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Biographie de NICOLAS DE CUES

Publié le 02/07/2009

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Né à Cues, près de Trêves en 1401, mort à Todi en 1464. Il fit des études de droit à Heidelberg, apprit les mathématiques, l'arabe et l'hébreu, et fut reçu docteur à Padoue en 1424. Ordonné prêtre, il fut doyen de la collégiale de Coblence et participa au concile de Bâle de 1431. Il se rendit à Constantinople en 1437, pour tenter de ramener en Italie l'Empereur et le patriarche. Nonce apostolique en Allemagne et cardinal en 1448, il devint évêque de Brixen en 1450. Mais il se heurta au clergé allemand et l'archiduc d'Autriche le tint prisonnier jusqu'en 1460. Gouverneur des États romains, il se consacra à sa grande entreprise d'unité et de conciliation entre Chrétiens et Turcs. Mais la variété historique des peuples ne lui échappe pas, et son entreprise échouera. Nicolas de Cues pense que la nature humaine est réellement divine, que l'homme est le centre du monde, et il croit fermement au progrès scientifique. Philosophe influencé par Platon, défenseur du système de Ptolémée, il trouve dans les mathématiques, l'expérience, le calcul, la seule méthode permettant de connaître le monde. Il écrivit un grand nombre d'ouvrages.

Œuvres principales : De la concordance catholique ; De la docte ignorance ; Apologie de la docte ignorance; Le profane ; Du béryl ; De la paix de la foi ; De l'examen critique du Coran ; De la recherche de Dieu ; De la chasse de la sagesse; De la quadrature du cercle.

« NICOLAS DE CUES 1401-1464 CusA n'est évidemment que la transcription latine de Cues; et Cues est un village, sur la Moselle, en face de Bernkastel, dans un pays réputé pour ses vignobles.

Le père de Nicolas s'appelait Krebs et, bien que jouissant d'une petite aisance, exerçait le simple métier de batelier.

Protégé par le comte de Manderscheid, le jeune garçon fut envoyé à Deventer, chez les Frères de la vie com­ mune, dans le même établissement où Erasme, soixante ans plus tard, recevra les premiers rudi­ ments de son éducation libérale.

En 1416, âgé de quinze ans à peine, on le retrouve sur les registres de l'Université de Heidelberg, où il étudie le droit romain et le droit canon.

L'année suivante, il part pour l'Italie, où cet Allemand se sent tout de suite dans un climat très familier.

Outre le droit, il y apprend les mathématiques et sans doute un peu de médecine.

Docteur en droit après une année de séjour à Padoue, une autre à Rome, puis à Cologne, il devient le secrétaire du légat pontifical Orsini et se lance avec lui dans la quête des manuscrits latins.

Ordonné prêtre à une date que nous ignorons, il est doyen de Saint-Florin à Coblence, lorsqu'il apparaît au concile de Bâle pour défendre la cause, d'ailleurs mauvaise, d'un membre de la famille de Manderscheid qui prétendait à un évêché.

Mais il se passionne vite pour des querelles de portée plus générale, et nous le voyons bientôt présenter aux Pères de Bâle un opuscule sur la Réforme du calendrier, un traité sur la présidence du concile et surtout les trois gros livres de sa Concordance catholique.

En ce temps-là, assurément, Nicolas se rattache aux adversaires du centralisme romain; mais le véritable fondement de toute autorité lui semble l'assentiment populaire; il rêve d'une Eglise où les curés seraient élus par les fidèles, éliraient eux-mêmes les évêques, parmi lesquels se recruteraient, par la même voie, les cardinaux, véritables représentants de tous les peuples et formant comme un Parlement inter­ national autour du souverain pontife.

Toute église visible est, à ses yeux, conjecturale ou appro­ chée; l'immanence en elle d'un Esprit saint se marque plutôt à ses efforts réussis vers l'ordre et la justice qu'à des institutions traditionnelles, toujours contestables.

Quand le concile aura fait la preuve de son impuissance, Nicolas se tournera résolument vers le pape Eugène, ne voyant en lui que l'artisan de l'union avec les Grecs, cette grande œuvre de paix qui a passionné dès le début le fils du batelier mosellan.

Lui-même fait en 1437le voyage de Constantinople, pour ramener en Italie l'empereur de Byzance et le patriarche orthodoxe.

Mais de part et d'autre on ne songe guère qu'à des marchandages, et la précaire union, négociée à Florence, ne survivra pas à la chute de Constantinople.

Le Cusain est presque le seul à avoir saisi les conditions d'un vrai rassem­ blement, qu'il rêve déjà plus vaste encore.

A peine, en effet, les Turcs auront-ils réduit la forteresse byzantine que Nicolas) devenu entre temps cardinal de Saint-Pierre-aux-Liens, suggère au pape. »

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