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Biographie de DESCARTES (René).

Publié le 17/01/2022

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Né à La Haye (Maine-et-Loire) en 1596, mort à Stockholm en 1650.

Il fit ses études au collège des Jésuites de La Flèche, puis il s'engagea : en 1617, dans l'armée de Maurice de Nassau, en 1619 dans celle de l'Électeur de Bavière, en 1621 dans celle du comte de Bucquoy. Il voyagea ainsi en Allemagne, en Suisse, en Italie, en Hollande, en Hongrie, en Pologne. Il prit part au siège de La Rochelle en 1628. L'année suivante, il se rendit en Hollande, afin de se consacrer à ses études en toute tranquillité. Il vécut tour à tour, à Francker, à Amsterdam, Deventer, Utrecht, Leyde, Endegeest et enfin à Egmond, près d'Alkmaar. De là, il fit un voyage en Danemark et trois voyages en France. Eu 1649, la reine Christine de Suède l'appela auprès d'elle. Il écrivit un ballet pour la Cour, et dut, chaque matin, à cinq heures, se rendre au palais pour la leçon de philosophie de la Reine. Il mourut d'une pneumonie, le 11 février 1650. Descartes est à la fois un mathématicien de génie et le« fondateur de la philosophie moderne« (Hegel). Comme savant, il est l'ancêtre de la physiologie mécaniste, de la psychologie physiologique et du déterminisme biologique. Il a simplifié la notation algébrique et inventé la géométrie analytique. Descartes présente sa vie« comme en un tableau« et décrit la démarche de sa pensée. Le principe de base, également réparti en chacun, est le bon sens : « La puissance de bien juger et distinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'on nomme le bon-sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes. « L'évidence est le principe de toute certitude. Toutes les opinions, jusqu'alors « reçues en sa créance «, Descartes les tient pour provisoirement fausses. Son doute est un doute méthodique il doute pour parvenir à la vérité. Et, dans ce doute-même, il perçoit sa propre existence en tant que chose pensante : Cogito, ergo sum. « Douterais-je de tout, il est certain que je doute, partant que je pense ; je pense, donc je suis.« Les quatre règles de la méthode sont : Ne recevoir pour vrai que ce qui est évident. Parvenir, grâce à l'analyse, aux formes les plus simples des relations. Composer progressivement les objets les plus complexes. Enchaîner les pensées dans la forme d'une parfaite continuité. — De la présence en soi-même de la notion de perfection, Descartes conclut à l'existence de Dieu, qui a librement créé le monde. D'où se déduit l'existence des choses matérielles. Celles-ci ont pour seuls attributs le mouvement et l'étendue géométrique. L'ensemble des phénomènes matériels s'explique par le mouvement. L'étendue s'oppose à la pensée. L'âme et la pensée sont identiques. D'où, la théorie des « animaux-machines «. Les animaux sont dépourvus de toute vie psychique et agissent comme des machines, sous l'effet des esprits animaux, qui sont « un vent très subtil, (qui) montant continuellement en grande abondance du coeur dans le cerveau, va se rendre de là par les nerfs dans les muscles et donne le mouvement à tous les membres. « Tout est pur mécanisme aussi bien dans les corps vivants que dans les corps bruts. Chez l'homme, une âme pensante est unie au corps. Notre conduite est soumise au déterminisme. Mais l'âme est libre dans ses décisions intérieures. Descartes n'eut pas le temps d'achever l'exposé de sa morale définitive. Il parle dans sa correspondance « des moyens que la philosophie nous enseigne pour acquérir cette souveraine félicité que les âmes vulgaires attendent en vain de la fortune, et que nous ne saurions avoir que de nous-mêmes «. L'homme généreux est sans orgueil et sans bassesse, il est « bienfaisant et affable envers un chacun «. « La vraie générosité, qui fait qu'un homme s'estime au plus haut point qu'il se peut légitimement estimer, consiste seulement partie en ce qu'il connaît qu'il n'y a rien qui véritablement lui appartienne que cette libre disposition de ses volontés... et partie en ce qu'il sent en soi-même une ferme et constante résolution d'en bien user, c'est-à-dire de ne manquer jamais de volonté, pour entreprendre et exécuter toutes les choses qu'il jugera être les meilleures ; ce qui est suivre parfaitement la vertu. « On pourrait résumer la morale de Descartes par cette autre citation. : « Il faut que la volonté se porte principalement à considérer et à suivre les raisons qui sont contraires à celles que la passion représente.« Leibniz écrivit :« J'ai coutume de dire que la philosophie cartésienne est l'anti-chambre de la vérité, et qu'il est difficile de pénétrer bien avant, sans avoir passé par là. «

Œuvres principales : Compendium musicae (1618), Regulae ad directionem ingenii (1631), Traité du monde ou de la lumière (1633), Discours de la méthode, plus la dioptrique, les météores et la géométrie qui sont les essais de cette méthode (1637), Méditationes de prima philosophie (1641), Principia philosophiae (1644), Les passions de l'âme (1649), L'homme et traité de la formation du foetus (posth. 1664), Correspondance.

« Descartes est le plus célèbre des philosophes français.

Pourtant, la tradition l'a souvent réduit au rationalisme unpeu rigide du trop fameux " esprit cartésien ".

C'est là passer un peu vite sur la complexité d'une philosophie quiinaugure et nourrit toute la pensée moderne. René Descartes est né en 1596 à La Haye, en Touraine.

A dix ans, il entre au Collège royal de La Flèche, dirigé pardes jésuites, où ses dons et sa santé fragile lui valent un traitement de faveur : ainsi le jeune René a la permissionde se lever tard et de travailler au lit, habitudes qu'il cultivera toute sa vie.

Le Discours de la méthode, dont lapremière partie relate ces années d'études, en retient surtout l'incertitude des connaissances acquises alors, et lerêve d'une science absolument sûre.

En 1618, il s'engage dans diverses expéditions guerrières qui le conduisent enHollande, au Danemark et en Allemagne.

Même lorsque sa vocation intellectuelle se précise et le ramène à Paris en1622, il y mène une vie aussi mondaine qu'intellectuelle.

Il fréquente salons et savants, et son talent s'illustre dansle duel galant, comme il brille dans la discussion philosophique.

Toutefois, en 1629, il décide de se retirer en Hollandepour se consacrer à son œuvre. Son célèbre Discours paraît en 1637.

L'accueil qui lui est réservé plonge son auteur au cœur de polémiquesépistolaires intenses, caractéristiques de l'Europe savante du XVIIe siècle.

Suit une période féconde : Descartespublie, non sans se heurter à la censure, les Méditations sur la philosophie première, les Principes de la philosophieet, enfin, les Passions de l'âme, traité largement inspiré par sa correspondance avec la princesse Elisabeth, exilée enSuède.

En 1649, sur l'invitation de la reine Christine de Suède, il se rend à Stockholm, où il meurt l'année suivante,victime d'un climat trop froid pour sa constitution délicate. Trois exigences dirigent l'œuvre cartésienne : substituer à la science obscure du Moyen Age une physique aussi sûreque la mathématique ; en tirer des applications pratiques et morales capables de rendre l'homme " comme maître etpossesseur de la nature ", et maître de ses passions ; enfin situer cette science de la nature par rapport à Dieupour mettre fin au conflit de la raison et de la foi. Sa méthode n'est pas tant un corps d'affirmations ou de démonstrations, qu'une série de moments intellectuels quis'engendrent successivement.

Le premier pas de cet itinéraire consiste à rompre une fois pour toutes avecl'ensemble de nos croyances, connaissances acquises sous l'égide d'une autorité autre que celle de notre espritseul, qu'il s'agisse de nos sens ou de nos précepteurs.

La méthode pour y parvenir est le doute qui, radicalisé grâceà l'hypothèse extrême d'un malin génie, trompeur en toutes choses, suspend notre adhésion aux plus fortesévidences, comme celle de l'existence de notre corps et du monde, ou encore celle des vérités mathématiques. Cette épreuve aboutit à la découverte de la seule vérité indubitable : celle du cogito, c'est-à-dire du moi pensant.Car, en doutant, j'exerce une activité de penser que le doute ne peut récuser.

Douter, c'est penser, et parconséquent affirmer la certitude de l'existence.

Tant qu'il m'est possible de penser, je peux dire que je suis et quej'existe.

Aussi le cogito cartésien propose-t-il le modèle d'une certitude sans faille, d'une connaissance absolumentcertaine, dont l'objet le plus évident est précisément la pensée, que Descartes définit comme étant plus aisémentconnaissable que le corps. De cela résulte un dualisme entre l'âme et le corps, entre pensée et étendue.

La fiction du malin génie, et la mise endoute de l'existence de ce qui m'entoure, ne sont alors plus utiles : la connaissance des corps est rétablie, non pluscomme saisie confuse et empirique d'un amas de qualités sensibles, mais comme détermination rationnelle del'étendue.

Le dualisme ontologique est la traduction philosophique des débuts de la science moderne qui cherche àappréhender tous les corps sur le modèle de l'étendue, et à mathématiser la physique. En revanche, l'union de l'âme et du corps en l'homme, différente d'une simple juxtaposition des deux substances, estune notion-limite.

Pour la comprendre, Descartes détermine un lieu qui, dans le cerveau, unifie ces deuxsusbstances (la " glande pinéale "), et qui permette la conciliation des dimensions physique et métaphysique de saphilosophie. Mais notre corps est un fait dont la raison ne peut rendre compte intégralement.

Il s'agit désormais d'éduquer notrenature mixte afin d'instaurer et de garantir une correspondance entre l'âme et le corps.

Ainsi Descartes rapproche-t-il la morale de la médecine afin d'établir la liste des principes nous permettant de faire cohabiter harmonieusementl'âme et le corps, eux qui sont par nature soumis aux aléas de l'existence.. »

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