfin son œuvre à l ' Académie : c'est L.:emharquement pour l'île de Cyt.frère, que l'on peut aujour­ d'hui admirer au musée du Louvre .

Cette toile à l'atmo­ sphère à la fois sereine et mé­ lancolique représente des cou­ ples d'amants sur le point de partir pour Cythère, l'île de Vénus et de l'Amour.

Les per­ sonnages évoluent dans un ca­ dre naturel : grands arbres au premier plan, montagnes bleues dans le style de Léo­ nard de Vinci en toile de fond .

Par son caractère galant, le su­ jet , évocation d'un amour charmant et courtois où un ba­ dinage raffiné le dispute à un érotisme discret, est d'une grande hardiesse pour l'Aca­ démie, habituée aux tableaux ~EDITIONS ~ ATLAS à sujet historique , mythologi­ que ou religieux.

Peint au dé­ but de la Régence, période favorable à l'évolution des mœurs et des arts vers plus de souplesse et de légèreté, L.:em­ harquement pour l'île de Cythère rencontre un très vif succès .

Pour le roi de Prusse, Watteau en réalisera une seconde ver­ sion, un peu plus achevée et plus descriptive, mais moins poétique, aujourd'hui à Berlin.

Dans ses œuvres, Antoine Watteau se fait l'interprète d'un nouvel art de vivre .

Il met en scène des thèmes jusque­ là rarement abordés · par la peinture et qui sont regroupés sous l' expression de « fêtes galantes ».

Les Deu x Cousines, Les Plaisirs du hal, Assembl ée dans un parc, L e Faux Pas sont autant d'hymnes à l'amour, de visions d'un monde enchanté et irréel.

Dans les registres de l'Acadé­ mie , le titre Embarquem ent pour l'île de Cythère est barré pour être remplacé par celui de Fête galante .

C'est ainsi que les sujets mis à la mode par Wat­ teau ont acquis leurs lettres de noblesse et que les fêtes galantes , tout comme la peiri· ture d'histoire, sont devenues un genre à part entière .

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