François Rabelais

« Médecin -et excellent médecin - il connaît l'influence du moral sur le physique.

Personnellement, il met en pratique ses principes de bonne vie.

Il fait tout avec entrain.

Levé à cinq heures, il ne perd pas une minute.

Il s'occupe de ses malades, entretient une importante correspondance avec les meilleurs esprits de son temps, ou bien se plonge dans ses chères études : grec, latin, hébreu, allemand, italien, droit, médecine bien entendu, astronomie, philosophie, histoire naturelle.

A moins qu'il ne se jette, avec Gargantua et Pantagruel, en d'extraordinaires aventures.

Il voyage aussi beaucoup.

Par besoin de mouvement, par insa­ tiable curiosité, ou parce qu'il lui faut fuir un lieu devenu peu sûr pour lui ...

Sa date de naissance, nous ne la connaissons pas depuis long­ temps avec précision.

On disait vers 1495.

Les déductions de M.

Abel Lefranc nous permettent maintenant de la situer au 4 février 1494.

Probablement à la « Devinière ~~, maison de campagne de son père, à une lieue de Chinon, dans la paroisse de Sully.

Son père, Antoine, était un homme considérable, et par le savoir, et par son apparentement, et par les hautes fonctions qu'il revêtit.

Licencié ès lois, avocat au siège royal de Chinon, sénéchal de Lerné, assesseur au siège de Chinon, seigneur de Chevigny-en-Vallée.

Très riche.

Propriétaire d'une autre maison, à Chinon même.

Nous sommes loin du modeste apothicaire que d'aucuns ont cru.

Et Antoine avait épousé une jeune fille de même condition.

Cela n'est pas toujours une assurance de bonheur.

Mais c'en est une assez souvent.

Espérons que tel fut le cas du méJMge Rabelais et que les. »