Devoir de Philosophie

Biographie de WOLFF (Johann-Christian, baron von).

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

Né à Breslau en 1679, mort à Halle en 1754.
 Il fut professeur à l'Université de Halle en 1707, chassé par Frédéric-Guillaume en 1723, il devint professeur à Marbourg, mais fut rappelé à Halle par Frédéric II. Pour ce disciple de Leibniz, le principe d'identité domine la connaissance. La philosophie est la science du possible, autrement dit de la non-contradiction. Sa morale est fondée sur la connaissance rationnelle de l'homme.

« Christian Wolff et la systématisation de la raison A travers son œuvre monumentale en plus de quarante volumes, Christian Wolff (1679-1754) a donné un véritablecadre de pensée aux Lumières.

Celui que Hegel désignait comme « le maître des Allemands » proposa de concevoir la philosophie comme une sagesse pratique, se reflétant dans l'action, mais aussi comme sagesse « mondaine »(Weltweisheit , en allemand), capable d'attirer un plus large public - noble et bourgeois - dans les universités allemandes.

Dans ses cours très fréquentés à l'université de Halle, il prône un nouveau rationalisme plus proche dusens commun que ne l'était celui d'un Leibniz, tout en renouant comme ce dernier Wolff prône un nouveau rationalisme plus proche du sens commun que ne Tétait celui d'un Leibniz. avec certaines doctrines plus anciennes.

Ainsi, comme il l'explique dans l'extrait ci-contre des Notions directrices et usage de l'ontologie (1729), il souhaite refonder la doctrine de l'être des philosophes médiévaux - l'ontologie -, dont les notions lui semblent trop confuses, à partir des seuls principes de non-contradiction et de « raison suffisante »qu'il reprend de Leibniz.

Ainsi refondée et « clarifiée », l'ontologie acquiert chez lui un nouveau statut fondamental,celui d'une « architectonique » lui permettant de structurer son immense œuvre encyclopédique, en intégrant desdisciplines anciennes et nouvelles, comme la cosmologie ou la technologie. Morale et raison Wolff s'est aussi intéressé de près à la Chine, qu'il découvrit via les traductions des missionnaires jésuites.

Dans son Discours sur la morale des Chinois (1721), dont nous publions un extrait ci-contre, il considère que la morale chinoise, nourrie par la philosophie de Confucius (vi e siècle av.

J.-C.), lui ouvre un véritable champ d'expérimentation pour valider son approche rationaliste.

Nul besoin de commandements divins, estime-t-il, cepeuple « athée » démontre par l'exemple que le recours à la raison est suffisant en morale, où il ne s'agit que deparvenir à une connaissance distincte du bien et du mal par l'examen de la nature et de la raison des choses.

Cetteposition lui a valu de graves ennuis : ses collègues piétistes l'ont accusé d'athéisme et de « spinozisme » (cf. p. 16), et ont réussi à convaincre Frédéric Guillaume Ier (1688- 1740) de l'expulser de Prusse.

Wolff ne put regagner Halle que quinze ans plus tard, en 1740, quand Frédéric le Grand (1712-1786) accéda au trône.

Mais, par-delà ces polémiques, Wolff reste celui qui a donné le coup d'envoi en Allemagne à la tradition de philosophie « systématique »d'un Hegel (1770-1831) ou d'un Schelling (1775-1854).

Et si Kant s'en prend violemment à l'édifice « leibnizo- wolffien » qui lui semble pousser la raison au-delà de ses limites, il reprend néanmoins son idée d'organiser lesconnaissances en une « architectonique » et n'hésite pas d'ailleurs à faire l'éloge de son esprit méthodique.

EnFrance, les avis sont plus partagés : Voltaire, ennemi des systèmes, jugeait que « Wolff ramène avec lui toutes leshorreurs de la scolastique », chargeant sa philosophie de toutes les absurdités scientifiques que Leibniz aurait « mises au monde par vanité » et que « les Allemands étudient parce qu'ils sont allemands » ! Pourtant, à traversl'œuvre de médiateurs comme Johann Heinrich Samuel Formey (1711-1797), le système wolffien va influencer Y Encyclopédie , où il nourrit, parfois littéralement, un grand nombre d'entrées (sur la métaphysique, le droit naturel, les arts...). Stefanie Buchenau, maître de conférences à l'université Paris-VIII Saint-Denis, a codirigé le numéro de la Revue germanique internationale, « Haskala et Aufklàrung.

Philosophes juifs des Lumières allemandes » (CNRS Éditions, 2009).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles