Devoir de Philosophie

Domat, Jean (juriste).

Publié le 20/05/2013

Extrait du document

Domat, Jean (juriste). 1 PRÉSENTATION Domat, Jean (1625-1696), premier jurisconsulte à proposer une clarification générale du droit romain. 2 L'HUMANISTE INTÈGRE ET DÉSINTÉRESSÉ Domat fait ses humanités au collège jésuite de Clermont-Ferrand. Il y apprend en outre l'italien, l'espagnol et la géométrie. Devenu docteur en droit, il reçoit la charge d'avocat du roi au siège présidial de Clermont-en-Auvergne. À ce titre, il parvient à s'acquitter avec courage et autorité des missions délicates qui lui sont confiées, notamment la recherche des abus commis par la noblesse. Son désintéressement le conduit à rédiger un mémoire afin « que les procès et instances des pauvres, au civil et au criminel « soient « instruits et jugés sans frais et émoluements «, suggestion qui annonce le mécanisme de l'aide juridictionnelle. Son sens de l'équité et son souci des déshérités transparaissent dans cet aphorisme, célèbre en son temps : « le superflu des riches devrait servir pour le nécessaire des pauvres ; mais, tout au contraire, le nécessaire des pauvres sert pour le superflu des riches «.

« peu à peu une portée universelle.

Découlant de la Déclaration des droits de l’homme adoptée en 1789, la consécration des principales libertés publiques (sécurité et sûretéindividuelles, liberté d’opinion, d’expression, de circulation) a dessiné d’une manière définitive l’idéal d’une société démocratique, quel que soit le type de régime politiquedans lequel elle s’incarne. 3.5 L'extension du modèle démocratique L’idée démocratique connaît une diffusion remarquable dans les sociétés occidentales du XIXe siècle, en proie à de profonds changements économiques et sociaux (extension de la révolution industrielle, consolidation du capitalisme, naissance de la classe ouvrière).

Avant la fin du XIXe siècle, toutes les grandes monarchies d’Europe occidentale ont adopté une constitution qui limite ou encadre le pouvoir de la Couronne et accorde une part plus ou moins importante du pouvoir politique à desreprésentants élus, sur le modèle de la Grande-Bretagne, berceau du régime parlementaire.

Dans le cadre de ce mouvement, le droit de vote connaît des extensionssuccessives, jusqu’à devenir universel dans la plupart des sociétés démocratiques occidentales. 4 FORMES ET LIMITES DE LA DÉMOCRATIE AU XXE SIÈCLE 4.1 Démocratie représentative, démocratie directe Les démocraties modernes mêlent, en général, des formes de démocratie représentative et de démocratie directe.

Dans le premier modèle, le pouvoir politique est exercépar les représentants élus au suffrage populaire par les citoyens et responsables devant eux, ou bien, plus rarement, il est exercé directement, notamment par leréférendum, utilisé dans certains pays, de manière large comme en Suisse, de manière beaucoup plus restreinte en France. 4.2 Droits et garanties dans les démocraties modernes Les démocraties modernes entendent protéger la liberté individuelle tout en permettant la décision majoritaire.

Elles garantissent les droits politiques individuelsconformément au principe de la participation des citoyens aux affaires publiques (droit de suffrage notamment).

Elles permettent le multipartisme, institutionnalisent la luttepacifique pour le pouvoir politique, et tentent de concilier les principes parfois contradictoires d’égalité et de liberté. 5 LES LIMITES DU MODÈLE DÉMOCRATIQUE Néanmoins, la démocratie n’est qu’un concept vide si tous les citoyens n’ont pas accès à l’information ou à un niveau d’instruction qui leur permette de participer au débatpolitique.

Cette conception, qui souligne que la démocratie n’a pas pour seule finalité de garantir l’autonomie de l’individu mais aussi celle de favoriser son insertion et saparticipation dans une collectivité qui ne serait rien sans lui, a inspiré les tentatives modérées d’inscrire dans les Constitutions certains droits sociaux, à l’image de laConstitution française de 1946.

Un versant plus radical de cette conception s’est incarné dans les pays socialistes qui, s’appuyant sur l’analyse de Marx selon laquelle ladémocratie bourgeoise n’est qu’une démocratie formelle, entendaient promouvoir de véritables démocraties sociales, dans lesquelles la suppression de la propriété privée et la mise en commun des moyens de production, supprimant les antagonismes de classe, permettait de promouvoir une démocratie à visée totalisante. Ainsi, l’existence formelle d’une Constitution démocratique ne saurait garantir pour autant le caractère réel de la démocratie, dans la mesure où tout pouvoir peuts’affranchir par la force ou par des pratiques plus discrètes des limites qui lui sont fixées, dès lors que l’opinion publique ne parvient plus à faire entendre sa voix.

Ainsi ladémocratie semble toujours enfermée dans le dilemme qu’a souligné au XIXe siècle l’un de ses plus éminents analystes, Tocqueville : favorisant l’égalité de tous plutôt que la liberté de chacun, la démocratie est toujours fragile, à moins que l’action des corps intermédiaires et la qualité du débat public évite la fragmentation du corps social, quilaisserait le citoyen seul face au pouvoir. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

Tous droits réservés.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles