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BIOGRAPHIE: Adam Smith

Publié le 22/02/2012

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adam smith
Economiste et philosophe écossais né en 1723 et mort en 1790, Adam Smith se destinait au départ à la carrière ecclésiastique. Au cours de ses études à l'université d'Oxford il apprend à connaître les institutions politiques et économiques anglaises. Mais c'est grâce à ses liens d'amitié avec David Hume (1711-1776), qu'il va découvrir la philosophie sceptique de ce dernier et acquérir une distance à l'égard du christianisme et un mépris pour les traditions non fondées sur des bases rationnelles. En 1751, il obtient la chaire de professeur de logique à l'université de Glasgow, avant d'être nommé à la chaire de philosophie morale qu'il conservera pendant douze ans, puis d'exercer à la fin de sa vie le métier de commissaire des douanes à Edimbourg. En 1759 Smith publie "La théorie des sentiments moraux". Dans cet ouvrage, qui le rendra célèbre, Adam Smith s'interroge sur les deux principales "forces instinctives" qui guident les actions humaines: d'un coté les instincts égoïstes qui poussent l'homme à la jouissance individuelle et développent l'esprit de conquête, de l'autre, les instincts altruistes qui dotent l'homme d'un "sens moral inné" et lui permettent de vivre en société en favorisant la coopération. Lors d'un voyage en France de 1764 à 1766, il rencontra les physiocrates, dont le contact stimula son intérêt pour les questions économiques et c'est en 1776, après dix ans de travail, qu'il s'impose comme le père fondateur de l'Ecole Classique anglaise, en publiant les cinq livres de son ouvrage majeur: "Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations". Ce véritable hymne au marché et au capitalisme autorégulé par la concurrence présente des concepts qui constituent aujourd'hui encore le fonds commun de la pensée économique. La question centrale sur laquelle s'interroge Adam Smith est celle de l'origine de la croissance économique. Pour lui, une nation est d'autant plus riche qu'elle dispose de façon abondante de "choses nécessaires et commodes à la vie". Cette abondance dépend principalement de la croissance de la productivité, obtenue grâce à la division du travail: l'utilisation des machines et la spécialisation des ouvriers dans une tâche donnée permettant, comme le montre le célèbre exemple de la manufacture d'épingles, de diminuer la perte de temps causée par le changement de tâche. C'est également à Adam Smith que l'on doit la célèbre métaphore de la "main invisible" selon laquelle les individus, mus exclusivement par leurs intérêts personnels, se comportent sur un marché concurrentiel dans un sens conforme à la prospérité générale. La recherche du gain amène les entreprises à produire les marchandises que recherchent les consommateurs, et cela au meilleur prix en utilisant les combinaisons techniques les plus efficaces. La main invisible assure donc la meilleure allocation possible des ressources disponibles et concilie l'intérêt général et l'intérêt particulier. Mais ceci n'est possible que si l'économie est soumise au régime de libre concurrence dans lequel les échanges se réalisent librement entre les individus et entre les nations. La théorie des avantages absolus, extension au niveau des échanges internationaux des principes de spécialisation et de division du travail, met en évidence la façon avec laquelle les mécanismes du marché peuvent aussi assurer l'allocation optimale des ressources entre les nations. L'Etat ne doit pas interférer avec le mécanisme autorégulateur du marché, c'est pourquoi Adam Smith lui confère uniquement les fonctions régaliennes telles que la défense nationale, la protection des individus et la prise en charge de la construction et de l'entretien des édifices publics. A travers les différents aspects de sa théorie, Adam Smith se pose en ardent défenseur du "laisser faire, laisser passer" et de la non-intervention de l'Etat, principes qui gouvernent le libéralisme économique. Dans le contexte historique où il développe son argumentation, celle-ci constitue un élément de défense des structures capitalistes montantes. Cependant, l'adhésion de l'auteur des "Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations", aux principes du libéralisme, ne repose pas sur une vision idyllique de ce système, mais sur la conviction raisonnée qu'en dépit de la dureté de la façon dont les employeurs imposent leurs conditions aux ouvriers -façon décrite sans indulgence par Adam Smith- ce système est globalement bénéfique du fait de son efficacité à assurer la croissance  

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