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BIOGRAPHIE D'ALBERT CAMUS (1913-1960

Publié le 16/11/2013

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BIOGRAPHIE ALBERT CAMUS Albert Camus (1913-1960) est devenu l'auteur classique par excellence, celui qu'on étudie dans toutes les classes de lycée. Même les non-littéraires donneront spontanément et sans aucune hésitation le titre d'un ou deux de ses livres si on les interroge à son sujet. Ils seront même capables d'aller plus loin et définiront Camus comme l'écrivain de l'absurde, sans oublier de faire référence à sa fin tragique, dans un accident de voiture. Tout le monde croit donc bien le connaître. Et pourtant, il ne serait peut-être pas inutile de rafraîchir nos souvenirs scolaires, surtout si ceux-ci commencent à s'estomper quelque peu tant ils remontent dans le temps. Albert Camus ou l'ambiguïté d'une révolte Camus est né en 1913 est Algérie. Il n'a jamais connu son père, qui travaillait comme ouvrier dans un domaine viticole et qui est mort pendant la Grande Guerre, dans la Marne. La mère de Camus, d'origine espagnole, est à demi-sourde et quasi analphabète. Pour élever ses deux enfants (Albert a un frère), elle s'installe dans un quartier pauvre d'Alger et fait des ménages. Le peu d'argent qu'elle gagne, elle le remet à sa propre mère, qui est le pilier de la famille et qui éduque les enfants à coups de cravache (« Ne frappe pas sur la tête. »). Marqué par ce milieu défavorisé, Camus porte toute son affection sur sa mère, qui le lui rend bien mais avec qui le dialogue est pour ainsi dire inexistant, tant elle est peu loquace et épuisée par son travail. On peut supposer que toute l'oeuvre littéraire future sera une tentative de combler ce vide, cette absence, cet amour pressenti de part et d'autre mais non exprimé par des mots. Écrire sera donc une manière d'entrer enfin en contact avec les autres et de montrer ce que l'on ressent, surtout sur le plan humain. La conviction que la vie est injuste Remarqué par son instituteur, puis par ses professeurs, le jeune Camus décroche un diplôme d'études supérieures en Lettres, section philosophie. C'est à cette époque que se manifestent les premières atteintes de la tuberculose. Cette maladie terrible, qui le contraindra à suivre de nombreuses cures, lui ferme définitivement les portes de l'agrégation et il ne sera donc jamais professeur. De cette expérience malheureuse, il garde la conviction que la vie est injuste. La présence de la mort, il le perçoit très jeune, est le plus grand scandale de la création. Cependant, au lieu de sombrer dans un pessimisme improductif et destructeur, il réagit en développant un grand appétit de vivre. Ayant conscience de sa solitude et de son état mortel, révolté par cette vérité, ce n'est certes pas vers des rêveries eschatologiques qu'il va se tourner et la religion le laisse d'ailleurs indifférent. S'il faut vivre, c'est ici et maintenant, dans le monde qui s'offre à lui et dont il s'agit de croquer les joies à pleines dents. La société n'étant pas parfaite, il va vite faire figure d'homme engagé. Il faut dire qu'il déborde d'activités : il exerce plusieurs métiers, se marie, divorce, adhère au Parti communiste, démissionne(1), fonde la Maison de la culture d'Alger, puis une troupe de théâtre et enfin se met à écrire. Ce sera Révolte dans les Asturies, qui lui vaudra à jamais la réputation d'écrivain engagé. Devenu journaliste àAlger républicain (proche du Front populaire), il donne des articles dans tous les genres. Il fonde ensuite la revue Rivages, dans laquelle il veut rendre un hommage à la vie et plus spécialement à la conception qu'on en a dans les pays méditerranéens. De plus en plus engagé, il écrit un article intitulé « Misère de la Kabylie », qui fera grand bruit. Le journal est interdit par les autorités et Camus se voit contraint de quitter l'Algérie. Cycles Le voilà donc en France en pleine débâcle de 1940. Journaliste à France-Soir, il se replie avec le journal à Clermont-Ferrand. C'est l'époque où il écrit L'Étranger et Le mythe de Sisyphe. C'est l'époque aussi où...



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« s’offre à lui et dont il s’agit de croquer les joies  à pleines dents. La soci été n’ étant pas   parfaite, il va vite faire figure d’homme engag é. Il faut dire qu’il d éborde d’activit és   : il   exerce plusieurs m étiers, se marie, divorce, adh ère au Parti communiste,   d émissionne(1), fonde la Maison de la culture d’Alger, puis une troupe de th éâ tre et   enfin se met  à écrire. Ce sera   R évolte dans les Asturies , qui lui vaudra  à jamais la   r éputation d’ écrivain engag é. Devenu journaliste  à Alger r épublicain   (proche du Front   populaire), il donne des articles dans tous les genres. Il fonde ensuite la   revue   Rivages,   dans laquelle il veut rendre un hommage  à la vie et plus sp écialement  à   la conception qu’on en a dans les pays m éditerran éens. De plus en plus engag é, il  écrit   un article intitul é «   Mis ère de la Kabylie   », qui fera grand bruit. Le journal est interdit   par les autorit és et Camus se voit contraint de quitter l’Alg érie.   Cycles   Le voil à donc en France en pleine d ébâcle de 1940. Journaliste  à   France­Soir , il se replie   avec le journal  à Clermont­Ferrand. C’est l’ époque o ù il  écrit   L’ Étranger   et   Le mythe de   Sisyphe . C’est l’ époque aussi o ù il entre dans la R ésistance (renseignement et presse   clandestine). En 1942, sur les conseils de Malraux qui le conna ît bien, Gallimard   publie L’ Étranger . En 1943, ce sera le tour du   Mythe de Sisyphe . L’ouvrage est bien   accueilli, mais une confusion s’installe dans l’esprit des critiques. Certains rapprochent   le livre des th èses de Sartre alors qu’une phrase comme   «   Je prends ici la libert é   d’appeler suicide philosophique l’attitude existentielle   »   n’aurait d û laisser planer aucun   doute quant  à la position de Camus. Ces livres, suivis bient ôt par les pi èces   Le   Malentendu   et   Caligula , appartiennent  à ce que l’on a appel é le cycle de l’absurde.

  Notons que le 8 ao ût 1945, Camus sera un des seuls intellectuels  à dénoncer l’usage de   la bombe atomique et cela deux jours seulement apr ès la destruction d’Hiroshima. Apr ès   la guerre, devenu codirecteur du journal   Combat   (issu de la R ésistance), il d émissionne   suite  à une divergence de vue sur les  événements de Madagascar. L’arm ée fran çaise   venait d’y r éprimer une r évolte, attitude que Camus avait aussit ôt assimil ée à celle de   l’arm ée allemande en France occup ée. D ésabus é, il commence alors des ouvrages   comme   La Peste ,   L’ État de si ège   et   Les Justes,   qui constitueront ce qu’on appellera le cycle   de la r évolte. En 1952, c’est la rupture avec   Jean­Paul Sartre , l’ école existentialiste lui   ayant reproch é de mener une r évolte statique. Il est vrai qu’il a souvent  été incompris.

  Alors que Sartre prend toujours r ésolument et clairement parti pour une cause (quitte  à   changer d’avis par la suite), Camus fait davantage dans la nuance. C’est que son   discours est moins id éologique et davantage humain. Ainsi,  à Alger, en 1956, il lancera   un appel pour la tr êve civile.   Du coup, il sera m éconnu de son vivant par les Pieds­noirs et apr ès l’ind épendance ce   sont les Alg ériens eux­m êmes qui lui reprocheront de ne pas avoir milit é pour cette   ind épendance. C’est qu’il voulait la paix et la justice mais refusait l’usage des bombes.

  Quelque part, il estimait seul contre tous que la fin ne justifie jamais les moyens. Il. »

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