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Biographie: ROLLAND Romain

Publié le 17/01/2022

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(1866-1944)

VIE Originaire de Bourgogne (Clamecy), où il commença de longues études, Romain Rolland, né le 29 janvier 1866, descendait d'une vieille famille de notaires. Bien que chéri par ses parents, il ne connut pas une enfance heureuse ; le manque de santé le tenait éloigné des joies de la jeunesse. Parisien dès 1880, il entra au Lycée Saint-Louis, puis à l'Ecole normale supérieure, s'y liant avec Paul Claudel et André Suarès. Agrégé d'histoire en 1889, il devint membre de l'Ecole française de Rome ; commencèrent alors ses travaux musicaux, bientôt suivis de recherches dramatiques. Et, en 1901, ce fut le début de sa prestigieuse collaboration aux « Cahiers de la Quinzaine « de Charles Péguy, dans lesquels parurent, de 1904 à 1912, les dix volumes de « Jean-Christophe «. Pendant la Grande guerre, il séjourna en Suisse, publiant à Genève une série d'articles politiques qui révolta les très nationalistes écrivains français. Le prix Nobel de littérature qu'il obtint pour l'année 1915 (il fit don du montant à la Croix-Rouge) fut, en revanche, l'hommage de l'étranger. La création, « L'Ame enchantée « (épopée d'une femme et d'une génération, 1922-1923), ne l'empêchait pas de partager son temps avec les penseurs de l'époque : Tagore, Gandhi, Zweig, Gorki, sympathisant de plus en plus avec la gauche révolutionnaire internationale. Remarié (en 1934) à une jeune Russe, R. Rolland mourut à Vézelay le 30 décembre 1944, ayant renoué avec la pensée de Péguy et l'amitié de Claudel.

« tyrannique (La Foire sur la Place).

Pourtant, Christophe s'est pris d'affection pour un jeune intellectuel timide et tendre, Olivier Jeannin.

Ce dernier a vécu jusque-là auprès de sa soeur, Antoinette, qui, pour assurer son avenir,s'est vouée à une vie de sacrifice (Antoinette).

Christophe 'habite à Montparnasse avec Olivier qui lui révèle la vie profonde de la France, pays du travail et de l'héroïsme, sous une apparente frivolité (Dans la Maison).

Il acquiert enfin la célébrité, mais Olivier se marie et Christophe a de la peine à vivre sans son ami.

Il a une liaison avec unepianiste, devient le confident, puis l'amant d'une actrice.

Cependant la femme d'Olivier a quitté son foyer (Les Amies).

Désespéré, Olivier fait le don de sa vie à une noble cause : il périt au cours d'une émeute, un premier mai; Christophe, ayant tué un agent de police, se réfugie en Suisse chez des protestants, les Braun.

Anna Braun, quicache sous son puritanisme une âme frénétique, se donne à lui; Christophe est désespéré à l'idée d'avoir trompé unami.

Mais bientôt, le feu créateur renaît et brûle en lui (Le Buisson ardent).

Au terme d'une carrière mouvementée, Jean-Christophe, qui a toujours trouvé un refuge dans la divine musique, goûte la sérénité.

Il meurt en évoquant sonRhin natal, le grand fleuve auguste et paternel, le confident de ses pensées d'enfant (La Nouvelle Journée). L'ÉVOLUTION DE ROMAIN ROLLAND Romain Rolland, qui se trouvait en Suisse avant 1914, y resta pendant la guerre, pour garder sa pensée libre « au-dessus de la mêlée » et pour répandre, à travers l'Europe, des messages de fraternité.

Prix Nobel de littérature en1916, il se détend en écrivant Colas Breugnon (1919), qui raconte la vie et les aventures d'un paysan nivernais sous Louis XIII.

Il défend de nouveau la civilisation contre la guerre dans Clérambault, « histoire d'une conscience libre pendant la guerre » (1920), puis il publie, de 1922 à 1927, un deuxième cycle romanesque, L' Ame enchantée, inférieur à jean-Christophe.

Il revient à Beethoven, auquel il consacre une vaste somme en six volumes (Les Grandes Époques créatrices, 1928-1944).

Il exalte les chefs de la révolution russe et les grands mystiques hindous, lutte contre le fascisme et pour la paix universelle.

Il finit ses jours à Vézelay. L'IDÉALISME DE ROMAIN ROLLAND Romain Rolland a voué toute sa vie à un apostolat d'idéalisme héroïque.

Il stigmatise le bas matérialisme, l'hypocrisie, l'égoïsme « prudent et vil », « la médiocrité de l'âme ».

« L'air est lourd autour de nous, s'écrie-t-il dansla préface de sa Vie de Beethoven.

Le monde étouffe.

Rouvrons les fenêtres.

Respirons le souffle des héros.

» Les héros, pour Rolland, ne sont pas ceux qui ont triomphé par la pensée ou par la force, mais « ceux qui furent grandspar le coeur »; au prix de luttes et de souffrances, de tels hommes sauvegardent les sources de joie et d'espoir : lasincérité, le courage et, plus que tout, l'amour des hommes L'enthousiasme qui anime Romain Rolland lui a inspiré des pages d'une émouvante beauté.

Au nom d'une exigence de sincérité absolue, l'écrivain proscrit toute recherche : « Que le rythme du coeur emporte tes écrits.

Le style, c'est l'âme », déclare Jean-Christophe à son ami OlivierJeannin.. »

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