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Elisabeth Ire

Publié le 17/03/2012

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Un an auparavant, la protestante Elisabeth avait été mise au ban de l'Eglise par le pape Pie V. La bulle papale proclamait que les catholiques anglais ne devaient pas fidélité à la reine. Plus grave encore: il les exhortait à la désobéissance. Cette obligation devait d'ailleurs être annulée dix ans plus tard. A partir de ce moment, chaque catholique devenait un traître possible pour le gouvernement. A l'origine, la politique assez tolérante d'Elisabeth avait permis aux catholiques (la moitié de la population) d'exercer leur foi, du moins chez eux. Désormais, les lois devinrent plus sévères. Lorsque les Jésuites commencèrent à entrer subrepticement en Angleterre en 1580, le gouvernement d'Elisabeth les fit pourchasser jusque dans leurs refuges secrets.

« la noblesse révoltée l'eut obligée à quitter le trône d'Ecosse, Marie Stuart s'était réfugiée en Angleterre dans l'espoir d'obtenir le sou­ tien d'Elisabeth.

Elle pria constamment la reine de la désigner comme son successeur.

Elle poussa même son obstination jusqu'à prétendre qu'elle était la seule reine légitime d'Angleterre.

Elisabeth la fit enfermer en différents châteaux.

D'autre part, des intri­ gues naissaient, aussi bien en Angleterre qu'en Europe, pour placer Marie Stuart la catholique sur le trône d'Angleterre.

Lorsque certaines de ces conjurations furent connues, Elisabeth fit exécuter les principaux conjurés.

Ses ministres la supplièrent de se défaire également de Marie, mais Elisabeth hésita à faire exécuter une reine couronnée.

Lorsque la preuve fut faite que Marie était compromise dans une conjuration ayant pour but de tuer Elisabeth, elle la fit compa­ raître devant les juges.

Elle signa la condam­ nation à mort de Marie, mais, après l'exécu­ tion, la reine devenue furieuse, tenta d'en re­ jeter la faute sur ses ministres.

Elisabeth persista dans sa volonté de ne pas se marier.

Encore enfant, elle en avait déjà fait le voeu.

Peut-être sa peur du mariage venait-elle du fait qu'elle l'associait à la mort, à cause du destin de sa mère, Anne Bo­ leyn, et de la cinquième épouse de son père, Catherine Howard.

Un autre motif de sa tié­ deur à l'égard du mariage provenait du fait qu 'elle ne désirait pas partager la puissance avec un éventuel époux.

Elle n'a sans doute jamais pris ses amants au sérieux, mais elle les accepta, même à un âge avancé, pour leur valeur et leur utilité.

C'est ainsi que pendant trois ans, elle attira le duc d'Anjou, en lui faisant miroiter une alliance avec la France .

Ci-dessus , à gauche: L'e xécution de Marie Stuart ,' reine des Ecos­ sais, au château de Forthering Ha y dans le Northamptonshire , le 8 février 1587.

Sur cette esquisse, sont représentées trois phases de la mort de Marie.

1.

son entrée du c6té gauche 2.

sa préparation 3.

son exécution.

Elisabeth était tel­ lement tourmentée par cette exé­ cution qu'elle tenta d'en rendre ses ministres responsables.

Ci-dessus : Elisabeth 1re, à l'apo ­ gée de son règne , portée en chaise à porteurs par ses courtisans .

Elle exigeait une fidélité complète .

Lorsque son favori, Sir Walter Raleigh, se maria secrètement, Elisabeth considéra cette union comme une insulte à la reine et à la femme .

Ce tableau est attribué à Robert Peake l'Ancien .

Ci-dessus, à droi(e : "Votre chère amie Elisabeth R." La signature de la reine figure sur une lettre , écrite par elle en 1570au comte de Lennox.

De cette façon, la politique agressive de Phi­ lippe II d'Espagne serait contenue.

Mais Phi­ lippe était irrité par les actes des pirates an­ glais, qui agissaient sous l'oeil indulgent d'E­ lisabeth.

De plus, il estimait avoir des droits à la couronne d'Angleterre.

En 1588, il en­ voya son Invincible Armada vers le nord.

Elisabeth fut convaincue, jusqu'au dernier moment, qu'une guerre véritable ne survien­ drait pas.

C'est pourquoi elle refusa d'assu­ rer à ses troupes des provisions suffisantes.

La flotte anglaise, création d'Elisabeth, réus­ sit néanmoins à chasser les Espagnols à la fa­ veur d'une tempête.

Cette victoire vit grandir la fierté nationale des Anglais ainsi que l'attachement à leur rei­ ne.

Elisabeth fut très aimée de son peuple dont elle soutint toujours les intérêts durant les quinze dernières années de son règne.

La conscience nationale accrue s'exprima en une vague d'activité culturelle.

Elle atteignit un sommet avec les pièces de William Sha­ kespeare (1564-1616).

La vieille reine fort ap­ prêtée, coiffée d'une perruque et affublée des vêtements les plus fantastiques, choisis parmi ses trois mille robes, était le symbole vivant de la nouvelle grandeur de l'Angleterre.

Sous ces apprêts se cachait une femme clairvoyan­ te, qui communiqua seulement sur son lit de mort que son successeur serait Jacques VI d'Ecosse, le fils de Marie Stuart.. »

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