HENRI II
Publié le 27/09/2012
Extrait du document
Dans une situation aussi critique, il se résigne à donner satisfaction
aux ligueurs avec l'édit d'union qui doit empêcher un prince protestant
de lui succéder. Simultanément, il nomme le duc de Guise lieutenant
général du royaume. Toutefois, la situation des catholiques lui semblant
affaiblie aJa suite du désastre de l'Invincible Armada, lerm convoque les
états généraux à Blois en septembre 1588. Le calcul se révèle faux. Les
ligueurs obtiennent la majorité et le duc de Guise fait figure de véritable
souverain. Henri III décide alors de recourir à une solution radicale. Le
23 décembre 1588, il fait assassiner son rival par ses gardes.
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HENRI II (2)
( 1519-1559)
Ce sont les difficultés d'ordre intérieur qui ont amené, en grande partie,
Henri II à mettre fin au conflit avec l'Espagne et à signer la paix de
Cateau-Cambrésis (3 avril 1559).
Certes, Henri II a poursuivi la politique
de son père, François J"r, et n'a cessé de renforcer l'absolutisme.
Peu de
rois de France bénéficieront d'une telle autorité.
Les états généraux ne sont plus réunis.
A la tête du gouvernement, le conseil des Affaires joue le
rôle essentiel et la spécialisation des fonctions répond à la concentration
des pouvoirs.
Henri II crée ainsi quatre secrétaires d'Etat dont le travail est réparti géographiquement : chacun d'eux s'occupe d'une portion du
royaume.
Par la suite, ils deviendront les ministres de la monarchie.
En province, le roi inaugure l'envoi d'inspecteurs extraordinaires, les com
missaires départis, qui deviendront les intendants chargés de surveiller les
gouverneurs.
Pour renforcer 1' organisation judiciaire, Henri II est encore
à l'origine de la création de soixante présidiaux, qui s'intègrent entre les
tribunaux de bailliage et les parlements.
Le point faible reste les finances et le déficit est de règle.
Aussi le roi doit-il recourir à des emprunts (1548 et 1555) et à la vente d'offices, qui tendent à devenir héréditaires.
Indépendamment de ces difficultés financières, le problème le plus
grave
pour la monarchie est alors la montée du protestantisme.
Catholique
rigide, tenant les huguenots pour des adversaires de l'autorité royale,
Henri II pratique une persécution méthodique dès le début de son règne.
De 1547 à 1559, la Chambre ardente, instituée au Parlement de Paris,
prononce près de 500 condamnations, dont 60 à mort.
Ces rigueurs ne
réussissent nullement à freiner le développement de 1 'hérésie.
Il en est de
même des édits royaux comme celui de Châteaubriant en 1551, qui promet
aux dénonciateurs les biens confisqués, ou celui de Compiègne en 1557,
qui ne prévoit plus, à l'égard des hérétiques, qu'une seule peine :la mort.
Dès 1555, les calvinistes créent les premières églises.
En 1559, ces églises
sont au nombre de 72 et le premier synode protestant a lieu à Paris.
Deux
ans plus tard, on compte près de deux mille églises réformées dans le
royaume.
Le calvinisme occupe alors de solides positions dans l'Ouest, le
Midi et à Paris.
Il compte des artisans, des bourgeois et un grand nombre
de nobles qui vont en faire un parti politique et militaire.
Au moment où Henri II meurt accidentellement (10juillet 1559), d'une blessure reçue lors d'un tournoi donné en l'honneur du mariage de sa fille
aînée avec Philippe II d'Espagne, les guerres de Religion paraissent inévi
tables,
d'autant plus que le nouveau roi, François II, n'a que quinze ans et que la régence de sa mère, Catherine de Médicis, s'impose..
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