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AUTEUR: ZOLA Émile

Publié le 17/01/2022

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(1840-1902)

VIE Né à Paris en 1840, d'une mère française et d'un père italien, E. Zola fit ses études à Aix-en-Provence, ayant pour ami Paul Cézanne, puis à Paris où il devait échouer au baccalauréat. Il entra alors à la Librairie Hachette, d'abord comme emballeur, ensuite comme secrétaire : déjà, il écrivait des poèmes et se lançait dans le journalisme. Dès 1864, il publia un premier livre, « Contes à Ninon «, bientôt suivi de « Thérèse Raquin «. C'est peu après que la lecture d'ouvrages médicaux l'incita à entreprendre une oeuvre « scientifique «, documentaire autant que romanesque ; et ce fut, de 1871 à 1893, le cycle des « Rougon-Macquart «, avec notamment « L'Assommoir « et « Germinal «. La connaissance de Jeanne Rozerot en 1889 et l'Affaire Dreyfus (son célèbre article « J'accuse «) en 1898 marquèrent E. Zola, rendant son naturalisme plus nuancé, moins primaire. Après un exil forcé en Angleterre (1898-1899), tout à des aspirations socialistes, il s'adonna à un nouvel ensemble, d'ailleurs inachevé : les « Quatre Evangiles «. E. Zola, en effet, mourut brutalement le 29 septembre 1902 à Paris, asphyxié pendant son sommeil.

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« expérimental en 1880 et Les Romanciers naturalistes en 1881.Marié depuis 1870 à Alexandrine Meley, Zola connaît les difficultés d'une double vie.

De sa maîtresse, JeanneRozerot, il aura deux enfants.

En 1894 éclate l'affaire Dreyfus ; elle émeut les milieux intellectuels et bientôt laFrance tout entière.

Convaincu de l'innocence du capitaine Dreyfus, un israélite accusé de trahison par l'arméefrançaise, Émile Zola mène campagne pour sa défense.

Le 13 janvier 1898, l'Aurore publie son célèbre article :"J'accuse".

Zola meurt peu de temps après, asphyxié, sans doute de manière accidentelle.

Esprit curieux de tout, il alaissé, outre son oeuvre écrit, un oeuvre important de photographe. "Les Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire"En vingt romans, Zola évoque les destinées liées de deux familles, les Rougon et les Macquart, depuis le coup d'Étatde Napoléon III le 2 décembre 1851 (La Fortune des Rougon, 1871) jusqu'au désastre de Sedan et à la Commune en1870 (La Débâcle, 1892).

A l'origine : une "fêlure", celle que la tante Dide a léguée à toute sa descendance.Gervaise devenue alcoolique (L'Assommoir, 1877), Jacques Lantier se livrant à une folie meurtrière (La Bête humaine,1890) portent la marque implacable de l'hérédité.

Le Second Empire est l'époque de toutes les débauches.

Un mondenouveau se construit sur les décombres de l'ancien : pour s'agrandir, le grand magasin d'octave Mouret écrase lespetits commerces du quartier (Au bonheur des dames, 1883).

La spéculation effrénée, tant immobilière quefinancière (L'Argent, 1891), porte avec elle sa boue : la dégénérescence morale, celle de Renée Saccard (La Curée,1871) comme celle de Nana (Nana, 1880).

Les forces de création et les forces de destruction s'opposent tandisqu'alternent chutes et ascensions sociales, créant le rythme profond du cycle, tel un puissant mouvementsymphonique.

Les Gras que sont les charcutiers des Halles auront raison du dérangeant Florent, le révolté, le Maigreenfin ! (Le Ventre de Paris, 1873) ; mais tandis que dans Germinal (1885) la révolte des mineurs disparaît dans lesdécombres du Voreux, les germes du printemps annoncent une révolution future. Le naturalisme visionnaireLe naturalisme est l'introduction I dans la littérature de l'esprit d'observation et d'analyse, deux maîtres mots dans lathéorie littéraire d'Émile Zola et qui évoquent une démarche délibérément empruntée à la science.

Sur le planphysique et moral, c'est l'introduction du principe de l'hérédité, tandis que de très importants travaux préparatoiresassurent la véracité du contexte historique et social.

Avant de rédiger Germinal, Zola a mené une enquêteminutieuse dans les mines d'Anzin (1884).

Mais à partir des bases que sont l'observation et l'analyse, tout estpossible.

Il ne faut pas se méprendre sur le sens du naturalisme zolien ; le peintre de L' Oeuvre (1886) est unpeintre visionnaire il ne se contente pas de copier la réalité, il l'anime d'un souffle qui lui est propre.

"L'avenirappartiendra à celui ou à ceux qui auront saisi l'âme de la société moderne, qui, se dégageant des théories troprigoureuses, consentiront à une acceptation plus lyrique, plus attendrie de la vie", répond Zola à Jules Huret en1891.

Ainsi se mêlent inextricablement un réalisme cru (notamment la présence, jusque-là plus discrète dans lalittérature, de la sexualité) et un lyrisme parfois débridé.

C'est le célèbre "saut dans les étoiles". NOTES DE L'ÉDITEUR L'homme« Le "boeuf de labour" est un hypernerveux, un écorché vif.

Zola, peintre des foules, a peur dans les cohues.

Unepeur physiologique, souterraine, incontrôlable, incoercible.

(...) Ce pachyderme, ce sanglier, cette espèce de brutequi, dans ses romans, écrit des choses à ce point hideuses qu'elles donnent la nausée à M.

France et soulèvent,chez les honnêtes gens, une véritable indignation, c'est un tendre, un homme qui adore les enfants (...), quelqu'unqui a toujours besoin d'une bête, près de lui, à aimer.

» - Henri Guillemin. Le journaliste« La presse française lui a peut-être dû plus qu'à tout autre romancier de la même génération.

Il l'a servie par lalucidité de ses analyses politiques et esthétiques, par la diversité de ses curiosités, par la carrure et la vigueur deses polémiques, et aussi par le retentissement de ses inventions.

Ses articles les plus éclatants ont accru l'emprisedu journal sur l'opinion, et l'ont rendu redoutable pour les pouvoirs.

» - Henri Mitterrand. Le romancier« Ce n'est plus le "naturaliste" attiré par les côtés sordides de la vie ou le romancier à prétentions scientifiquesqu'on voit désormais dans Zola, mais un véritable artiste qui, sous des impulsions d'origine profonde, crée un universdont on explore en profondeur la genèse, les structures et les significations.

» - Colette Becker.. »

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