Hugo, Victor
Publié le 03/02/2012
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Poète, romancier, dramaturge, essayiste, peintre, philosophe et historien, ce génie protéiforme a également eu une influence politique considérable sur son siècle, en s'opposant au règne de Napoléon III, depuis son exil de Jersey. Si vous ne lisez qu'une oeuvre : Les Châtiments. Si vous avez plus de courage : Les Misérables, Les Contemplations, Notre-Dame de Paris.

«
une sorte de figure tutélaire, annoncée déjà, il faut le dire,
dans le journal qu'il inspire et que
ses amis dirigent (le
Rappel).
Après avoir participé au siège, Hugo est d'abord
élu député (1871), mais ses opinions modérées et même assez
favorables à la Commune déplaisent dans l'atmosphère de
revanche sociale qui suit :
il ne sera pas réélu et il faudra
attendre 1876 pour le voir sénateur.
La fin de la décennie,
en effet, consacre Hugo : on écoute son appel en faveur
de l'amnistie des Communards, on lui vote une rue et, à
sa mort, des obsèques nationales.
Mais cette action politi
que, cette vie engagée (accompagnée, comme
on le sait,
d'une vie sentimentale fort riche) n'aura pas arrêté l'œuvre :
Quatrevingt-Treize (1874) est achevé à Guernesey et Hugo
publie aussi, en ces années-là,
l'Art d'être grand-père
(1877), la Pitié.
suprême (1879), l'Âne (1880) et les Quatre
Vents de
l'esprit (1881), d'autres écrits encore où il essaie
de définir ses options religieuses et métaphysiques.
Plus
tard, après sa mort, seront publiés les recueils visionnaires,
inédits jusqu'ici, mais rédigés à l'époque de
la Légende des
siècles : la Fin de Satan
(1886), Dieu (1891).
L'édition des
Choses vues (1913) révélera un journal intime fort riche.
Histoire ou épopée ?
A la lecture de ces ouvrages, le sentiment qui domine
est celui
d'un élargissement, et sans que la grandeur des
sujets ait mené Hugo,
le moins du monde, vers ce délire
prétentieux que certains lui reprochent.
Il est vrai que le
poète se voyait assigner depuis longtemps
les tâches, les
missions les plus nobles, ne serait-ce qu'avec les Rayons et
les ombres
(1840) :
Peuples ! écoutez le poète !
Écoutez le rêveur sacré [ ...
]
Il rayonne !
il jette sa flamme Sur l'éternelle vérité !
Mais c'est l'exil qui donne à cette parole poétique une
charge accrue de vérité humaine puisque Hugo incarne
désormais aux yeux de tous
le poète rebelle, le poète-
penseur, le poète-guideur de peuples, ce Josué rêveur qui
fait tomber les murailles de Jéricho.
Les Châtiments, tout.
»
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