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Alexandre Soljénitsyne

Publié le 30/04/2011

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   « J'ai découvert que la ligne de partage entre le bien et le mal ne sépare ni les États, ni les classes, ni les partis, mais qu'elle traverse le cœur de chaque homme et de toute l'humanité. «  Alexandre Soljénitsyne est l'emblème de l'écrivain combattant, de l'intellectuel dissident. Avec son livre l'Archipel du goulag, il révèle au monde entier l'existence de camps de travail forcé sous Staline. C'est un choc pour l'Occident, un désenchantement pour tous ceux qui croyaient dans le communisme.  Après des études de mathématiques, de littérature et de philosophie à Moscou, Alexandre Soljénitsyne s'engage dans l'armée. Il est arrêté en 1945 pour avoir osé critiquer Staline. Conduit au bagne, son enfermement dure huit ans et est suivi d'un exil forcé jusqu'en 1957. Son œuvre littéraire est l'expression de cet emprisonnement, des années atroces qui l'accompagnent. En 1945, Soljénitsyne écrit son premier ouvrage, le Cerf et la Putain du bagne puis sa nouvelle, devenue célèbre, Une journée d'Ivan Denissovitch (1962). Il y raconte le quotidien d'un zek (détenu) dans les camps staliniens que les Occidentaux ont longtemps niés. Jugé subversif et dangereux pour le régime communiste, toutes ses œuvres, à partir de 1964, sont interdites en Union soviétique. Elles parviennent, néanmoins, à l'étranger. En 1968, le Premier cercle, suivi du Pavillon des cancéreux font figure de véritables bombes à retardement.  Mais c'est réellement avec la publication de  l'Archipel du goulag (1973) que l'écrivain ébranle les intellectuels de gauche. Ce livre est un réquisitoire impitoyable contre l'univers concentrationnaire, il révèle au monde l'existence des goulags. On apprend qu'ils retiennent, en 1953, deux millions de personnes. Arrêté en 1974, Alexandre Soljénitsyne est déchu de sa citoyenneté et expulsé d'Union soviétique. Il s'installe à Zurich d'où il écrit Lénine à Zurich (1975) puis aux États-Unis (Discours de Harvard, 1978).  Le retour de Soljénitsyne au pays (1995) est ressenti comme un geste symbolique. Mais depuis la chute du communisme, l'écrivain s'est montré très critique à l'égard de la politique de Boris Eltsine. Taxé de réactionnaire et de nationaliste par ses adversaires, il a été couronné par le prix Nobel de littérature en 1970. Ses livres sont une leçon vivante de courage et de lutte.

« Ale xan dre Soljenitsyne Prisonnier des camp s de travail soviétiques , Alexandre Soljenitsy ne a été témoin et victime d'horrible s souffrances.

Après sa libération , ses écrits lui ont valu la déportation puis l' exil.

F ils de propriétaires fonci ers, Alexandre lssaïevitch Soljenitsyne est né le Il décem­ bre 1918 à Kislovodsk , en Russie , à peine un an après l'accession au pouvoir du parti bolche­ vique, dirigé par Lénine (1870-1924).

Pendant l'enfance de Soljenitsyne , Joseph Staline est à la tête de l'URSS (Un ion des républiques socialistes soviétiques), le premier État communiste du monde , auquel il impose une dictature de plus en plus terrible au fil des années.

Les travaux forcés Son père meurt avant sa naissance et sa mère, expropriée à la suite de la révolution , s' installe à Rostov.

En grandissant, Soljenitsyne devient com­ muniste; puis, brillant étudiant en sciences, il est diplômé avec les honneurs de l'université de Ros­ tov.

Pendant la Seconde Guerre mondiale , il est mobilisé en 1941 et promu capitaine.

Mais ayant critiqué Staline dans une lettre , il est arrêté en 1945 pour délit d'opinion.

De 1945 à 195 3, il est détenu dans des camps de travail et dans des pri­ sons.

Il est ensuite relégué à l'autre bout de la Russie.

Nikita Khrouchtche v, premier secrétaire général du parti communiste de 1953 à 1964 , dénonce les crimes staliniens et octroie à Solje­ nitsyne une remise de peine.

Libé ré, celui-ci enseigne au lycée de Riazan , en Russie centrale.

En 1962 , son premier roman, Une journée d ' Juan Denissouitch , est publié avec l'appui des autorités dans la célèbre revue littéraire russe: Nouyï Mir (le Nouveau Monde).

Ce livre retrace la journée typique d' un dé tenu «O rdina i ren.

Comme tous ses camarades, Ivan Denissov it ch n'est qu'une innocente victime du système, surv i­ vant malgré des condi t ions de vie précaires, un travail exténuant et le climat glacial de l'Arctique.

Une hostilité toujours croissante Une journée d'Juan Denissouitch est la prem ière évocation réaliste des camps de travail sovié­ tiques .

Il fait la célébr ité de son auteur et lui vaut les faveurs du régime , qui semb le dés ireux d'ex­ pier l es erreurs du passé .

Toutefo is, lorsque Leo­ nid Brejnev (prem ier secrétaire du parti commu­ niste de 1964 à 1982 ) succède à Khrouchtchev , l ' attitude intransigeante de Soljenitsyne provoque l'hostilité des autorités en place.

Ses récits u lté­ rieurs oscillent alors entre la critique du passé (l'Inconnu de Kretcheto uka et Pour le bien de la cause, en 1963 ) et l'exaltation de valeurs étran­ gères à l'URSS (la Maison de Ma triona , en 1963; Zacharie, en 1966).

On lui autor ise une dern ière publication officielle avan t de le censurer en 1969.

Il a a l ors recours au sam izda t- la c irc ula- ~ Soljenitsyne dans les années 1960: il était considéré comme un écrivain dissident fermement opposé au régime soviétique.

Censurés à cette époque , ses ouvrages circulaient sous le manteau , sous la forme de manuscrits dactylographiés.

.l Une scène du film Une journée d'Ivan & · Denissovitch.

Le détenu Denissovitch, interprété par Tom Courtenay, contemple les maigres rations qu'on lui attribue.

tion sous le man teau de ses manuscr its dacty lo­ grap hi és -, une forme de " publication , qui échappait au système de censure soviétique.

Soljenitsyne autorise alors la publication et la diff usion de ses ouvrages à l'étranger.

En 1968 , il édi te deux romans dénonciateurs du système carcéral: le Premier Cercle et le Pouillon des can­ céreux.

Ces œuvres sont basées sur ses propres expériences.

Le Premier Cercle se déroule sous le règne de Sta li ne, dans une prison spéciale , où inte ll ectue ls et scien tifiques travaillent sur des proje ts gou vernementa u x.

Bien que détenus , ceux -ci mènent une exis tence rela tivement privi­ légiée, puisqu'i ls ont le droit de penser et de s 'ex­ primer sans que leur vie soit menacée.

Le déba t con tinu auquel se livrent deux des personnages est un aspect très important du livre.

Rubi croi t dans les vertus du système soviétique malgré quelques injustices qu'il juge acciden­ te ll es, tandis que Nertchin -se faisant le porte­ paro le de Soljen itsyne lui-même -insiste sur le f ait que seu les les valeurs spirituelles peuvent donner naissance à une socié t é humaine.

Para­ doxa le m e nt, il r ègne en pr ison une liberté spir i­ tuelle, alors que le monde libre v it dans la crainte de comme ttre l e moindre impair.

Le roman donne une image oppressante de la terreur qui envahit tout , de la déchéance morale et de l'in­ compétence du stalinisme mais offre éga lement une solution , à travers la spiritualité personnelle.. »

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