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Jean-Baptiste Van Loo

Publié le 03/09/2012

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Au début des années 1730, voyant sa carrière stagner, Jean-Baptiste Van Loo se retire à Aix-en-Provence, où il peint surtout des portraits, puis retourne à Paris à l'occasion du Salon de 1737. Ses tableaux ne rencontrant pas le succès escompté, il décide de partir pour Londres, où le goût français est très à la mode. Durant les quatre années de son séjour outre-Manche, il connaît un immense succès. Protégé du chancelier de l'Échiquier Robert Walpole, dont il fait le portrait, ...

« ADULÉ PAR LES ANGLAIS Au début des années 1730, voyant sa carrière stagner, Jean-Baptiste Van Loo se retire à Aix-en-Provence, où il peint surtout des portraits, puis retourne à Paris à l'occasion du Salon de 1737.

Ses tableaux ne rencontrant pas le succès escompté , il décide de partir pour Londres, où le goût français est très à la mode.

Durant les quatre années de son séjour outre-Manche, il connaît un immense succès .

Protégé du chancelier de l'Échiquier Robert Walpole, dont il fait le portrait, il est adulé par l'aristocratie anglaise et devient portraitiste de la famille royale.

En 1742, il est malheureusement obligé de quitter Londres en pleine gloire pour des raisons de santé, mais surtout à cause de la guerre qui menace d'éclater entre tAngleterre et la France.

Provence.

Là , il peint plusieurs œuvres religieuses et réalise son premier ouvrage de déco­ ration : deu x plafonds pour la maison de campagne du com­ missaire des Guerres Lenfant, ordonnateur de Provence et intendant au service du roi de la garnison de Monaco .

Ce tra­ vail, très apprécié, lui vaut d'être invité à la cour de Mona ­ co, où il exécute ses premiers portraits mondains .

Sa réputa­ tion allant grandissant , il dé­ cide de partir pour l'Italie .

Il ga­ gne d' abord , en 1712 , Turin où il fait une rencontre détermi­ nante pour la suite de sa car­ rière : celle du prince de Cari­ gnan, cousin et gendre du roi Victor-Amédée de Savoie .

Ce grand ami des arts devient son protecteur et l'envoie à Rome pourse perfectionner.

Le pein­ tre profite de ce séjour pour étudier l'art italien , dont l 'in- fluence se fera désormais sen­ tir dans ses œuvres , jusque-là plutôt d 'inspiration flamande.

Il commence par ailleurs à enseigner la peinture à ses deu x fils et à son jeune frère Carle .

La période romaine prend fin en 1718 , lorsque le prince de Carignan , dont les relations avec son royal beau­ père se sont gravement dégra ­ dée s, s' enfuit en France .

Le mécène jouit d 'une immense · fortune , héritée de sa grand­ mère, née Bourbon-Soissons , qui lui permet de constituer un cabinet de peinture fort réputé et de rappeler à Paris son artis ­ te préféré .

Le temps des honneurs A son arrivé dans la capitale, en 1720, Jean-Baptiste Van Loo est logé avec sa famille à hôtel de Soissons , constru it par Ca ­ therine de Médicis et alors habité par son protecteur , qui lui commande aussitôt des dé­ cors sur des thèmes mytholo­ giques .

Grâce à l' appui du prince, il est présenté au Ré ­ gent, le duc Philippe d'Or­ léans , pour qui il réalise en huit jours le décor d'un plafond pour la salle des machines du Palais-Royal , où un bal doit être donné en l' honneur du jeune Louis XV.

Seul artiste à avoir accepté le délai extrêmement court imposé par le commandi ­ taire, le peintre bénéficie dé­ sormais de la protection du Ré ­ gent , pour qui il effectue de nombreux travau x.

C'est le temps des honneurs : agréé à l 'Académie royale de peinture et de sculpture en 1722 avec Le Triomph e de Galaté e , il devient aussi le portraitiste de la haute société, tout en continuant à peindre des tableaux religieu x.

A cette époque , il exécute de mémoire un portrait de Louis XV , qui plaît tant au roi que celui -ci lui passe commande ~E DITI ONS ~ ATLAS successivement de deux nou­ veaux portraits, en 1724, puis en 1727 .

En 173 1, Jean -Baptiste Van Loo est reçu à l' Académie avec Dian e et Endymion .

Portraitiste apprécié , il exécute par ailleurs divers travaux honorifiques , tels un tableau pour la ville de Paris en l' honneur de la nais ­ sance du dauphin et trois œu ­ vres commémorant la remise de l'ordre du Saint-Esprit par Henri Ill, Louis XIV et Louis XV.

Ce seront ses dernières com­ mandes importantes, car la gloire montante de son frère cadet , Carle, et des peintres protégés par la marquise de Pompadour, la favorite de Louis XV, commencent à lui porter préjudice .

Après un bref séjour à Londres, il se retire définitivement à Aix-en-Provence , où il s'éteint le 19 septembre 1745 , à l 'âge de soi xante et un ans .

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