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François Villon

Publié le 19/04/2012

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François Villon, né François de Montcorbier ou des Loges, fut élevé à Paris par le chanoine Guillaume de Villon après la mort de son père. Il obtint sa licence (1449) et maîtrise ès arts (1452) à la Sorbonne, avant de s'engager dans une vie mouvementée. En 1455, il fut chassé de Paris pour avoir, lors d'une violente querelle, transpercé de son épée le prêtre Philippe Sermoise. Gracié par le roi, il fut impliqué dans un cambriolage au Collège de Navarre fin 1456, et dut à nouveau quitter Paris. A la veille de son départ, il composa Le lais, poème constitué de la liste des biens qu'il léguait à ses amis. Son exil forcé le mena sur les terres du duc Charles d'Orléans, mais ses écarts de conduite lui valurent une nouvelle condamnation à la prison, dont il échappera lors de l'amnistie générale déclarée à la naissance de la fille du duc. Villon écrivit son poème le plus long, Le grand testament, à sa sortie d'un nouvel emprisonnement en 1461. Il y regrettait son existence et son talent gâchés, exprimait son horreur de la vie dans le monde de la pègre parisienne et sa peur de la mort. En 1463, arrêté dans une bagarre, il fut condamné à la potence. Dans l'attente de son exécution, il composa la Ballade des pendus, poème dans lequel il s'imagine, cadavre pourrissant suspendu à l'échafaud. Il se tourna vers le Parlement pour solliciter son pardon et obtint la vie sauve contre l'exil. Après son départ apparent, on perdit toute trace de celui qui fut sans doute le premier poète moderne.      

 

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« t criptions sans lendemain sur les registres des Facultés.

Comme la plupart des étudiants et, souvent, des goliards qui se réclamaient également de la justice ecclésiastique, François Villon vivait dans le plaisir, les remords, les soucis d'argent et, surtout, dans l'influence pernicieuse des garçons qui fréquentaient les cabarets et les étuves de la rue Saint-Jacques.

Ces garçons prospéraient aux dépens des fillettes publiques.

Bien après le couvre-feu sonné, Villon frôlait les murs comme un chat furtif et pénétrait dans la chaleur démoralisante des bistros de la rue de la Juiverie, de la place de Grève, des abords du Cloître-Notre-Dame, et de la Grande rue Saint-Jacques.

Le mot bistro n'existait pas dans l'argot du temps mais il désigne assez nettement ces petites tavernes au confort plus que médiocre où Villon buvait en compagnie de deux clercs dangereux : Régnier de Montigny et Colin de Cayeux, deux authentiques repris de justice.

C'est par Colin de Cayeux que Villon entra en contact avec une bande de malfaiteurs, les Coquillards, qui usaient entre eux d'un jargon hermétique.

Villon écrivit des poèmes en cet argot.

Ces poèmes sont difficiles à déchif­ frer malgré les quelques mots traduits dans l'acte d'accusation des Coquillards de Dijon par Jean Rabustel.

On en sait, toutefois, assez sur ces poèmes et sur les relations de Me François pour subir l'étrange rayonnement qui se dégage des mots dont ils sont composés.

Un aspect du visage de Villon se dessine dans ce rayonnement, mais un aspect seulement parmi tous ceux qui constituent ce personnage louche et séduisant poète de génie qui portait en soi sa propre rédemption.

Ainsi demeure, à travers le temps, l'inexprimable personnalité de François Villon.

Imaginez-le petit et maigre, brun de poil, en cette nuit de 1455, protégeant de ses mains en coquille le tendre lumi­ gnon de sa bonne chance et vous obtiendrez une image de Me François environ la nuit de juin où il piqua de son couteau Philippe Sermoise, un prêtre très affranchi.

Une fillette publique fut à l'origine de cette rixe.

Sans attendre la suite, Villon prit ses quelques nippes dans sa chambre de l'hôtel de la Porte-Rouge et « fendit la bise » dans la direction de l'Anjou.

Le poète était rusé et savait se défendre.

Il était au courant des subtilités de la procédure et demanda des lettres de rémission.

\'illon n'était pas UI' naïf; ses conseils aux beaux enfants de la Coquille écrits dans la langue secrète des malfaiteurs, le « jobelin », en sont une preuve.

Il est nécessaire d'indiquer sommairement le comportement de Villon dans la vie publique pour comprendre le personnage qui, le cœur lourd et la tête entre les mains, entendait sonner .

la petite cloche de la Sorbonne, tout à côté de son logis qui sentait encon! l'odeur des nuits de galle avec les copains du milieu.

En obéissant, par peur ou par vanité, Me François devient l'indicateur du cambriolage du collège de Navarre.

Il opère en compagnie de Guy Tabarie et de PetitJehan, un crocheteur réputé.

Le produit du vol fut partagé : il était important.

Villon qui avait quitté Paris fut dénoncé.

Mais il était déjà loin : il vagabondait à travers les provinces.

Banni de Paris, il se rendit à Blois et vécut, en poète pensionné, à la cour du duc Charles d'Orléans.

Le caractère instable du maître ès arts le contraignit à reprendre la route, en vendant de la mercerie sur les marchés.

On le retrouve en 1460 dans les prisons du duc d'Orléans.

Villon fut libéré à l'occasion de l'entrée de la jeune duchesse héritière dans Orléans.

Il est libre, mais pas pour longtemps car, l'année suivante, il est logé dans la prison de Meung-sur-Loire qui appartient à Thibaut d'Assigny, son ennemi.

Il y reste jusqu'en 1461.

Le passage, dans cette ville, du nouveau roi Louis XI, lui donne la clé des champs.

Estimant que la chance, sans doute, le favorisait, Me François revient à Paris pour son malheur.

En novembre 1462, il est de nouveau écroué dans les geôles du Châtelet.

Durant cette courte année, qui avait précédé sa dernière arrestation, François Villon se mêla encore plus activement 'aux éléments de cette société dangereuse dont le pittoresque littéraire -j'insiste sur ce qualificatif- l'attirait et le détruisait.

C'est à cette époque qu'il écrivit les ballades en jobelin et ses œuvres les plus émouvantes.

Pour en terminer avec cette vie, qui explique l'extraordinaire puissance d'humanité pure qui se dégage d'une œuvre poétique unique, François, qui encore une fois a su passer entre les mailles du filet, revient à la Porte-Rouge.

C'est alors l'affaire Roger Pichart-Ferrebouc.

Au sujet de cette rixe, l'innocence de Villon semble bien démontrée.

Cependant, sur la dénonciation de 8r. »

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