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Conan Doyle

Publié le 08/04/2013

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Une anecdote amusante révèle que la vie de Conan Doyle n'avait pas été exempte des coïncidences qui font le sel du cycle « Sherlock Holmes. « Venu à Lyon visiter le musée du crime, installé par le docteur Locard (connu sous le sobriquet de « Sherlock Holmes « français) dans le grenier du Palais de Justice, Conan Doyle reconnaît son ancien chauffeur sur · l'un des portraits. Enseigne du pub« Sherlock Holmes, au 10 Northumberland Street L'individu n'est autre que Jules Bonnot, meneur de la bande du même nom, et qui avait effectivement été mécanicien en Angleterre, avant de devoir sa notoriété à des activités moins avouables. Trois cent quarante-quatre associations holmésiennes, dont cent soixante-dix aux États-Unis (la première, les « Baker Street Irregulars «, y est née en 1934) : telle est la pérennité de Sherlock Holmes après cent ans d' existence.

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« brante invention dans un gouffre suisse.

Consternation à Londres : Sherlock Holmes est mort .

Malgré les suppli ­ cations, Conan Doyle résiste.

Il condescend à exhumer un récit « posthume » (Le Chien des Baskerville, 1902), mais son héros reste dans sa cre­ vasse.

Il faudra toute la per­ suasion de Mme Doyle mère et des éditeurs pour que l'irascible auteur ressuscite son infatigable détective.

Conan Doyle a cependant bien soin, à l'issu du nouveau cycle - Le Retour de Sherlock Holmes, 1903-1904 - , d'en­ voyer sa turbulente créature en retraite dans le Sussex , loin des tentations de Baker Street.

Mais le logicien de génie en a vu d'autres et la Première Guerre mondiale va le faire sortir de sa réserve pour Son dernier coup d'ar­ chet (1917).

Bref, lorsque Conan Doyle décède en 1930, Sherlock Holmes, lui, est toujours bien vivant.

L'esprit et la matière, la science et la religion S i le succès du cycle Sherlock Holmes peut trouver diverses ex­ plications, l'une des plus convain­ cantes est que Conan Doyle sut y répondre de manière particulière­ ment juste au double désir des lec­ teurs d'explication scientifique et de merveilleux.

C'est là, au confluent de l 'esprit positiviste de son époque et de la recherche d'autre chose qui dé­ passât la matière que se situe le meilleur de l' œuvre de Conan Doyle et l'essentiel de la quête que consti­ tua sa vie.

Une existence vouée au NOTES DE L'ÉDITEUR La rencontre de la science et du merveilleux Conan Doyle réalise dans le roman policier ce que Jules Vernes avait déjà réussi dans le roman d'aventures : la rencontre de l 'esprit scientifique et du merveilleux.

«Cet apport positiviste pris en charge, exprimé par la pensée rationaliste, vient chez Conan Doyle se perdre insidieusement l Edimédia 2, 3 coll.

Viollet 4 Harlingue· Viollet Illustration pour La Hachette d'argent (1907), dessin meilleur ...

et au moins bon.

Car, si cette préoccupation morale amena !'écrivain à combattre l'erreur judi­ ciaire ou , lui l'irlandais d'origine, Écossais par sa naissance et Anglais d'adoption, à embrasser la cause de l'impérialisme britannique au nom du progrès de l'humanité, elle le fourvoya également dans d'obscures recherches en matière de spiritisme et, au soir de sa vie, dans un prosély­ tisme qu'il avait toujours condamné chez les croyants.

de Conrad Conan Doyle à un congrès de spirites, à Paris dans la nappe souterraine du merveilleux porté par la pensée mythique .

» Frédéric Lacassin, M ythologie du roman policier , Union Générale d'Édition, 1974.

« Si, comme il le prétend, le premier devoir d'un homme est de tirer le meilleur parti de tout ce qu'il porte en lui, il n'y a pas failli.

» James MacCeamey , Arthur Conan Doyle, La Table Ronde, 1988.

«Si je ne tue pas Holmes , c'est lui qui me Cinquante-six nouvelles et quatre ro­ mans du cycle« Sherlock Holmes », plusieurs éléments de son cycle napoléonien - La Grande Ombre, Le Cycle du Brigadier Gérard- , un récit de science-fiction - Le Monde perdu -, quelques nouvelles fantas­ tiques , c'est en définitive ce qu'on re­ tiendra de l'œuvre de Conan Doyle: une petite partie au regard de l'en­ semble, néanmoins un titre suffisant à la postérité.

tuera.

» Conan Doyle, cité par James MacCeamey, ibid.

« [Conan Doyle] excelle dans le genre léger, qu'il croit secondaire, mais il se sait médiocre dans les genres nobles, qu'il tient pour primordiaux .

( ...

)S'il veut réaliser tout son talent d'écrivain, il faut qu'il se consacre à Holmes.

S'il veut rester fidèle à sa vocation, il faut que Holmes disparaisse.

» James MacCeamey, ibid.

DOYLEOI. »

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