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Auteurs: NIETZSCHE

Publié le 22/05/2012

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nietzsche

Né en 1844 à Roecken, dans le royaume de Saxe, près de Leipzig, Friedrich Nietzsche est un fils de pasteur. Il fait de brillantes études de philologie avant d'être nommé, à vingt-quatre ans, professeur de philologie classique à Bâle. Mais sa véritable passion est la philosophie et, en 1871, il écrit son premier ouvrage majeur : L'Origine de la tragédie, qui est très mal accueilli par les philologues qui refusent d'y voir un ouvrage de philologie. C'est aussi l'époque de sa grande amitié avec Richard Wagner à qui il dédie ce livre. En 1876, malade, il prend congé de l'université et se met à voyager. Ainsi va-t-il en Suisse, en Italie, et dans le midi de la France. Il publie, en 1880, Le Voyageur et son ombre. Il rompt avec Wagner parce qu'il estime que ses travaux s'opposent désormais fondamentalement à l'ouvre du musicien. La période qui va de 1880 à 1889 est une période d'intense création philosophique qui précède l'effondrement final : Le Gai Savoir (1881-1882) ; Ainsi parlait Zarathoustra (1882-1885) ; Par-delà le Bien et le Mal (1886) ; La Généalogie de la morale (1887). A Turin, en janvier 1889, il subit une violente crise et est interné. Selon le diagnostic officiel, il est atteint de " paralysie progressive ". Sa mère le prend chez elle, et sa sour, Elisabeth, soigne Nietzsche jusqu'à sa mort, à Weimar, en 1900. Elle publiera de façon posthume en 1901 l'ouvrage inachevé intitulé La Volonté de puissance. Le national-socialisme utilisera, durant les années 1930, la pensée de Nietzsche sans que sa sour, alors très âgée, s'y oppose. Nietzsche a tout d'abord subi l'influence de la culture et de la réflexion helléniques. Il salue l'audace des présocratiques (Thalès, Parménide, Héraclite) en les opposant à Socrate, ce " plébéien inculte ", ainsi qu'à Platon. Mais la philosophie de Schopenhauer le frappe également. Le Monde comme volonté et comme représentation le bouleversera. Nietzsche rejettera par la suite le pessimisme ainsi que l'idéal ascétique de Schopenhauer. De même, Nietzsche a longtemps admiré Richard Wagner avant de lui reprocher l'atmosphère de kermesse de Bayreuth, ainsi que son adhésion à l'Allemagne de l'Empire, que Nietzsche tient pour corruptrice de la civilisation. Nietzsche a traqué, sous toutes ses formes, l'illusion des arrières-mondes : ce qui compte, c'est notre monde, en tant qu'il est joie, création et plénitude vitale, volonté de puissance. La volonté de puissance, envisagée comme énergie conquérante et dominatrice, volonté d'un surplus de force active et dynamique, faculté créatrice et plénitude de l'âme, consiste, sous sa forme la plus haute, à créer. Le " surhomme " condense alors l'homme libre d'esprit et de cour, le créateur, le point le plus haut de l'humanité. L'esclave, quant à lui, reste le faible, celui qui ne peut créer authentiquement et vit dans le ressentiment, c'est-à-dire dans ce sentiment de rancune et d'amertume que ressentent les faibles devant les créateurs et les maîtres. Le ressentiment est posé par Nietzsche comme étant l'origine des valeurs morales qu'il s'agit de renverser. La volonté de puissance se place au centre de la philosophie de Nietzsche. Elle forme le " moteur " de l'Univers. Elle se définit comme une " force " à la fois créatrice et destructrice, qui meut sans but un univers fermé et éternel, dans lequel tout se modifie sans cesse sous l'effet des cycles que cette force effectue. Ainsi, tout état de cet univers revient périodiquement (l'Éternel Retour). Cette force provoque une irrésistible augmentation de puissance, conduisant tout être à s'enrichir par des créations et des acquisitions nouvelles qui détruisent en même temps d'autres êtres. La vie est un des aspects de cette volonté de puissance : elle se manifeste chez l'homme aussi bien par des créations de valeurs que par la domination du fort sur le faible. Cette conception de l'Univers rentre en totale opposition avec les théories distinguant un monde vrai et un monde apparent, avec les morales classiques, ainsi qu'avec l'idée d'un devenir soumis au progrès. La vision nietzschéenne conduit à une virulente critique de toutes les idées établies et débouche sur un nihilisme total porteur de valeurs nouvelles.

nietzsche

« La généalogie de la morale Les valeurs, ce que l'on tient pour vrai, et le langage lui- même qui rend possible que la morale soit inculquée doivent faire l'objet d'un examen critique.

Nietzsche dénonce ainsi la métaphysique comme une fiction inventée par les esprits faibles pour se consoler de la souffrance et de la lassitude.

De même, les valeurs morales sont le produit du ressentiment éprouvé par ceux qui sont incapables de créer, de conquérir et de dominer.

Ensemble de valeurs négatives , la morale traditionnelle appelle son dépassement dans l'immoralisme, doctrine issue de la volonté des actifs, des esprits libres capables de créer les valeurs.

Le nihilisme Le nihilisme désigne la crise qui affecte la civilisation et se traduit par la perte des instincts de vie, la victoire et la domination des faibles sur les forts.

Mais il signifie également l'inversion des valeurs vitales par le christianisme, qui transforme en affirmat ion de puissance la soumission, la pi tié et le renoncement.

Vie dépréciant la vie, ce nihilisme " passif ,, appelle son dépassement dan s le nihilisme " actif » qui surmonte la délectation morose et assume la mort de Dieu.

A u " dernier homme , qui n'a plus le courage d'assumer les révélations du nihilisme doit succéder le dépassement nécessaire de l'homme dans le surhomme.. »

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